pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| Sujet: cachez ces pauvres que je ne saurais voir 03.10.13 12:42 | |
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Depuis le 1er octobre, les Hongrois sans domicile fixe (SDF) peuvent être bannis des zones d'intérêt touristique, notamment dans la capitale, Budapest, en vertu d'une loi destinée à protéger "l'ordre public, la sécurité, la santé et les valeurs culturelles", mais que les organisations d'aide aux sans-abri voient surtout comme une criminalisation de la pauvreté.
dopté, lundi 30 septembre, à une écrasante majorité par le Parlement dominé par le Fidesz, le parti du premier ministre conservateur Viktor Orban, ce texte donne aux autorités locales toute latitude pour définir des zones interdites aux SDF et y détruire leurs cabanes ou abris de fortune. Les contrevenants s'exposeront à des travaux d'intérêt public, à des amendes ou à des peines de prison.
Les communes ont le droit de créer des zones réservées aux sans-abri, et la police, avant de recourir à des mesures coercitives, doit s'efforcer de les convaincre de rejoindre les centres d'accueil officiels – souvent d'anciens foyers ouvriers désaffectés –, pour lesquels des fonds publics ont été débloqués. La nouvelle loi est "principalement dans l'intérêt des personnes sans abri" qui courent le risque de "mourir de froid l'hiver", affirmait lundi un communiqué du gouvernement. Mais de tels centres ne peuvent guère héberger que 10 000 personnes, alors que les sans-abri en Hongrie seraient au moins 30 000, dont 4 000 à Budapest. Et, comme dans le reste de l'Europe, une partie non négligeable des SDF refuse ce type d'aide, préférant vivre dehors.
"LE GOUVERNEMENT VEUT CACHER LES SDF"
"Le gouvernement veut cacher les SDF, en pensant que cela va améliorer l'image de la ville, déplore Rita Bence, l'une des responsables de TASZ, l'Union hongroise pour les libertés civiles, fondée en 1994. C'est très problématique, parce que cela va à l'encontre de droits humains tels que la liberté de mouvement."
Une première loi sur les sans-abri avait été rejetée sans ambiguïté, en novembre 2012, par la Cour constitutionnelle hongroise : "Le simple fait qu'une personne vive dans l'espace public n'est pas forcément une atteinte aux droits d'autrui, n'occasionne pas forcément des dégâts matériels et ne porte pas atteinte en soi à l'utilisation normale d'un espace public", avaient jugé les magistrats. Ils ont vu aussi une contradiction avec "le droit fondamental à la liberté de mouvement comme avec la dignité humaine", dans l'intention affichée par l'Etat "de prodiguer des services sociaux par des moyens contraignants". Les ONG avaient salué ce jugement, exigeant des excuses publiques des promoteurs de la politique répressive, dont le maire de Budapest, Istvan Tarlos, le premier à prendre des mesures punitives contre les SDF, fin 2010.
C'était sans compter avec la majorité Fidesz. Suivant une procédure bien rodée, elle a seulement pris la peine de modifier la Constitution, en mars, afin d'y intégrer le texte annulé quelques mois plus tôt par la Cour constitutionnelle. Dernière pierre à l'édifice, la loi votée lundi étend les prérogatives des élus locaux et durcit le dispositif dans les zones "culturelles". Sont notamment visés, à Budapest, le quartier du château de Buda et les rives du Danube.
La politique du gouvernement hongrois envers les SDF a souvent été épinglée depuis trois ans à l'échelle internationale, en particulier par la Commission de Venise du Conseil de l'Europe, et récemment par l'ONG Human Rights Watch. Comme la loi fait maintenant partie de la Constitution, l'"ombudsman" (médiateur) chargé des droits fondamentaux est réduit à l'impuissance.
"NOUS NE NOUS FAISONS PAS D'ILLUSIONS"
"Nous allons saisir par principe l'ombudsman et demander au président de la république de mettre son veto. Mais nous ne nous faisons pas d'illusions : nos seuls recours sont en dehors de la Hongrie, auprès de la Cour des droits de l'homme de Strasbourg et de la Commission européenne", explique au Monde Tessza Udvarhelyi, l'une des fondatrices de A Varos Mindenkié ("La ville appartient à tout le monde"), créée en 2009 sur le modèle de l'organisation civile américaine Picture the Homeless. Ses militants ont manifesté à plusieurs reprises dans la rue – et lundi soir encore devant le Parlement – contre cette politique à courte vue.
