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Sujet: "Le Fils de Saul" (film) 16.05.15 12:09
Ajout 24/5/2015:
J'ai rencontré László Nemes une demi heure à Cannes. Il est jeune, intelligent, beau et il a fait un film dont je ne dirai jamais aucun mal. Ce Fils de Saul mérite une place au palmarès. Claude Lanzmann, le réalisateur de “Shoah” http://www.telerama.fr/festival-de-cannes/2015/claude-lanzmann-le-fils-de-saul-est-l-anti-liste-de-schindler,127045.php
"Le Fils de Saul": Grand Prix du Festival de Cannes 2015
le "Grand prix" est la plus haute distinction après la Palme d'or: http://fr.wikipedia.org/wiki/Festival_de_Cannes#Les_prix_officiels Et c'est la 2e fois qu'il est attribué à une réalisation hongroise: http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_prix_du_Festival_de_Cannes Márta Mészáros l'avait obtenu en 1984 pour Journal à mes enfants
"Le Fils de Saul" obtient aussi - le prix FIPRESCI de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique, - le prix Vulcain de l'artiste technicien, - le prix François Chalais vu http://hu.m.wikipedia.org/wiki/Magyar_filmek_Cannes-ban Liste des films hongrois présentés à Cannes ou ailleurs depuis 1947
Noté 16/5/2015: "Le Fils de Saul"
1er film du réalisateur hongrois László Nemes, ancien assistant du cinéaste Bela Tarr (*) Acteurs : Géza Röhrig, Molnar Levente, Urs Rechn... Date de sortie : Novembre 2015 Sélection : Compétition officielle Cannes 2015
Citation :
De quoi ça parle ?
Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture. http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18641659.html
La critique - plutôt favorable - ne manque pas dans la presse, dont par exemple: http://tempsreel.nouvelobs.com/cinema/festival-de-cannes/20150515.OBS9022/le-fils-de-saul-gravity-a-auschwitz.html ou L'enthousiasme à l'Express: https://www.dailymotion.com/video/x2qa19h
http://www.festival-cannes.fr/fr/mediaPlayer/14945.html Conférence (complète) de presse en fr (et trad' en fr des propos anglais) de l'équipe du film à Cannes
La conférence de presse en fr avec simultanément l'anglais - est parfois difficile à comprendre, cette vidéo tout en anglais (trad' du fr en anglais) peut être plus audible aux connaisseurs d'anglais sonore: https://www.youtube.com/watch?v=b-Ov2G97DnU Cannes 2015 - SAUL FIA Son of Saul by László NEMES
http://www.telerama.fr/festival-de-cannes/2015/laszlo-nemes-et-clara-royer-le-fils-de-saul-shoah,126690.php Montrer l'usine à fabriquer des cadavres qu'était Auschwitz dans un film de fiction, voilà qui est potentiellement explosif. László Nemes, réalisateur du "Fils de Saul”, et sa scénariste Clara Royer, nous racontent pourquoi ils ont tenu à en faire le sujet de leur premier film, en compétition à Cannes. Entretien croisé. (--) Clara Royer et László Nemes ne sont pas naïfs. Ils savent que le sujet est explosif, et que le diktat lanzmannien de « l'irreprésentabilité » des camps sera brandi tel un totem par leurs détracteurs. Mais on les sent calmes et déterminés. Le Fils de Saul est leur façon de transmettre une histoire dont ils se disent les héritiers. « C'est à nos yeux un sujet éminemment contemporain. Extrêmement important à l'heure où l'union européenne est en danger. Car après tout, l'Europe s'est aussi bâtie sur la Shoah. »
co-scénariste, Clara Royer est l'auteur de "Le Royaume littéraire. Quêtes d'identité d'une génération d'écrivains juifs de l'entre-deux guerres. Hongrie, Slovaquie, Transylvanie" https://assr.revues.org/24714 Et d'un roman: Csillag http://www.biblioblog.fr/post/2011/08/12/Csillag-Clara-Royer Et traductrice de "Lazare !" de Gabor Schein http://mardishongrois.blogspot.fr/search?q=gabor+schein
l'enjeu du film: http://www.20minutes.fr/cinema/1608839-20150515-festival-cannes-natalie-portman-moins-radicale-laszlo-nemes-question-juive Outre l'évocation biographique des réalisateurs (Portmann on sait, mais de Nemes, il en est rarement question), l'article confronte deux films, éclairant ainsi l'esprit novateur et audacieux du Hongrois!
