djilia Utilisateur
Nombre de messages : 640 Localisation : sud est france Date d'inscription : 23/09/2005
| Sujet: KEK LANG 13.11.06 16:59 | |
| A DÉCOUVRIR CE SITE SUR KEK LANG, UN GROUPE ROM VLACH QUE J'AIME BEAUCOUP...http://www.zamanproduction.com/pagessecondnivo/f_09keklang.html | |
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Elöd modérateur
Nombre de messages : 1444 Localisation : France Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: KEK LANG 13.11.06 20:31 | |
| - djilia a écrit:
- A DÉCOUVRIR CE SITE SUR KEK LANG
Très intéressant, ce site... Surtout la musique, bien sûr! Entre-parenthèse: La traduction de Kék làng est Flamme Bleue... Joli nom, n'est-ce pas?? Elöd | |
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pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| Sujet: Re: KEK LANG 29.04.07 11:55 | |
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J'aimerai aussi vous parler de ce disque de ce groupe traditionnel le plus représentatif de la musique nomade Lovaris, porteur de traditions roms que je viens également de découvrir.....
A écouter et commander .... ICI, ou à acheter chez l'éditeur, voir le lien donné par Djillia.
Les Rostas et les Horvàth de Hongrie
Le parler vrai des tsiganes
"Lors de réunions familiales,ils « chantent leur vie ». Les incantations naissent à partir d’airs lents et poignants, dont les improvisations puisent aux événements quotidiens. Ils appellent le « parler vrai », cette dimension de leur art qui donne toute sa force au chant. Ensuite, les polyphonies libèrent leur quintessence émotionnelle en un mouvement allègre, conduisant irrésistiblement à la danse...."
C’était en 1994, lors du tournage de Latcho Drom, que notre quête d’un monde tsigane antique nous fit parcourir avec Tony Gatlif, le chemin inverse du voyage des roms venus de leur Inde mythique. C’est finalement près de Nyabator, petite ville perdue proche de la frontière roumaine dans la plaine, où l’on retrouve dans les campagnes les noms des anciens seigneurs-héros « hajdouk » de l’époque austro-hongroise, que nous découvrions les deux familles tsiganes qui composent « Kek Lang » : les Rostas et les Horvàth.
A une époque où une certaine vie nomade était encore tolérée, le monde rural et sédentaire aimait à baptiser ces étrangers sans toit du nom du pays d’où il venait. Ces étrangers aimaient eux-mêmes s’inventer une origine du moment, toute imprégnée de manières et de mots d’un pays, qui, un certain temps, fut le leur. Des parcelles de ces mots d’ailleurs se superposaient ainsi à la langue originelle romanès, fidèle, elle, à l’origine indienne et dravidienne.
Les tsiganes dits oláh, similaires aux vlach correspondent aux groupes de l'Europe de l'Est à s'être sédentarisés les derniers dans les années 50 et 60 à la fin de différentes vagues qui commencèrent dès le 18° siècle en provenance de Russie, d'Ukraine, de Roumanie et de Valachie (Oláh: de Roumanie, vlach: de Valachie) Maquignons Lovara, forgerons Kêldera, chiffonniers drizarra, nomades vivants sous la tente Cerhara, aiguiseurs de couteaux Curara, les Rom Valaques restent attachés à des traditions souvent différentes du reste des populations tsiganes sédentarisées auparavant comme les romungro ou ungricka, qui ont donné naissance aux tsiganes musiciens de la musique hongroise.
Les Rom Valaques chantent, eux, ce que l'on peut considérer les chants d'origine rom dîts loki gili (chants lents) et khelimashi gili ' (chants à danser). Des chants responsoriaux, entre hétérophonie et polyphonie archaïque, chantés en groupe, hommes et femmes confondus. Ces chants peuvent êtres interprétés sans accompagnement instrumental, mis à part une cruche en guise de percussion ou éventuellement un bratsch. Réactualisés en milieu urbain d’abord par Gustav Varga et Kalyi Jag, ils se retrouvèrent très vite augmentés dans les années 70 de guitares à l’accent folk.
Kek Lang du village de Nyirvasvári à l'est de la Hongrie reste le groupe le plus traditionnel et le plus représentatif de ce style. Venu de sa profonde campagne, Kek Lang fit son apparition en France un beau jour d’été en 1993 à l'Opéra-Garnier dans le cadre des Tsiganes du Monde (Festival Paris Quartier d'été) pour aboutir plus récemment à Wupperthal lors d’une grande célébration dédiée à Pina Bausch.