Depuis la chute du communisme, selon Tessza Udvarhelyi, aucun gouvernement hongrois ne s'est vraiment préoccupé du problème du logement, qui était considéré comme une affaire privée. Le cabinet Orban a concentré son attention sur les difficultés des foyers lourdement endettés auprès des banques, dit-elle, mais la Hongrie compte de très nombreux pauvres qui peuvent se retrouver du jour au lendemain à la rue.
A Varos Mindenkié a cependant obtenu quelques succès sur le terrain. Dans le 10e arrondissement de la capitale, l'ONG a pu négocier avec les élus locaux le relogement de SDF qui habitaient des cabanes construites dans la forêt. Le maire du 10e appartient au Fidesz, mais il s'est laissé convaincre que la manière forte n'était pas la meilleure.
Article du "monde" du 02/10/13 | |
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pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
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lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
| Sujet: Re: cachez ces pauvres que je ne saurais voir 10.10.13 10:06 | |
| Triste constat !
http://bit.ly/19BvK5o | |
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pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| Sujet: Re: cachez ces pauvres que je ne saurais voir 10.10.13 13:13 | |
| Adopté, lundi 30 septembre, à une écrasante majorité par le Parlement, le texte donne aux autorités locales toute latitude pour définir des zones interdites aux SDF et y détruire leurs cabanes ou abris de fortune. Les contrevenants s'exposeront à des travaux d'intérêt public, à des amendes ou à des peines de prison.
Article du "Figaro"
...Selon une étude, 7% des Hongrois comptent au moins une personne sans domicile dans leur famille ou parmi leurs proches.... Plus de 30000 sans abris seraient recensés en Hongrie C'est vrai que ces dernières années, j'ai trouvé que la clochardisation, avait énormément augmenté en ville, dans les bois, le métro dans la capitale, et pas uniquement réservée aux tsiganes, et retraités sans ressources. Je ne vois pas pourquoi l'ultra paupérisation des plus pauvres ne s'intensiferait pas à Budapest , à l'image de ce qui se passe dans les autres capitales européennes et la crise quasi mondiale, et au manque des structures d'accueil, cependant le gouvernement fait fort en associant pauvreté et délit, et cette loi permet maintenant de criminaliser les sans-abri
Mais cette loi n'est pas une première, au pire un durcissement, déjà fin 2011, le gouvernement Orban s'était déjà illustré contre les sans abris"récidivistes" en les condamnant à des amendes exorbitantes,(480€) ou de deux mois de travail forcé en prison
Ce texte de loi qui criminalise la pauvreté va à l’encontre des valeurs de l’Union européenne.
"la pauvreté n'est pas un crime!"
il y a eu quelques manifestations à Budapest contre la loi Pintér
La ville pour tous
L’association « La ville est à tout le monde » ne baisse pas les bras. Elle est décidée à porter plainte contre l’Etat hongrois jusqu’à Strasbourg, devant la cour européenne des droits de l’Homme. Pour exemple en France l’exercice de la mendicité ne constitue plus un délit depuis l’entrée en vigueur du nouveau code pénal au début des années 1990.
Voir les articles sur "HU LA LA" | |
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Fügefa Utilisateur
Nombre de messages : 40 Localisation : Eyguières 13 Date d'inscription : 16/05/2012
| Sujet: Re: cachez ces pauvres que je ne saurais voir 13.10.13 2:37 | |
| Bonjour à toutes et à tous, Je sors d'hibernation !
Le vrai problème c'est le manque de mobilisation de la population. Vu d'ici, elle semble accepter la situation : 300 personnes pour la manifestation "A varos mindenkié !" près du parlement à Budapest. Cela ne fait pas lourd sur les 1,7 millions d'habitants que compte la capitale. Ou alors c'est une mauvaise gestion de la part des organisateurs ?
Et contre les prostitué(e)s dans les lieux touristiques et sur les parkings des voies européennes, que fait le gouvernement ? Pas touche! elles sont non grata mais elles rapportent du fric, elles ! (je précise que je n'ai rien contre les prostitué(e)s en tant qu'individus, par contre je suis contre le proxénétisme et le fait d'être amené de force ou de gré à se prostituer). | |
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| Sujet: Re: cachez ces pauvres que je ne saurais voir | |
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