http://www.telerama.fr/festival-de-cannes/2015/les-cineastes-en-competition-laszlo-nemes-avec-le-fils-de-saul,126356.php László Nemes: Principaux films avant le "Le Fils de Saul": trois courts métrages, dont l’un, With a Little Patience (2007), fut remarqué et primé au Festival Premiers plans d’Angers, en 2008. http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A1szl%C3%B3_Nemes
Interview en hongrois: https://www.youtube.com/watch?v=8cosXpP5_Zo Nemes Jeles László https://www.youtube.com/watch?v=zy34i5VFKvs Magyar holokausztfilmet mutatnak be a cannes-i filmfesztiválon
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
Sujet: Re: "Le Fils de Saul" (film) 31.05.15 13:55
un long extrait de "Saul fia" primé à Cannes et sous titré en français
et interview de Laslo Nemes, dans un français parfait, il a vécu longtemps en France:
pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
Sujet: Re: "Le Fils de Saul" (film) 31.05.15 20:48
Je pense que j'aurai du mal à regarder ce film, c'est un sujet qui m'est insupportable, enfin tout dépend du degré de réalisme des scènes. En attendant une critique de ce film
Le Fils de Saul : les ouvriers de la mort
par Domenico La Porta
15/05/2015 - CANNES 2015 : Le premier long métrage du Hongrois László Nemes sidère par son approche viscérale de la Shoah. La première gifle du 68e Festival de Cannes Le Fils de Saul : les ouvriers de la mort Geza Rohrig dans Le Fils de Saul
Il arrive qu’un sujet éternellement fort, traité sans moindre mesure, permette à un premier long métrage de briller sous les feux de la compétition du 68e Festival de Cannes sans que son réalisateur, le Hongrois László Nemes (38 ans), n’ait été introduit par une section parallèle lors d’une précédente édition du festival.
Le Fils de Saul [+] nous rappelle encore une fois à quel point le cinéma d'auteur magyar peut en imposer par sa rigueur formelle et ici, une tension réaliste rarement, voire jamais atteinte dans un film dont l’action se situe dans un camp de concentration. (L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Nous sommes en octobre 1944 et la caméra colle durant deux jours aux épaules de Saul, un membre des "Sonderkommando". Ces brigades spéciales de prisonniers surnommés les "porteurs de secrets" sont attachés aux crématoriums d'Auschwitz et ils en connaissent l’objet réel. Ils déshabillent les cadavres, nettoient les cendres... Dans un climat de révolte prisonnière, Saul s’attèle à une quête impossible : trouver un rabbin pour enterrer le corps d’un enfant qu’il pense être son fils.
Sur base des échos de la Shoah qui résonnent dans son passé familial et d’un livre de témoignages qu’il découvre il y a quelques années, le réalisateur construit une trinité impitoyable : cadrage unipersonnel (signé Matyas Erdely), son immersif (Tamas Zanyi) et chorégraphie du chaos parfaitement orchestrée. Cette construction fait du fils de Saul un échafaud qui sert aussi de montagnes russes. Le rythme ménage peu d’occasions pour le spectateur de reprendre son souffle tant les plans séquences effrénés vont jusqu’à donner la leçon au cinéma d’action. Moins de place aussi pour le sentimentalisme qui caractérise souvent ce sujet au cinéma. Après 4 mois d’immersion dans l’horreur, Saul est désensibilisé par le camp. La mort est son métier. C’est lui et personne d’autre que nous suivons dans ses déambulations physiques et émotionnelles. La violence n’a plus d’impact visuel sur Saul et le spectateur en voit d’ailleurs peu comme il ne discerne rien qui ne fasse l’objet, parfois désuet, de l’attention du personnage. La focale est courte, les plans larges inexistants et l’histoire réduite à une quête chimérique qui sert de fil rouge, couleur pourtant absente du film qui ne fait l’étalage d’aucune effusion de sang y compris durant les scènes brutales de massacre à la chaîne.
