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| interview de Làszlò Krasznahorkai | |
| | Auteur | Message |
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bor Utilisateur
Nombre de messages : 444 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: interview de Làszlò Krasznahorkai 13.12.10 15:33 | |
| http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=447654 - Citation :
- LÀSZLÒ KRASZNAHORKAI Il pourrait citer Cioran: «La tristesse, un appétit qu'aucun malheur ne rassasie.» Entretien avec l'écrivain hongrois, lauréat du Prix Spycher et sévère avec son pays
(--) Làszlò Krasznahorkai qui vient de recevoir l'été dernier le Prix Spycher, à Loèche. Le lauréat bénéficiera d'un droit de séjour de dix mois pendant cinq ans dans la cité moyenâgeuse. Titulaire de nombreuses récompenses européennes, comme le prix Kossuth en Hongrie ou celui de Brücke, à Berlin, l'auteur parmi les plus prestigieux de la littérature hongroise contemporaine n'aime curieusement pas être perçu comme Hongrois. L'écrivain cherche en effet à se démarquer de la situation actuelle de son pays d'origine, confronté à la montée d'un nationalisme sans égal en Europe (--) - Làszlò Krasznahorkai a écrit:
- Dans la vie, il y a effectivement des moments où l'homme se sent blessé. Quand cela m'est arrivé pour la première fois, j'ai levé les yeux vers le ciel. Je me suis senti tout petit, comme jamais auparavant, face à cette immensité. Depuis cette révélation, je suis devenu plus patient et je ressens comme une sorte de pardon vis-à-vis (--) des autres et de moi-même. (--) Depuis ce jour, une sorte d'indulgence m'accompagne en permanence. Il est indispensable d'être blessé une fois dans la vie.
(--) On peut aller n'importe où sur terre, on n'apprend que sur soi-même, si l'on ne se ment pas trop et que l'on soit suffisamment sensible (--) Mais en tant que Hongrois, je n'ai pas le droit d'être bien quelque part - Làszlo Krasznahorkai a écrit:
- La Hongrie est une maison d'aliénés, d'où les médecins sont partis et où les fous jouent aux docteurs ou aux malades. Dans leur folie commune, ils font encore tout pour que les choses péjorent. Je ne me réfère pas ici à l'économie, mais à l'existence. Il règne en Hongrie une solitude générale. Les liens familiaux et amicaux forment juste une façade derrière laquelle les gens se sentent encore plus insécurisés. Je tiens à souligner que tant les manipulateurs que les manipulés sont conjointement responsables du mauvais devenir de ce pays. (--) les gens sont bien plus malades qu'insupportables. En même temps, ils ne ne sont pas dupes. Ils perçoivent bien le cynisme, le mensonge et la manipulation de la politique dominante. Mais ils aimeraient tout de même croire à quelque chose! C'est justement là que réside l'origine du problème.
Qu'en pensez-vous ? C'est aussi grave que cela ? il n'aime curieusement pas être perçu comme Hongroisc'est assez fréquent, j'observe!... - et ça donne des situations coquaces: ainsi me présentant comme très intéressé par la culture hongroise, je dis à un artiste hongrois: "c'est bien de concevoir ce calendrier en fr, mais moi j'aimerais l'avoir en hongrois, et je ne dois pas être le seul"; réponse: "tu fais du nationalisme!" et je ne sais plus quoi qui se voulait encore plus foudroyant! C'est là que j'ai compris "le mal" que je faisais à nombre de Hongrois quand je leur disais m'intéresser à la littérature hongroise par le texte original: "touche pas, c'est sacré!" - donc quand on est pas hongrois et/ou en capacité de parler hongrois, on doit mentir ou partir! On a touché à l'âme qu'on ne mérite pas. Nombre de Hongrois pensent se refaire une âme "pour l'exportation", mais garde bien jalousement l'original. Il est indispensable d'être blessé une fois dans la vieune fois c'est