Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
Sujet: Les comédies satiriques hongroises 14.02.11 18:01
Du 30 mars au 11 avril 2011 la cinémathèque française de Paris présente un cycle"les comédies satiriques hongroises"
Cinémathèque française 51 rue de Bercy 75012
L’humour comme arme
Depuis les années 1960, le cinéma hongrois a produit de nombreuses comédies satiriques, qui, au mépris parfois de la censure, se sont moquées du régime, ont pris pour cible la bureaucratie, se sont amusées à ridiculiser les pouvoirs. Cette programmation permet de redécouvrir cette veine réjouissante.
« Les Hongrois [sont un] peuple doué de mémoire et marqué de cicatrices, peuple acharné à se gratter là où l’histoire le démange, et c’est évidemment là une des sources et une des clés du meilleur cinéma national », écrit Jean-Pierre Jeancolas dans l’introduction de son histoire du cinéma hongrois. Effectivement, les films les plus connus de Miklós Jancsó, de Márta Mészáros ou de István Szabó, évoquent les périodes les plus sombres de l’histoire hongroise. Les films les plus récents (ceux de Kornél Mundruczó ou de Béla Tarr) reflètent également la mélancolie et le désespoir hongrois. Cette rétrospective consacrée à quarante ans de satires cinématographiques hongroises, souhaite montrer la face souriante de ce pays. Présentation du cycle
Au programme * Le caporal 1965 - Marton Keleti
* Cette belle époque du foot 1973 - Pál Sándor
Dans les années vingt, un teinturier est prêt à sacrifier sa vie pour que son équipe de football préférée arrive en première division. * Connaissez-vous "Sunday-Monday" ? 1969- Lívia Gyarmathy Juli, lycéenne aguicheuse, effectue un stage d’été dans l’usine de chimie où travaille son père. Très rapidement, elle découvre que les employés s’occupent de tout sauf de leur travail
* Le Coup de bol
* Le Diable bat sa femme 1977 - Ferenc Andras Lors de la fête nationale hongroise, une famille se prépare à accueillir un cousin de Budapest accompagné de son supérieur hiérarchique. La mère compose un festin gargantuesque mais le grand chef souffre d’une maladie gastro-intestinale et ne veut rien avaler.
* La Famille Tot (Isten hozta őrnagy úr)1969 - 96’-Zoltan Fabri D’après István Örkény.
Le capitaine des pompiers d’un petit village est un homme respecté, adoré par sa femme et par sa fille. Leur fils, parti à la guerre, leur annonce que son commandant viendra passer ses vacances chez eux. La famille prépare sa visite
extrait
* La Grande Collision (Koccanás ) - Ferenc Torok
* Hic (hukkle) - Gyorgy Palfi 2002 Un vieux monsieur, victime d’un hoquet permanent, observe passivement la vie de son village, assis sur son banc pendant que les hommes du village décèdent mystérieusement un à un.
* La Lanterne du Seigneur à Budapest 1999(Adott Lampast Nekem Kezembe az ur Pesten) - MIKLOS JANCSO
Cinq histoires différentes sont reliées par deux personnages récurrents: les fossoyeurs Kapa et Pepe. Dans une des histoires, le réalisateur et scénariste sont les personnages. Tués par des assassins, leurs cendres sont ensuite mélangées par les fossoyeurs. Dans une autre, un homme riche persuade un pauvre homme de ne pas se tuer, et finit par se suicider lui-même, tandis que dans une troisième, des personnages dans une maison de campagne méditent sur la Hongrie
* Mère malgré lui - Dezso Garas 1989 Dans un village où tous les hommes se nomment Béla, un nourrisson est baptisé Joszi. Il est rejeté de tous jusqu’au jour où il rencontre une jeune femme. Lorsqu’ils décident d’avoir un enfant, c’est lui qui le porte. Evocation des contes folkloriques du village Rátót en Hongrie.
* Une nuit de folie - Ferenc Kardos 1969 Deux contrôleurs se présentent dans une épicerie, peu avant l’heure de la fermeture, et exigentdu directeur un inventaire du magasin.
* Poupée(Csinibaba) - Peter Timar 1997 Dans les années 60 à Budapest, les habitants d’un quartier préparent les jeunes musiciens amateurs à la sélection du 8e festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Helsinki.
