La grande danseuse Maïa Plissetskaïa vient de mourir,
nous reste la mémoire de sa vie et de son talent que l'on peut redécouvrir sur des sites
ou en vidéo comme par exemple:
http://www.numeridanse.tv/fr/video/1482_maia#
(si la vidéo se bloque, redémarrer sur une autre page un peu plus loin qu'à la minute de blocage, et ainsi vous pourrez la voir en entier)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFa_Plissetska%C3%AFa
Maïa Plissetskaïa a publié ses mémoires, traduites en dix langues et parues, en France, aux éditions Gallimard le 13 octobre 1995 sous le titre français Moi, Maïa Plissetskaïa. Elle y évoque la vie disciplinée d'une danseuse et bien au-delà, soixante-dix années de l'histoire soviétique, de Staline à la perestroïka. Elle décrit son passé, son enfance, la mort de son père, la séparation d'avec sa mère et l'angoisse qu'elle a ressentie à son sujet pendant tout le temps de sa déportation. Elle parle ouvertement des intrigues au théâtre, de l'oppression et de la situation politique générale en Union soviétique.
Danseuse et femme d'exception, laissons à l'écrivain le soin de clore cet article10 :
« Je suis née à Moscou. Au royaume de Staline. Puis j'ai vécu sous Kroutchev, Brejnev, Andropov,
Tchernenko, Gorbatchev, Eltsine... Et j'aurai beau faire, jamais je ne renaîtrai une seconde fois.
Vivons notre vie... Et je l'ai vécue. Je n'oublie pas ceux qui ont été bons pour moi.
Ni ceux qui sont morts, broyés par l'absurde. J'ai vécu pour la danse.
Je n'ai jamais rien su faire d'autre. Merci à cette nature grâce à laquelle j'ai tenu bon,
je ne me suis pas laissé briser, je n'ai pas capitulé. »
in Moi, Maïa Plissetskaïa (Mémoires)