Le kouglouf disait-on chez moi...
Le kougelhopf (ou kouglof) est une brioche traditionnelle d’Alsace.
Une version hongroise vient d'être proposée:
https://centraleasteurope.1fr1.net/t2339-kouglof-aux-raisins-secs-ou-pasCette recette de kouglouf m'apparaît aujourd'hui comme une madeleine de Proust...!
(d'où le thème Kouglouf Madeleine - où je racontais un peu mon enfance, mais c'est trop étrange et bien révolu,
alors... je réduits mon fil au strict minimum, me conformant au contenu du fil suivant, suffisamment évocateur!)
ah! les kougloufs de Léonie B!... : beaux souvenirs d'enfance!
Comme ses cakes aux fruits, ses kougloufs étaient d'une saveur!... avec des raisins secs bien moelleux en abondance (sans rhum). Léonie B. était une Alsacienne, "bonne à tout faire" chez mes grand'parents, rude bourgeois de province...
Pour moi, Léonie B qu'on appelait Lina, fut la source de ma grande attention sur la réalité sociale et ses lourds travers...
Oh! ces femmes (et d'autres comme elles, peut-être des hommes aussi, à l'emploi dur et précaire - même avec le temps)
qui au goutte à goutte, marquent notre conscience au point d'être référence intemporelle, ténue mais essentielle,
d'humbles "petites mains" d'esprit, compagnons à vie par-delà leur vie, guides de nos pas hésitants jusqu'au bout du chemin!
Dans "ceux des pusztas" de Ilyés Gyula
ou dans "L'enfant du Danube" de Székely Jànos
ou en d'autres romans: de Kostolanyi ou Szàbo Magda
ou dans le reportage "Le vinaigre et le fiel" de Gari Margit
ou encore en poésie comme celle de Jozsef Attila ou Petoefi
il y a cette vie d'hommes et de femmes d'ouvrage / de ménage, domestiques, ouvriers agricoles, etc
un monde laborieux, violent, âpre, qu'illuminent parfois des étincelles d'or pur, source d'une incomparable énergie salvatrice!
J'ignore si "ma" Léonie B était blonde ou brune,
je ne l'ai connue qu'en cheveux gris, et
jamais assise, mais disons: c'est elle!:
Le portrait de Léonie Bouguereau (1850)
par William-Adolphe Bouguereau (1825–1905)
- source wikipedia