L’endettement de la Radio slovaque augmente

L’endettement de la Radio slovaque augmente

Les dettes de la Radio slovaque ont dépassé les 230 millions de couronnes, soit plus de 6 millions 52 milles Euros, et elles ne cessent de s’accroître. Zuzana Mistrikova, directrice du bureau en charge des médias au Ministère slovaque de la culture a déclaré : « Les dettes de la Radio slovaque augmenteront encore quelques mois. Actuellement, la volonté politique n’existe pas pour résoudre ce problèmes. » Hilda Gajdosova, directrice économique de la Radio, annonce qu’il faudra encore licencier et cesser la diffusion des programmes de RSI sur les ondes courtes à partir du 1er juillet. Le président du Conseil de la Radio, Vladimir Talian, accusent dans cet ordre d’idée les hommes politiques, plus particulièrement les députés qui n’on pas su voter une nouvelle loi sur la radio publique. Ajoutons que depuis octobre 2005, le poste de directeur général de la Radio slovaque est vaccant. On entend souvent dire que les charges incombant au bâtiment de la Radio, la pyramide renversée, sont la raison principale de la hausse incessante de l’endettement.

Cette pyramide renversée a bien des détracteurs qui disent qu’il faut détruire ce monstre, dont l’entretien coûte des centaines de millions de couronnes annuellement, et dont un tiers des volumes est inutilisé. Pour d’autres au contraire, cette construction est un témoin de l’architecture des années 1970 et 80 qui en a inspiré beaucoup d’autres, et a fait l’admiration des architectes du monde entier il y a 2 ans à Vienne, lors d’une grande exposition de l’architecture slovaque. Si techniquement parlant cette conception est dépassée, reste qu’il est possible de la restaurer et aménager ses espaces.

Mais qu’en pense le concepteur, l’architecte Stefan Svetko? Dans un article publié par le quotidien SME intitulé Le Nouveau directeur général de la Radio aura le sort de la pyramide renversée entre ses mains, il répond : « Si la Radio devait quitter la pyramide, il est irréaliste de vouloir envisager de la transformer, par exemple, en espace hôtelier. Nous avons conçu cette pyramide autour non seulement d’un ensemble destiné à recevoir des services de la Radio nationale, mais également de lui conférer une orientation culturelle ouverte à tous les genres de l’art : peinture, théâtre, sculpture, danse, musique et bien d’autres encore. » Stefan Svetko souligne que vouloir réaliser ailleurs un auditorium pour la musique présentant les paramètres présentés de celui de la pyramide est une utopie. Son oeuvre, dont la culture slovaque ne profite pas, il aime la comparer au Musée Gugenheim de New York destiné à l’art moderne. L’architecte souligne que le bâtiment de la Radio à Sofia, inspiré de sa conception, a su tirer profit de l’organisation des espaces mis à sa disposition. Nous, simples employés de la pyramide, observons seulement que ses espaces deviennent de plus en plus vides.

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