* Le Témoin (A tanú) - Peter Bacso 1969 Début des années cinquante. Les aventures malencontreuses de Pelikán, un obscur fonctionnaire, ancien résistant, bon communiste pourtant, mais dont l'imprudence et la maladresse lui valent de fréquents séjours en prison. Constamment secouru par un ancien camarade de combat, devenu hiérarque du Parti, Pélikàn doit pourtant, un jour, témoigner contre lui dans un procès qui a les allures d'une mascarade. Il s'y refuse absolument...et se trouve alors condamné à mort à son tour.
Le film a été interdit pendant dix ans et finalement montré au Festival de Cannes en 1981..Le témoin est un film culte en Hongrie A propos de Peter Bacso
* Le Voyage en Angleterre 1974(Jutalomutazas) - Gyorgyi Szalai, Istvan Darday
Anna, secrétaire cantonale des pionniers, apprend qu’elle peut désigner un enfant afin qu’il bénéficie d’un voyage en angleterre, financé par l’Etat. Commence alors la recherche de l’enfant qui correspondrait parfaitement aux critères de sélection très stricts.
J'espère que vous découvrirez avec plaisir, comme moi même, ce petit panorama de ces comédies qui met en valeur , le don pour la satire , l'humour et la dérision de l'esprit hongrois, on le retrouve dans la littérature( Örkény István, Karinthy Frigyes p. e. )et ici dans le cinéma. Si vous avez la chance d'habiter la région parisienne vous aurez le bonheur d'assister à ces projections en version originale sous titrées en français; et pour les autres je pense que ce ne sera que frustration, ces versions sous titrées existent bel et bien, mais où les trouver, à part en Hongrie sans doute, ou sur des chaînes câblées de cinéma.
kisci
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 14/05/2011
Sujet: Re: Les comédies satiriques hongroises 17.05.11 21:00
Certains ont l'air fort interessant, je les chercherai, merci pour ces informations ^^
Je ne sais pas si ça rentre dans le domaine satirique, mais le film "magyar vàndor" est très drole. Ce sont 5 (plus très sure du nombre) dirigeants qui ont perdu le peuple hongrois XD c 'est vraiment très drole, je ne sais pas si vous connaisez...
lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
Sujet: Re: Les comédies satiriques hongroises 18.05.11 12:45
Dans "magyar vándor" (voyageur hongrois) les gais lurons sont au nombre de sept. Les sept n'apparaissent pas toujours ensemble à l'écran.
La bande se composait de: Álmos, Ond, Kond, Tas, Huba, Elöd et Töhötöm. C'est deux derniers noms doivent rappeler pas mal de bon souvenirs aux anciens de ce forum.
Sans parler de cet avatar:
Zs.
Bakonyi Utilisateur
Nombre de messages : 490 Age : 93 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 05/01/2010
Sujet: Re: Les comédies satiriques hongroises 18.05.11 17:38
Je pense que tu connais ces sept noms . Mais peut-être certains ne les connaissent pas . Alors , je me permet de faire un peu d'histoire .
Donc , vers 600 , les hongrois , venant de la région du Kama et Volga , s'installent dans ce que nous appelons Etelköz ( région au nord de la mer Noire , les rivière de Don , Donetz et Dniepre ) . Au début des années 890 , les kangars et les petchenègues font pression sur les hongrois , qui quittent la région , pour trouver une nouvelle patrie . Le peuple hongrois était composé de sept tributs . Les sept chefs se nommaient : Almos , Elöd , Kund , Ond , Tas , Huba et Töhötöm . La conquête , entre 895 et 896 , est conduite par deux chefs Arpàd et Koursan . Arpàd était le fils d'Almos , qui , d'après la légende , aurait été tué pendant l'invasion , selon une coutume khazare , du sacrifice du chef . Arpàd était kende ( chef religieux ) , Koursan était gyula ( chef militaire ) . Après la mort de Koursan , en 904 , cette dualité de commande a été supprimé , les descendants d'Arpàd devinrent roi . La dynastie Arpàd s'est éteinte en 1301 . Voilà ce que l'on peut dire de ces sept noms . J'espère que je ne vous ai pas trop ennuyé .
Bakonyi
lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
Sujet: Re: Les comédies satiriques hongroises 18.05.11 23:23
Bakonyi a écrit:
Je pense que tu connais ces sept noms . Mais peut-être certains ne les connaissent pas . Alors , je me permet de faire un peu d'histoire .
Voilà ce que l'on peut dire de ces sept noms . J'espère que je ne vous ai pas trop ennuyé .
Bakonyi
Lorsque j'écrivais sept, sûr que je voulais faire réagir. Kedves bakonyi, jamais tu" ön" ne nous ennuies ( j'ai dis tu, ceci me fait tout drôle).