Geza Rohrig qui interprète Saul n’est pas acteur. C’est un écrivain poète hongrois qui vit à New York, mais qui, avec son visage et sa gestuelle bruts, a manifestement trouvé la maîtrise d’un nouveau moyen d’expression.
Le Fils de Saul gifle par son approche unique sans pour autant négliger le soin apporté au contexte social représenté par des tensions internes au sein des détenus et les hiérarchies structurelles complexes d’un camp de concentration de l’ampleur d’Auschwitz. Cette visite guidée d’une usine de la mort s’opère par les entrailles, ses recoins sales et secrets qu’il faut toujours nettoyer, grand paradoxe de l’épuration ethnique Nazie. Cette autre quête impossible du film rejoint celle de Saul qui ne creuse finalement que sa propre tombe, réduit à un individualisme aveuglant qui frise aussi la folie…
Le Fils de Saul est une production Laokoon Filmgroup vendue à l'international par Films Distribution.
bor Utilisateur
Nombre de messages : 444 Date d'inscription : 14/11/2007
Sujet: Re: "Le Fils de Saul" (film) 29.02.16 8:07
(fr.metrotime.be)
Oscar du meilleur film étranger pour Le Fils de Saul
« Merci pour cette récompense incroyable. Merci à la Hongrie qui a financé ce film. Je dédie cette récompense à toute la distribution qui a cru en ce projet. Même dans les heures les plus sombres de l’humanité, il y a toujours une étincelle qui nous permet de garder notre humanité, c’est le message de ce film », a déclaré le réalisateur László Nemes. (Flash Actu Le Figaro)
« Son of Saul », un film hongrois sur l’Holocauste, a été choisi dimanche pour recevoir la récompense pour le meilleur film étranger au 31e festival du film indépendant Spirit Award.
« Cela signifie beaucoup pour nous que le langage du film – la grammaire du film – ne soit pas quelque chose qui ait cessé d’évoluer, et nous voulons l’explorer. Je pense que c’est un encouragement. » a déclaré Nemes pendant son discours de remerciement
Le film (-) avait été en partie financé par la conférence des revendications matérielles juives contre l’Allemagne, qui dédommage les survivants de l’Holocauste et finance en général des films plus traditionnellement pédagogiques
La conférence Claims, qui dévoue depuis 2008 une petite partie de son budget au financement de films pédagogiques sur l’Holocauste, a fourni environ 50 000 dollars au budget de « Son of Saul ». (--) Sipos a déclaré que les producteurs étaient « fiers du fond du film », dont ils « espèrent qu’il n’a rien à voir avec [la politique du] gouvernement hongrois ». Il a souligné que tandis que les demandes de financement pour « Son of Saul » avaient été « rejetées par les pays qui sont vus comme les moins antisémites », comme la France, l’Allemagne et Israël, « le fond du film hongrois a décidé de nous soutenir, ce qui signifie que le film n’aurait pas existé sans leur aide ».
"Incroyable: on en a rêvé et ça y est, on l'a gagné!" claironne le premier portail hongrois d'information en ligne, Origo.
"C'est un grand jour pour le cinéma hongrois. Merci à tous", relève pour sa part le Premier ministre conservateur Viktor Orban sur sa page Facebook. "Nemes écrit l'Histoire", note le quotidien Magyar Nemzet.
Le dernier Oscar pour un film hongrois avait été remporté en 1982 par Istvan Szabo pour "Mephisto", rappelle le quotidien Magyar Idök. "Cela fait 34 ans qu'on n'avait pas entendu cette phrase: and the Oscar goes to... Hungary", relève le site Index.
Le film de Laszlo Nemes, réalisateur hongrois de 39 ans, a été entièrement réalisé en Hongrie avec un modeste budget de 1,5 million d'euros, le sujet du film ayant à l'époque fait fuir les investisseurs étrangers.
