150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage des Roms

Citation :

ESCLAVAGE ROMS : DEUX EVENEMENTS ORGANISES PAR
FNASAT ET MAISON EUROPE ET ORIENT
14 ET 21 MARS 2006 - PARIS

Commémoration du 150e anniversaire
de l’abolition de l’esclavage des Rroms

Mardi 14 mars 2006, 19h00
Médiathèque Fnasat/Etudes Tsiganes
59 rue de l’Ourcq, 75019 Paris
Tél. 01 40 35 12 17 - www.fnasat.asso.fr
http://www.etudestsiganes.asso.fr/agenda/agenda.html

Je viens de recevoir cette information.
Je continue la citation :

Citation :

« On a encore oublié les Rroms » - telle était la phrase avec laquelle Daniel Mermet, journaliste de Radio France, a longtemps ponctué ses interventions. Le génocide "oublié" perpétré contre le peuple des Rroms, Sintés et Kalés commence à peine sortir de l'ombre. Quant aux cinq siècles d'esclavage subis par les Rroms des principautés de Moldavie et Munténie (aujourd'hui en Roumanie et Moldova), ils sont toujours passés sous silence.
2006 : voici 150 ans que l’esclavage a été définitivement aboli en Munténie, région comportant tout le sud de la Roumanie actuelle. C’est l’occasion de faire connaître ce pan de l'histoire de l'Europe à tous les gens d'esprit ouvert, et soucieux de comprendre les enjeux présents et futurs des événements historiques.
En effet, après l'abolition de 1856, le sujet est resté tabou sous tous les régimes successifs, et les séquelles se sont donc transmises de génération en génération, tant chez les Rroms que chez les Roumains. L'analyse de ces séquelles permet de comprendre bien des tensions au quotidien dans le pays. Il est également important de comprendre le rôle des Roumains progressistes qui n'ont pas été en retard par rapport aux anti-esclavagistes français pour abolir l'esclavage chez eux dès 1847/48 (même si les occupants russes et turcs l'ont ensuite rétabli jusqu'en 1855 et 1856 respectivement). Le rôle de la France dans cette abolition est d'ailleurs un sujet en soi.

A l’occasion de cet anniversaire nous souhaitons diffuser le plus d'information sur ce sujet parmi la population française et c'est pourquoi nous vous invitons :

à une rencontre-débat animée par Marcel Courthiade, professeur de langue rromani à l’Inalco, mardi 14 mars 2006, à 19h00, à la médiathèque FNASAT/Etudes Tsiganes, 59 rue de l'Ourcq, 75019 Paris
à une journée d'études (une vingtaine de contributions par des historiens rroms, français, roumains sur des points particuliers de cet esclavage et de son abolition), mardi 21 mars 2006, à l'Espace d'un Instant, Maison d’Europe et d’Orient, 3 passage Hennel, 75012 Paris, Tél. 01 40 24 00 55, www.sildav.org

Aucun esclavage n'est plus respectable, méprisable ou excusable qu'un autre. A l'heure des rappels historiques parfois douloureux, ne laissons aucune séquelle du passé continuer de miner sourdement notre société.

oui, Luc, une page de notre histoire insufisament assumee (bien que c'etait pas tous les roumains mais l'elite-boyars, l'eglise, les hospodars (princes) qui ont mentenu cette exclavage du moyen-age just-ce qu'a 19eme siecle. C'est toujours une partie de l'elite qui les a eliberes.)

Alors que a l'ecole on apprend (ou on apprenait) seulement des histoires liees a notre role de victimes (par exemple le statut des roumains en Transylvanie, du moyen age just-ce qu'au 19eme ). Histoires egalement vraies, mais on ne peut pas poser exclusivement en victime, chaque peuple a egalement ces "boureaux"

merci lucuts et ,erci aussi a Daniel Mermet la "boite de poil a gratter" de la radio francaise. Chapeau bas Monsieur Mermet

Lucuts a écrit:

Aucun esclavage n'est plus respectable, méprisable ou excusable qu'un autre. A l'heure des rappels historiques parfois douloureux, ne laissons aucune séquelle du passé continuer de miner sourdement notre société.

[/quote]

tout d'accord avec la premiere phrase mais..quel rapport avec la societe francaise? Avec la societe roumaine, il y en a, bien sur.

olahus a écrit:

tout d'accord avec la premiere phrase mais..quel rapport avec la societe francaise? Avec la societe roumaine, il y en a, bien sur.

nous aussi avons eut nos esclaves
et puis nos gouvernements, pétainiste ou pas, de la seconde guerre mondiale ont balancé leurs lots de Roms aux nazis, après les avoir parqués dans des conditions inhumaines, les avoir mesurés...
dans un contexte plus général, il est toujours intéressant de savoir ce qu'il s'est passé chez son voisin, pas pour le dénoncer mais pour être un peu moins ignorant et peut-être plus ouvert aux autres...