peut-être bien, mais souvent: ça use quoique ça nourrit aussi: pour preuve je persiste avec étude et langue hongroise, pourtant je suis voué à l'échec... et aux rires! (et Dieu sait pourtant le mal que je me donne pour apprendre à écrire et à parler, mais de ma bouche ne sort que du charbon à l'oral, un gaz qui rend hilare l'interlocuteur et honteux l'émetteur! Me serais-je damné à toucher ce trésor ? Néanmoins je continue - au moins à lire!) en tant que Hongrois, je n'ai pas le droit d'être bien quelque partdroit ou pas, on ne choisit guère ce genre de chose, et ce n'est pas parce qu'on n'est pas hongrois, russe ou portugais qu'on se sent heureux: perso, je me sens étranger partout, et surtout en France; j'ai cru que ça passerait, mais ça empire, raison pour laquelle j'aspire à... la puszta: au moins ce sera de l'hostilité pur jus, et là, il devrait y avoir un rais de douce lumière, fut-il mirage... La mort ne peut être pire (que la vie)! C'est le droit d'accès qui est parfois long et difficile, comme mon labeur avec la langue hongroise (de communication), mais avec la certitude de l'issue, ce qui n'est pas le cas en hongrois (parlé pour moi). Qu'importe: comme dit un proverbe: Lassan jarj, tovàbb érsz = va doucement, tu iras plus loin - ce qui correspond à "Qui va doucement va longtemps". Il suffit juste de savoir se suffire à soi-même (un philosophe latin, peut-être Epictète ou Sénèque), ce qui n'est pas exclure les autres, mais "ne rien attendre, ne rien prétendre et bien se tendre" (moi) - alors parfois, une lumière vient pour vous tendre la main et vous montrer le chemin: Az életet, ím, megjártam; = la vie, voilà, je l'ai parcourue; Nem azt adott, amit vártam: = elle ne m'accorda ce que j'attendais: Néha többet, = parfois plus, Kérve, kellve, kevesebbet = moins, en désirant, en exigeant (--) Mily temérdek munka várt még!... = Maints labeurs m'attendirent!... Mily kevés, amit beválték = C'est bien peu ce que j'ai accompli Félbe-szerbe = à moitié S hány reményem hagyott cserbe!... = Et combien de mes espoirs m'ont trahi!...
Az életet már megjártam; = J'ai déjà parcouru la vie Mit szivembe vágyva zártam, = Ce que dans mon coeur j'ai scellé en le désirant, Azt nem hozta, = Elle ne me l'offrit Attól makacsul megfoszta. = De cela m'en priva obstinément. Arany János avec un essai de traduction mienne
Dernière édition par bor le 15.12.10 22:51, édité 3 fois | |
| | | Bakonyi Utilisateur
Nombre de messages : 490 Age : 93 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 05/01/2010
| Sujet: 13.12.10 19:10 | |
| je regrette , Bor , je ne connais pas Krasznahorkai-t . D'ailleurs , je connais mal les auteurs d'après guerre ( à part Màrai ) . Mais je me souviens d'un chant de mon enfance :
Krasznahorka büszke vàra Ràszàllott az éj homàlya Magas tornyà az öszi szél Régmult dicsöségröl beszél Olyan kihalt olyan àrva Ràkoczinak büszke vàra
Harcosai rég pihennek A bujdoso fejedelemnek A toronybol késö este Tàrogato nem szol messze Ràkoczinak dicsö kora Nem jön vissza többé soha
Je ne sais pas de quand date ce chant , sans doute après la mort de Ràkoczi , en Turquie .
Bakonyi | |
| | | bor Utilisateur
Nombre de messages : 444 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 13.12.10 19:48 | |
| Je ne m'intéresse pas tellement aux auteurs contemporains, vu que les traductions fleurissent ici et là et qu'il y a de plus en plus matière à les connaître en fr. Certes, certains ne sont pas encore traduits, mais je privilégie l'ancien, car on ne peut comprendre l'actuelle, sans connaître l'ancienne, et je regrette que ce principe ne soit reconnu et développé par les éditeurs et commentateurs fr ou franco-ho; en tous les cas, moi je m'y tiens et j'y tiens, quelque puissent être les opinions qui visent à me détourner du sujet!...