"L'exemple de Lazlo démontre que si quelqu'un a une bonne idée et est prêt à travailler dur, il peut réussir", souligne sur Origo Andy Vajna, directeur du Fonds national hongrois pour le cinéma, qui avait cofinancé le film.
"Lazlo Nemes et son équipe ont montré le vrai visage de la Hongrie au 21e siècle: celui d'un pays qui n'a plus peur de faire face aux jours les plus sombres de son histoire", estime de son côté Jozsef Tobias, président du Parti socialiste (opposition) sur Facebook.
"Grâce à vous et avec vous, tout le pays s'unit dans la joie. Merci et félicitations", relève l'ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany dans un message à l'équipe du film. (--) "Le Fils de Saul" a enregistré plus de 140.000 entrées à ce jour en Hongrie, un record dans ce pays où la barre des 100.000 spectateurs est rarement dépassée.
Véritable union nationale - comme on l'a dit en France en 1998 lors de la coupe du monde football!... dont aujourd'hui il ne reste qu'un souvenir - de référence, certes - mais qu'un souvenir.
Alors, même pour un sujet comme ce film, si l'attribution de ce prix est un événement, un moment de fierté, quel effet durable et profond le film a et aura-t-il ? Les propos d'Imre Kertész sont-ils toujours valables:
Citation :
- Quand je compose mes livres en hongrois, je le fais dans une langue où mes récits sur l'Holocauste ne sont pas très bien acceptés. Les Hongrois ont été tellement blessés dans leur sentiment national qu'il est très difficile de discuter de l'Holocauste en Hongrie. C'est un peuple ambivalent. D'un côté, ils érigent des monuments à la gloire de leurs artistes et, de l'autre, ils ne veulent surtout pas entrer dans leur oeuvre.
(--) Hormis quelques molles protestations du parti d’extrême droite Jobbik, le film n’a fait aucune vague politique. Rien à voir avec le déchaînement de réactions antisémites lors de l’attribution du Nobel de littérature 2002 à l’écrivain hongrois Imre Kertész, auteur du roman Etre sans destin, inspiré de sa captivité à Auschwitz. Quelques semaines après son prix, ce dernier notait amèrement dans son journal : «Hier, une information : à Hódmezövásárhely [petite ville du suddu pays, ndlr], des lycéens déchirent ostensiblement et éparpillent dans les rues les exemplaires d’Etre sans destin que l’Etat leur a offerts. Littérature de Juif.»
L’absence de débat n’est finalement pas si surprenante dans une société dont le régime politique discrédite toute pensée ou réflexion nuancée. Le devoir de mémoire n’existe pas en Hongrie, bien qu’en 1944, l’appareil d’Etat ait envoyé 450 000 Juifs hongrois vers les camps de la mort. Une responsabilité que la droite et l’extrême droite cherchent à faire oublier. Le gouvernement du nationaliste Viktor Orbán n’hésite pas à relativiser l’Holocauste, faisant ériger un mémorial de l’occupation allemande mettant sur le même plan la souffrance des Hongrois et celle des Juifs : «99 % des victimes étaient des Juifs déportés par des autorités hongroises enthousiastes […] qui se sont assurées que tous avaient réglé leurs factures avant de les embarquer», s’indignait en janvier l’historien Krisztián Ungváry.
«L’Holocauste, c’est très loin pour les jeunes, s’inquiète Adam Schönberger, de l’association culturelle juive Marom. La majorité des Juifs hongrois ne sont pas pratiquants et peu conscients de leur identité. Le négationnisme et le relativisme peuvent facilement occuper ce vide. Le Fils de Saul immerge le spectateur dans le chaos d’Auschwitz, et abolit cette distance qui nous sépare de l’Histoire.»
Le film de László Nemes est une fiction sur l’holocauste, d’une originalité professionnelle incontestable, bâtie sur d’amples recherches historiques. Il a été réalisé avec la subvention de l’État hongrois, le Fonds National de Film ayant financé le développement du scénario et le tournage en pellicule de 35 mm. Paradoxe encore, comment le gouvernement Orbán, souvent accusé „d’antisémitisme latent” et qui a fait ériger le monument présentant la Hongrie, alliée du Troisième Reich, en victime de l’occupation allemande, a-t-il pu soutenir la réalisation du Fils de Saul ?
