1ere guerre mondiale.
Le sort de l'Allemagne vaincue : des clauses sévères et humiliantes qui alimentent un esprit de revanche.Signé dans la Galerie des glaces du château de Versailles ( où avait été proclamé en janvier 1871 l'Empire allemand ) le
28 juin 1919 ( 5ème anniversaire de l'assassinat de Sarajevo ), le
traité de Versailles qui règlait le sort de l'Allemagne vaincue était le
plus important des traités qui ont mis fin à la 1ère guerre mondiale.
Il était le
résultat d'un compromis entre des vainqueurs très divisés.
Il était constitué de toute une série de cl
auses territoriales, militaires, morales, économiques et financières très sévères, qui ont été imposées unilatéralement à l'Allemagne.
Les clauses territoriales : L'Allemagne perdait 1/7ème de son territoire et 1/10ème de sa population. À l'Ouest, l'Allemagne devait restituer à la France les trois départements
d'Alsace-Lorraine et céder à la Belgique les cantons
d'Eupen et
Malmédy.
La partie nord du
Schleswig, annexée par la Prusse en 1865, était rattachée au Danemark à l'issue d'un référendum.
La
Sarre était séparée de l'Allemagne pour une
période de 15 ans durant laquelle elle allait être administrée par la Société des nations tandis que son charbon serait exploité par la France à titre de dédommagement ( en 1918, avant de battre en retraite, les Allemands avaient inondé les mines du Nord-Pas de Calais ). A l'issue de cette période de 15 ans, les Sarrois devaient décider par référendum de leur retour à l'Allemagne ou de leur rattachement à la France.
En 1935, ils ont voté massivement pour leur retour à l'Allemagne.
À l'Est, pour permettre la reconstitution d'un Etat polonais disposant d'un accès à la Mer Baltique, l'Allemagne devait céder la
Posnanie et une partie de la Prusse orientale correspondant au
corridor de Dantzig qui séparait la Prusse orientale du reste de l'Allemagne.
Le port allemand de
Dantzig devenait une « ville libre » placée sous le contrôle de la Société des nations et par laquelle les Polonais pouvaient accéder à la Mer Baltique.
La
Haute-Silésie fut partagée entre la Pologne et l'Allemagne à l'issue d'un référendum favorable aux Allemands, mais qui avait entraîné un soulèvement polonais.
Conformément à l'article 99 du traité de Versailles, l'Allemagne devait renoncer au port de
Memel situé en Prusse orientale, au profit des pays de l'Entente. Memel fut occupé par les troupes françaises du
général ODRY chargé d'en administrer le territoire avec l'aide d'un haut-commissaire civil, puis fut annexé par la Lituanie en 1923. Placés devant le fait accompli et empêtrés dans la crise internationale provoquée par l'occupation de la Ruhr, la France et ses alliés acceptèrent de transférer à la Lituanie la souveraineté de Memel qui disposait cependant d'une certaine autonomie. Son territoire sera annexé par Hitler en
mars 1939.
Au Sud, l'Allemagne se voyait interdire toute fusion avec l'Autriche (
Anschluss ) de langue allemande. Balayant cette interdiction, Hitler a rattaché l'Autriche à l'Allemagne en
mars 1938.
Outre-mer, l'Allemagne perdait la totalité de ses
colonies d'Océanie et d'Asie.