Je ne connaissais donc pas cet auteur, et vu ce qu'il en est dit, cela me suffit ainsi. Ce que j'ai voulu seulement indiqué c'est son interview, et en le lisant, cela m'a évoqué des choses que j'ai pour une fois notées (on me reproche parfois de ne pas commenter ce que je note, c'est souvent par pudeur que je n'ose, me sachant d'une perception assez différente de la norme; là j'ose, et sans doute trouvera-t-on ça stupide, mais en le notant, je m'aide moi-même par la conclusion que j'opère - ce qui se rapproche de certains propos de l'interviewé, mais de façon plus positive - un négatif positif, ça se peut! c'est le désespoir porté par l'espérance, ce qui aide vivre et à faire, bien qu'on sache bien que tout soit vain, sauf peut-être pour soi.)
Pour en venir à ton post Bakonyi (merci bien pour cette indication) en cherchant vite, j'aperçois une autre version sur un fond très dynamique: http://www.zeneszoveg.hu/dalszoveg/16682/magyar-notak/krasznahorka-buszke-vara-zeneszoveg.html
je lui préfère https://www.youtube.com/watch?v=TreqbWmMoMY peut-être un chanteur de ton époque, c'est très beau et même émouvant et le texte chanté se rapproche beaucoup plus du tien (d'après ce que je perçois)
voici le texte très exactement comme tu le donnes (quelle mémoire, tu as!!!): http://www.hradkrasnahorka.sk/index.php?page=pesnicka&lng=sk le texte est ici chanté par une voix féminine - et m'apparait finalement différent (mais peut-être ai-je mauvais ouïe) très beau aussi!
Et semble-t-il toute l'histoire: http://www.hradkrasnahorka.sk/index.php?page=hrad&lng=hu
Pour la traduction, on verra plus tard peut-être, si ça intéresse quelqu'un - là je comprends en gros mais je n'aime pas noté l'à peu près avec des trous - google traduction peut à présent éclairé les curieux
Cela me fait penser que je devrais enfin étudier la poésie de Zrinyi Miklos et ses lettres éventuellement http://hu.wikipedia.org/wiki/Zr%C3%ADnyi_Mikl%C3%B3s_%28k%C3%B6lt%C5%91%29 http://mek.oszk.hu/01100/01137/index.phtml J'ai quelques traduction dans l'Anthologie de la poésie hongroise sous la direction de Gara, mais je me réserve d'étudier l'original
Ah si les Hongrois pouvaient admettre - comme toi, si rare - qu'on appréciâ leur poésie..., sans exiger l'impossible pour moi: parler!
Dernière édition par bor le 13.12.10 20:10, édité 1 fois | |
| | | Bakonyi Utilisateur
Nombre de messages : 490 Age : 93 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 05/01/2010
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 13.12.10 20:05 | |
| Oui , merci pour cette version chantée . Disons que les paroles sont un peu , comment dire , "allongées" , en mêlant et en répétant certains passages . Ah , Tu parles de Zrinyi ! Cela me fait penser qu'il y a quelques temps je t'en ai parlé , à un autre endroit . Zrinyi a költö és hadvezér . " Zalàn futàsa " et autres poèmes . Victime d'un "sanglier" . Tu sais , les sangliers avaient bons dos en Hongrie quand un "grand" s'opposait au souverain. Bakonyi | |
| | | lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 13.12.10 23:22 | |
| - bor a écrit:
il n'aime curieusement pas être perçu comme Hongrois c'est assez fréquent, j'observe!... - et ça donne des situations coquasses: ainsi me présentant comme très intéressé par la culture hongroise, je dis à un artiste hongrois: "c'est bien de concevoir ce calendrier en fr, mais moi j'aimerais l'avoir en hongrois, et je ne dois pas être le seul"; réponse: "tu fais du nationalisme!" et je ne sais plus quoi qui se voulait encore plus foudroyant! C'est là que j'ai compris "le mal" que je faisais à nombre de Hongrois quand je leur disais m'intéresser à la littérature hongroise par le texte original: "touche pas, c'est sacré!" - donc quand on est pas hongrois et/ou en capacité de parler hongrois, on doit mentir ou partir! On a touché à l'âme qu'on ne mérite pas. Nombre de Hongrois pensent se refaire une âme "pour l'exportation", mais garde bien jalousement l'original.