Olahus, d'abord, cette phrase n'est pas de moi, mais de ma citation !
Ensuite, pour tenter de te répondre, je dirai que les expériences (heureuses et malheureuses) des uns ou des autres ne doivent pas s'oublier, qu'elle ne servent jamais vraiment de leçon, que aucun pays n'est à l'abri………
Il suffit de voir, 217 ans après la révolution, comment toutes nos valeurs démocratiques peuvent être mises en cause dès que l'on "baisse la garde". J'étais présent en Roumanie lors du premier tour des précédentes élections présidentielles, lorsque Le Pen s'est retrouvé en 2e position…… J'en ai encore les poils qui se dressent (là où il m'en reste).
Il y a encore en France des gens qu ne lèveraient pas le petit doigt si d'autres lançaient des razzias punitives dans des terrains occupés par des "gens du voyage", Rroms Roumains ou Français.
Il n'y a pas longtemps, un Maire d'Alsace a mené la destruction de caravanes de Tziganes, en l'absence de leurs occupants. On approche ! ?

Je m'emporte, je m'égare… mais j'ai aussi celà à cœur. La France n'est pas à l'abri. La Roumanie n'est pas marquée du sceau de l'infâmie. C'est l'Histoire, que nous devons toutes et tous assumer.
A bientôt, j'ai soif…

Ravi de voir que, pendant que je tapais mon mot, Alexandra donnait un avis très similaire ! Sàrut mâna Alexandra !!!

Alalalalexandra a écrit:

nous aussi avons eut nos esclaves
et puis nos gouvernements, pétainiste ou pas, de la seconde guerre mondiale ont balancé leurs lots de Roms aux nazis, après les avoir parqués dans des conditions inhumaines, les avoir mesurés...
dans un contexte plus général, il est toujours intéressant de savoir ce qu'il s'est passé chez son voisin, pas pour le dénoncer mais pour être un peu moins ignorant et peut-être plus ouvert aux autres...

J'avais soulevé ce sujet sur ces deux post. Si vous voulez retourner les lire :

https://centraleasteurope.1fr1.net/viewtopic.forum?t=288
https://centraleasteurope.1fr1.net/viewtopic.forum?t=94

merci, j'suis un peu fainéante quand il s'agit d'écrire

Lucuts a écrit:

Olahus, d'abord, cette phrase n'est pas de moi, mais de ma citation !

pas de probleme, j'avais compris du debut. Et je suis en principe d'accord avec tout ce que vous dites, sauf que l'homme...il n'apprendra jamais deson histoire

Citation :

sauf que l'homme...il n'apprendra jamais deson histoire

Oui, collectivement ! Mais individuellement, on doit y croire, ou au moins faire semblant !!!
Regardes sur ce forum : des Hongrois, des Français, des Roumains, des Tziganes etc… Et on discute très sereinement. C'est à nous de faire tâche d'huile.
Enfin, les jours ou l'on se sent en forme !!!

[quote="Lucuts"]

Citation :

sauf que l'homme...il n'apprendra jamais deson histoire

*de son, pardon

Oui nous devons parler de tout sujet. A plus forte raison s’il est tabou.
Le sujet de maltraitance des tziganes sous toutes ses formes en est un bel exemple.

Il y a le racisme ordinaire….celui que l’on rencontre au quotidien. Même ce racisme n’est pas tolérable. Ne jamais accepter qu’un enfant soit rejeté ou maltraité parce qu’il est différent.
Mes enfants y sont confrontés tous les jours. En France, ils étaient confrontés à la couleur de peau. En Hongrie ce sont les tziganes ou les chinois.

Il y a le racisme poussé à son paroxysme. L’esclavage, les déportations, les génocides. Les meurtres isolés. Les profanations de tombes ou de lieux de cultes.

Je crois sincèrement que nous pouvons tous changer cela. Oh modestement bien sûr. Chacun avec nos petits moyens. Déjà auprès des enfants. Les miens me posent beaucoup des questions. Parfois il m’est difficile de donner des réponses. Surtout à la question « pourquoi ».

Je ne peux pas seulement me dire c’est du passé et que je n’y changerai rien. C’est vrai pour le passé, mais faux pour l’avenir. A plus nous tenterons de comprendre les autres ; de les accepter : de partager avec eux ; moins nous risquerons de retomber dans les pires horreurs. Il faut se lever et dire non à chaque fois que c’est possible. Surtout ne plus se taire.

Sur ce que cite Lucuts sur le maire de Ensisheim qui donne l’ordre de brûler des caravanes….On a les yeux qui roulent et il faut se pincer pour se dire que c’est bien vrai. Comment un maire peut il donner un ordre pareil ? Le nettoyage par le feu…. Cela donne froid dans le dos. Le jugement de ce maire va avoir lieu à Strasbourg le 13 mars prochain. A souhaiter qu’il soit exemplaire

Töhötöm a écrit:

Sur ce que cite Lucuts sur le maire de Ensisheim qui donne l’ordre de brûler des caravanes….On a les yeux qui roulent et il faut se pincer pour se dire que c’est bien vrai. Comment un maire peut il donner un ordre pareil ? Le nettoyage par le feu…. Cela donne froid dans le dos. Le jugement de ce maire va avoir lieu à Strasbourg le 13 mars prochain. A souhaiter qu’il soit exemplaire

En republique tcheque, dans les annes 90, il y a eu un mur qui s'est dresse dans un village...pour empecher les tziganes de passer

et en Roumanie, il y a eu un autre maire qui voulait batir un quartier separe pour les rroms. Mais si je ne me trompe pas, meme le president de l'epoque, Iliescu, a condamne cette acte...