Au contraire, cette distinction prouve l'intérêt et la culture tsigane des gens.
Les Etudes Tsiganes, les spécialistes présentent les tsiganes selon leur Pays d'origine. Ensuite la langue et leurs traditions font leurs forces.
Des Tsiganes en France peuvent ainsi communiquer avec les Tsiganes du monde, les Roms (Est), les Manouches (France)...
Et ce sont mêmes eux qui revendiquent leur appartenance au sein d'un groupe de Tsiganes parfois, pour se différencier.
Ceux du Sud de la France en vivent pas de la même manière que ceux du Nord malgré bien sûr les grandes similarités dûes à leur culture et à sa divulgation.
C'est une preuve de culture de savoir que les Tarafs de Haïdouk sont Roumains, que Kalyi Jag ou maintenant, Etnorom est Hongrois, de même que Romano Drom, qu'Esma est de Russie.
Cela permet de situer dans quels Pays ils ont finallement décidé de vivre ou dans le Pays où ils ont atteris suite à leur origine, l'Inde.
Cela met en valeur les voyages de ce peuple.
Les voyages font leurs richesses et ils s'empreignent ensuite de quelques pistes musicales du Pays où ils ont finallement été le plus sédentaires.
Ceci est précisé dans le livre du Tsiganologue Patrick Williams.
Et ceci est mis en relief dans les compilations de Real World "The road of Gypsies".
A savoir que Kalyi Jag a été le premier groupe, en Hongrie certes, à oser se faire entendre et surtout à se faire éditer enfin, dans les années 70 face à tout la discrimination existante lors du communisme.
A savoir que dans ce Pays, cette réticence existe un peu moins mais existe toujours, souvent cela du fait de l'analphabétisme (moyens financiers en cause) et du duel avec la musique classique.
Bref, en aucun cas, je revendiquerai des identités nationalistes mais je trouve cela important de valoriser les deux, l'appartenance au peuple tsigane, avec tous ces mérites et souvent, son savoir-vivre que j'admire et le peuple du Pays qu'ils ont choisi.
Pendant les guerres, les liens se sont renforcés et le partage culturel a été possible donc cette distinction entre Gadjés et Tsiganes, je ne la remets pas en cause mais les deux doivent s'accepter et se connaître.
Ca me fait penser à des conversations que j'ai essayé d'entreprendre avec des Tsiganes de connaissance qui étaient accompagnés de Tsiganes que je ne connaissais pas et à chaque fois, les demoiselles fuyaient, me faisant comprendre que je n'étais pas à ma place puisque je faisais partie du "peuple traître". Alors que justement, je souhaitais échanger en convivialité.
De l'autre côté, avec des Gadjés non-ouverts d'esprit.. On me disait "Oui mais ce sont des Tsiganes..." Vous voyez le genre.
Bref, je suis contente d'avoir pu voir les deux côtés.
Citoyenne du monde pour le monde et pour les minorités en priorité vous salue et vous remercie de bien vouloir m'accueillir pour échanger et découvrir sur ces thèmes.