Nombre de Hongrois pensent se refaire une âme "pour l'exportation".L'analyse est pour le moins pertinente. Bien souvent j'ai pensé vous faire part du même sentiment, ni pour les auteurs ni pour les poètes, ce n'est pas mon domaine. Mais assister à la Messe, signer un acte chez un avocat, remplir de la paperasse à l'office notariale ou encore s'adresser à la justice ne soit-elle que communale, vous renvoie à un huis clos. Je devrais dire un "oui clos". Mon sentiment, pour le Hongrois tout est sacré et tout est sacré si c'est en hongrois. Zs. | |
| | | Bakonyi Utilisateur
Nombre de messages : 490 Age : 93 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 05/01/2010
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 14.12.10 12:04 | |
| Bor ! J'ai honte ! Je rougi ( et rugi ) de honte . Confondre Zrinyi et Vörösmarty ! Intervertir Zalàn futàsa et Szigeti veszedelem ! Je fais amende honorable , et je m'excuse . Bakonyi
Dernière édition par Bakonyi le 14.12.10 17:55, édité 1 fois | |
| | | bor Utilisateur
Nombre de messages : 444 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 14.12.10 13:44 | |
| ...et moi j'étais gêné et même un peu honteux de ne pas trouver à quoi correspondait Zalán futása vu le site de l'oeuvre poétique complète de Zrinyi, et quelques recherches! Reportant à plus tard d'autres recherches pouvant m'éclairer sur la relation avec Vörösmarty Mihály qui apparaissait souvent... à présent tout est clair - merci, et il ne reste plus qu'à lire et comprendre les 2 oeuvres Zrínyi Miklós: Szigeti veszedelem = le péril v la détresse de Sziget http://mek.oszk.hu/01100/01137/01137.htm#12 http://hu.wikipedia.org/wiki/Szigeti_veszedelem http://en.wikipedia.org/wiki/Siege_of_Sziget Vörösmarty Mihály: Zalán futása = la course v la fuite de Zalán http://mek.niif.hu/01100/01122/html/zalan01.htm http://hu.wikipedia.org/wiki/Zal%C3%A1n_fut%C3%A1sa ( que ceux que la présence de liens écoeure, tournent vite la tête, car je me note pour mémoire le peu que j'ai trouvé pour n'avoir pas à recommencer - vu 21 pages de google!)pas facile de trouver des précisions autrement qu'en hongrois à priori: http://books.google.fr/books?id=eSa4fY_LQVYC&pg=PA57&lpg=PA57&dq=V%C3%B6r%C3%B6smarty+Zal%C3%A1n&source=bl&ots=Vg5gH_eWN0&sig=i3foNayTac6imkB004_YXZqpqcA&hl=fr&ei=dVQHTZHcDc7BswaHneSKDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CFwQ6AEwCTgy#v=onepage&q&f=false http://books.google.fr/books?id=VxVbAAAAQAAJ&pg=PA229&lpg=PA229&dq=V%C3%B6r%C3%B6smarty+Zal%C3%A1n&source=bl&ots=HjkFZwytb3&sig=OaH-xzrsYuJVP4mBim1WPNvWFfk&hl=fr&ei=dVQHTZHcDc7BswaHneSKDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CDkQ6AEwBDgy#v=onepage&q&f=false http://oldpoetry.com/oauthor/show/mihaly_vorosmarty http://www.visegradliterature.net/works/hu/V%C3%B6r%C3%B6smarty_Mih%C3%A1ly/biography http://www.theeuropeanlibrary.org/exhibition-reading-europe/detail.html?id=112776 http://www.hungarian-history.hu/lib/hunspir/hsp06.htm | |
| | | lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 15.12.10 0:56 | |
| - bor a écrit:
( que ceux que la présence de liens écoeure, tournent vite la tête, car je me note pour mémoire le peu que j'ai trouvé pour n'avoir pas à recommencer - vu 21 pages de google!) C'est vrai que là, j'ai ma dose pour 110 ans Tout bien réfléchi, le vin me saoule , et que les ours hibernent est un bonheur! Qu'importe la saison, ils finissent toujours par hiberner Zs. | |
| | | Bakonyi Utilisateur
Nombre de messages : 490 Age : 93 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 05/01/2010
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 15.12.10 11:20 | |
| Et moi , je regrette de ne pas parler en anglais . Bor , si tu as jetté un coup d'oeil sur Zrenyi , tu as vu que son "hongrois " date un peu . J'espère que cela ne va pas te décourager ! Alors : courage ! Bakonyi | |
| | | bor Utilisateur
Nombre de messages : 444 Date d'inscription : 14/11/2007
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 19.12.10 23:54 | |
| - lebedias a écrit:
- Mon sentiment, pour le Hongrois tout est sacré et tout est sacré si c'est en hongrois.
