Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
Sujet: sziget woodstock de l'est? 17.08.09 11:14
Il y a 40 ans à ce jour exactement c'était Woodstock, aujourd'hui c'est le Sziget à Budapest
Le sziget festival, ça se termine, quelques impressions de ce cru 2009 d'après le JDD....
Le Sziget c'est ça
et ça aussi!
A sziget, un vent d'utopie "Quarante ans après Woodstock, Budapest accueille la plus grosse manifestation rock d'Europe.
La jeunesse européenne s’est donné rendez-vous à Obuda. Depuis mardi, c’est une joyeuse déferlante de gothiques, babas, fluokids ou punks qui submerge cette île du Danube, à cinq stations de métro du centre de Budapest. Moyenne d’âge: 25 ans. En groupe ou en couple, ils viennent écouter leurs groupes préférés du moment, danser jusqu’à pas d’heure, boire des litres de bière à moins de 2 euros la pinte. Ils sont plus de 400 000 et font du Sziget Festival l’une des plus grandes manifestations musicales au monde.
Une scène consacrée à la musique rom
Pas étonnant que la comparaison avec Woodstock – 450 000 spectateurs – soit sur toutes les lèvres. La parenté entre les deux événements n’est pas qu’une histoire de chiffres. Comme à Bethel en 1969, il souffle sur Obuda un vent d’utopie: celle d’une "île enchantée", d’une enclave où la fête tient lieu de valeur ciment. Sziget est né en 1992 dans le sillage de la chute du mur de Berlin: après les interdits en tout genre de l’ère communiste, c’est une envie de défoulement, un besoin démesuré d’ouverture qui anime les fondateurs, une poignée d’étudiants hongrois. Sziget prône toujours la tolérance et adopte des positions politiques tranchées. Dans une Hongrie où le racisme contre les Roms s’exprime parfois violemment, le festival consacre une scène entière à leur musique. "En Hongrie, on n’entend jamais de musique tsigane à la radio, alors que nous disposons d’un patrimoine très riche", explique Marina Pommier, responsable de la programmation.
Sur l’île de 120 hectares, pas un mètre carré n’échappe au règne de la tente Quechua. On la plante au petit bonheur. Dans les sous-bois ou sur les berges pour les plus chanceux. Entre deux scènes techno ou carrément dans la boue pour les derniers arrivés. « Un truc pareil, ce serait impossible en France, avec toutes les normes de sécurité », s’exclame, séduite, la chanteuse française Emily Loizeau en marge de ses balances. Jeudi soir, elle installait son bel univers sur une petite scène intime. C’est notamment pour l’entendre que deux étudiantes en école de cirque ont traversé l’Europe en bus depuis Metz. Elles font partie des quelque 10.000 Français qui se rendent à Sziget chaque année. Et comme tout le monde, elles s’accommodent fort bien de ces conditions spartiates. "Certes, on est les uns sur les autres, mais du coup, l’ambiance est super: tout le monde se parle! Bon, parfois on est quand même obligé de crier “ta gueule !” pour dormir tranquilles." Avides de découvertes musicales, elles préfèrent les petits groupes aux têtes d’affiche. "On n’est pas là pour voir Placebo [samedi soir] ou The Offspring [dimanche soir]!" Mercredi, lors de la première grosse soirée, elles snobaient Lily Allen pour la folk latino planante de Calexico. Lily Allen, bête de scène
Pourtant, le show survitaminé de la popstar anglaise valait le détour. Juchée sur 12 centimètres de talons, moulée dans un microshort en jean, Lily Allen se déhanchait et haranguait la foule entre deux chansons acidulées. Une vraie bête de scène à seulement 24 ans. Avec sa reprise du Womanizer de Britney Spears, elle achevait de rendre hystérique les 40 000 spectateurs de la grande scène. Le lendemain sur Twitter, elle postait une drôle de photo d’après-concert: elle y dévore un kebab, les yeux dégoulinants de Rimmel.
Khaled, Klaxons, Naive New Beaters… On ne sait quelles surprises nous réservent les groupes et chanteurs stars attendus ce week-end. Ce dont on est sûr, c’est que l’ambiance sera au rendez-vous. Comme tous les soirs de cette folle semaine, les festivaliers de Sziget finiront leur nuit dans la chaleur moite des scènes électro: garçons torse nu, filles en soutien-gorge. Woodstock n’est décidément pas loin." vidéos, photos et reportages ICI