La contradiction n’est pas si profonde qu’on le croit. C’est vrai, que le gouvernement, comme l’a fait d’ailleurs la Hongrie officielle depuis 1945, s’ingénie à minimiser la responsabilité de la société hongroise de l’époque dans les déportations, le monument contesté n’étant que l’entreprise la plus récente en ce sens. Mais, en même temps, plusieurs dirigeants de la Fidesz ont reconnu publiquement la complicité de l’État hongrois dans l’extermination de plus d’un demi million de juifs, un crime sans précédent dans l’histoire de la Hongrie. Or, ces déclarations contredisent le message du monument. (--) En cette même année 2015, a été publié en Hongrie un livre – traduit par le signataire de ces lignes – qui, avec le Fils de Saul, donne l’espoir, qu’un changement interviendra dans l’esprit public en ce qui concerne l’holocauste. Il s’agit du livre d’un auteur hongrois, né a Debrecen, qui vit depuis 1946 à Paris, et qui a écrit ses mémoires en français. Le livre de Nicolas Roth, dont le titre est: Avoir 16 ans a Auschwitz – mémoire d’un juif hongrois, a paru en 2011, dans la collection „Témoignages de la Shoah”. Alors que le début du livre, évoquant la ville de Debrecen de l’entre-deux-guerres, intéressant pour le lecteur hongrois, peut sembler peu compréhensible au lecteur français, Nicolas Roth décrit, en témoin absolument crédible, la vie infernale à l’intérieur du camp de travail d’Auschwitz. C’est le seul mémoire du vécu concentrationnaire de la part d’un juif hongrois, qui ne se focalise pas sur la survie du narrateur, mais présente aussi les camarades, le travail dans les les kommandos – pas dans le Sonderkommando, mais dans le Kommando Huta – et aussi l’évacuation d’Auschwitz le 18 Janvier 1945 et la „marche de la mort” vers Dachau. Le livre est comparable au roman d’Imre Kertész et à l’œuvre d Élie Wiesel, La Nuit. Le mémoire de Nicolas Roth étant devenu accessible en hongrois – sa publication a bénéficié d’une subvention publique comme le tournage du Fils de Saul – l’enseignement de l’holocauste dispose maintenant d’un outil efficace inattendu. Il servira à faire comprendre aux jeunes générations que la tragédie des juifs hongrois a été celle de la nation hongroise et que le destin de ce pays du Danube est inséparable de celui de sa communauté juive. Elle fut détruite aux trois quarts au temps d’Auschwitz, puis la moitié au moins des survivants s’est dispersée dans le monde au fil des dernières décennies, et pourtant elle est toujours vivante.
On ne peut que se féliciter de l'honneur fait au jeune réalisateur Laszlo Nemes (qui) a remporté le Grand Prix l'année dernière ainsi que le Golden Globe et l'Oscar du Meilleur Film Étranger pour son premier long métrage Le Fils de Saul
pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
Sujet: Re: "Le Fils de Saul" (film) 28.04.16 13:37
Une forme de consécration par ses pairs en somme le film vient de sortir en DVD, peut-être empruntable dans une médiathèque maintenant alors pour ceux qui l'auraient loupé?
lebedias Utilisateur
Nombre de messages : 630 Date d'inscription : 09/11/2009
Sujet: Re: "Le Fils de Saul" (film) 01.05.16 22:18
Par deux fois je suis allé voir ce film au ciné. Sortant de la première séance et en ayant pris plein la figure parce que l'histoire m'avait pris aux tripes, je savais que j'étais passé à côté du plus subtil. J'ai revu ce film en me refusant les avant plans . Bien sûr quelques rudiments d'allemand sont nécessaire à cette vie en coulisse, mais quel enseignement. Je dirais que "j'ai tout vu et tout pris". Zs. Ps: je ne vais pas vous faire souffrir d'un lien qui pourrait mettre à mal l'existence même du forum.