Finalement tout est dit là, rien à ajouter (belle synthèse - merci) sinon que par "sacré" il faut entendre quelque chose qui s'impose à nous - nous les "étrangers" avec toutes les conséquences pour nous, qui ne sont pas les mêmes que pour eux, puisqu'étant par nature Hongrois Le sacré est donc une respiration, une inspiration, un flux vivant venant de loin (époque chamanique peut-être) pour eux alors que le sacré qu'ils nous imposent est d'essence plutôt chrétienne, statique, fatale. Néanmoins, comme vous, je ne me déprends... Bien qu'apparemment sans rapport (lequel est en mon fort intérieur - du fait que je me "tortille" sur votre expression depuis un moment, pour en finir par ce qui précède), je concluerai en citant la grande dame qui vient de nous quitter: Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous. La parole est le rempart contre la bestialité.Jacqueline de Romilly vu là http://ecoledelaculture.canalblog.com/archives/2007/01/30/3845681.html lire aussi: http://www.seniorplus.fr/generations/societe/people/jacqueline-de-romilly-incorrigible-immortelle http://www.lexpress.fr/culture/livre/jacqueline-de-romilly-l-enseignement-du-grec-n-est-pas-un-luxe_809022.html http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/12/19/pour-saluer-jacqueline-de-romilly/ « La solitude est parfois dure à supporter ; mais la solitude, on peut aussi l’appeler liberté. Il faut savoir la vivre et en vivre » (Sur les chemins de Sainte-Victoire) vu au terme de http://www.academie-francaise.fr/immortels/discours_reponses/peyrefitte2.html Ecouter: https://www.youtube.com/watch?v=vjB6fxjVckI https://www.dailymotion.com/video/xd8xie_thucydide-romilly1_people https://www.dailymotion.com/video/xd8xjr_thucydide-romilly2_people «Je regrette que l'on n'oeuvre pas suffisamment pour ce qui développe la formation de l'esprit par la culture, par les textes et l'intimité avec les grands auteurs, perdant ainsi un contact précieux avec ce que les autres ont pensé avant nous», estimait-elle. Cela vaut universellement (pour toutes les grandes oeuvres en chaque pays) - et c'est malheureusement en effet fort rare, plutôt négligé même, quand ce n'est pas moqué (en France ou ailleurs...). Cet apparent hors sujet n'est pas si en marge que cela. Pour moi en tous les cas, il signifie beaucoup et conclut une réflexion sur et autour d'un interview qui fait l'objet de cette page et de tout ce qui a pu être noté en marge également. Quelque soit l'étrangeté du procédé, ceux et celles qui le voudront peuvent y puiser matière à s'en nourrir ou passer à autre chose...
Dernière édition par bor le 22.12.10 3:25, édité 3 fois | |
| | | lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai 20.12.10 0:51 | |
| - bor a écrit:
Le sacré est donc une respiration, une inspiration, un flux vivant venant de loin pour eux alors que le sacré qu'ils nous imposent est d'essence plutôt chrétienne, statique, fatale.
Apprendre à penser, à réfléchir, à être précis, à peser les termes de son discours, à échanger les concepts, à écouter l'autre, c'est être capable de dialoguer, c'est le seul moyen d'endiguer la violence effrayante qui monte autour de nous. La parole est le rempart contre la bestialité.
Ceci reflète effectivement mes pensées ambiguës. Merci et à bientôt. Zs. | |
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| Sujet: Re: interview de Làszlò Krasznahorkai | |
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