Pour goûter à ces chants tsiganes gili, il faut se débarrasser de toute logique musicale, s’abandonner, se laisser envelopper d’un désordre émotionnel où l’amertume se noie dans une sorte de désarroi à la fois festif et naïf. Le chant par sa parole exalte un instant de fête qui peut naître à tout moment, dans un café, une maison, une rue, une voiture. Aujourd’hui sous l’influence des jeunes membres du groupe, les guitares ont aussi fait leur apparition chez Kek Lang, qu’à cela ne tienne, la synergie entre générations ne fait qu’intensifier cet enthousiasme qui façonne l’âme tsigane à travers les vicissitudes de l’existence. Vérité du moment présent, une fois de plus comme c’est souvent le cas dans la musique populaire, l’esthétique est celle de l’effervescence émotionnelle brute et vécue, à la fois momentanée et intemporelle. Au-delà de modes musicales obsolètes, les tsiganes ont une autre notion du périssable et prennent un malin plaisir à évoluer dans le monde du vétuste se rattachant à un passé rustique qu’il conserve à leur manière. Leurs chants explosent comme des petits morceaux d’humanité, leurs fêtes, véritables rites euphoriques sont un défi à la froideur industrielle et techno-logique de notre époque. C’est précisément dans cet état d’esprit que chante Kek Lang (qui veut dire Flamme bleue en hongrois) et dans ce même état d’esprit qu’il faut s’abreuver à cette jovialité simple et revivifiante.
Les disputes, les jalousies, les peines, les commérages et les joies se proclament sous forme d’injections chantées qui envahissent alors une atmosphère embaumée d’alcool. La parole vorha devient donc chant, elle capte l’écoute, crée cet état de voja où, dans une convivialité absolue, chacun peut laisser libre cours à ses émotions. Complaintes déclamées avec ferveur, ces chants lents qui se suspendent dans l’espace par un silence magique qui précédera la note finale descendante du chanteur, ont la fascination déjà d’un Orient lointain. Ces techniques vocales interprétées par les voix brisées, graves et gutturales des hommes ou par celles aiguës des femmes évoquent l'énoncé vocal d'un tàla par un percussionniste indien qui selon un schéma syllabique prononce chaque note Alain Weber
Dernière édition par le 04.01.08 13:37, édité 1 fois | |
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nouzri Utilisateur
Nombre de messages : 37 Date d'inscription : 31/12/2007
| Sujet: Re: KEK LANG 03.01.08 10:31 | |
| - Elöd a écrit:
- djilia a écrit:
- A DÉCOUVRIR CE SITE SUR KEK LANG
Très intéressant, ce site... Surtout la musique, bien sûr!
Entre-parenthèse: La traduction de Kék làng est Flamme Bleue... Joli nom, n'est-ce pas??
Elöd si je peux me permettre.... et avec un peu de retard vu que je suis là que depuis deux jours.......on peut aussi le traduire en tsigane... kék lang " kék " = aucun, pas, ne ... pas, pas, non...... " lang " = boiteux " lang- = boiter, langav = je boite " et " langâ " = boiter lang ! = boite ! ce qui peut donner " ne boite pas " ou " pas boiteux, pas tordu "....voilà un petit clin d oeil............ | |
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daniel Utilisateur
Nombre de messages : 169 Age : 106 Localisation : France - Yvelines Date d'inscription : 14/11/2005
| Sujet: Re: KEK LANG 04.01.08 0:22 | |
| - djilia a écrit:
- A DÉCOUVRIR CE SITE SUR KEK LANG, UN GROUPE ROM VLACH QUE J'AIME BEAUCOUP...
Ce soir le lien est cassé En faisant une recherche j'ai trouvé leurs dates assez faclement mais pas de samples Est-ce que vous connaissez un groupe Serbe qui s'appelle Kal ? C'est de la musique pop-Klezmer .. un autre genre | |
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pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| Sujet: Re: KEK LANG 04.01.08 13:50 | |
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daniel Utilisateur
Nombre de messages : 169 Age : 106 Localisation : France - Yvelines Date d'inscription : 14/11/2005
| Sujet: Re: KEK LANG 05.01.08 2:00 | |
| Merci Pipacs C'est vraiment pro les liens vers la musique et realp De mon point de vue c'est de la musique à voir | |
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