...à propos de cet épisode de 1956 en Hongrie, une initiative :
Voilà 50 ans qu'une nation a eu, pour la première fois, le courage de se révolter contre la domination soviétique.
Tout d 'abord triomphante (l'armée russe se retire de la ville fin octobre), la révolution est bientôt écrasée dans le sang, par les chars soviétiques revenus le 4 novembre. Ces tragiques épisodes auront de profondes et durables répercussions sur le peuple hongrois bien sûr, marqueront une grande fracture dans le système communiste dont les conséquences sur l'opinion et les intellectuels occidentaux seront immenses.
Pour commémorer le cinquantième anniversaire de cette revolution hongroise, le
Festival « Révolution’R » projette une série de documentaries à Bruxelles, Paris et Bordeaux.
Bruxelles (RE:Volt'56), 11-17 octobre
Cinéma Arenberg, 26 Galerie de la Reine, 1000 Brussels
Paris, 21-24 octobre
Studio 28, 10 rue Tholozé, 75018 Paris
Bordeaux, 30 October-11 novembre
Cinema Utopia, 5 place Camille Jullian, 33000 Bordeaux
http://www.revolutionr.org
entre autres on pourra voir trois documentaires, qui sont d' ailleurs réunis sur un DVD disponible sur le site de la société Clavis Films www.clavisfilms.com,( et en vente lors du festival RévolutionR),
Mutter un documentaire de Miklos Gimes.C’est le récit de la vie mouvementée de l’octogénaire Alice Gimes, ma mère, que tout le monde appelle Lucy.
Une vie clivée : une moitié en Hongrie, l’autre en Suisse. Une moitié dans la réalité, l’autre dans le rêve pour pouvoir supporter la réalité. Au début,une belle jeunesse dans le sud de la Hongrie, puis la percée de l’histoire, une tempête qui va secouer sa vie toute entière. Lucy échappe à la déportation à Auschwitz, elle s’engage après la guerre dans le mouvement communiste, épouse Miklós Gimes, père de l‘auteur du film, un journaliste fidèle à la ligne du parti qui fait une carrière fulgurante. Après un tournant politique personnel, il sera exécuté en tant que leader de l’insurrection hongroise de 1956. Lucy Gimes s’enfuit et arrive en Suisse, menant avec son petit garçon la vie d‘une émigrée. Depuis la fin de la guerre froide, Lucy Gimes retourne régulièrement en Hongrie où son mari Miklos Gimes est aujourd’hui salué comme un martyr. Mais sa vie ne s’apaise pas pour autant. En Hongrie réapparaît une ancienne amante de son mari qui revendique le rôle de veuve. En même temps, Lucy est confrontée à des questions désagréables sur le rôle qu’elle a joué durant la sombre période staliniste dans sa patrie. Dans ses vieux jours, Lucy Gimes doit réécrire l’histoire de sa vie. Mais pour son fils qui raconte son histoire, c’est un monde nouveau qui s’ouvre, avec toute la magie et tout le poids du passé.
Le dernier discours de János Kádár.Un documentaire de András Solyom. Le 12 avril 1989, à la surprise de tout le monde, János Kádár, président du MSZMP (Parti Socialiste Ouvrier Hongrois) âgé de 77 ans et malade depuis un an, est apparu à la réunion du Comité Central du parti. Revendiquant le droit au « dernier mot » et a insisté pour prendre la parole et faire une déclaration concernant l’entretien qu’il avait eu à Moscou en 1956 (dont il n’avait jamais parlé auparavant) au sujet de la condamnation et de l’exécution d’Imre Nagy. Il souhaitait s’exprimer pour se soulager de ce poids.
Malgré ses intentions, perturbé par les souvenirs de la période 1956 -1989 et les événements de 1989, il n’a pas pu être clair dans son discours. Ce film, riche en images d’archives, révèle les extraits déterminants du discours original. Pour comprendre ces phrases difficilement formulées, Mihály Kornis (écrivain) fait une présentation de l’homme János Kádár, et analyse le discours dans le contexte des événements de 1956 et 1989. Ce discours a été sa dernière apparition publique. Quelques jours après le second enterrement d’Imre Nagy et de ses camarades martyrs, le jour même où la Cour Suprême de Justice les a réhabilités, le 16 juillet 1989, János Kádár est mort.
La vie d'un espion, le film institutionnel avec lequel étaient formés les futurs espions. Réalisé par Zsigmond Gàbor Papp. Au Ministère de l'Intérieur hongrois, de nombreux films ont été réalisés dans le but de former les espions et les agents secrets au sein de la police secrète hongroise. Parmi les films thématiques, on trouve les méthodes de la perquisition, de l'écoute téléphonique, de la mise place des micros, de la filature des suspects, et de l'élargissement du réseau de dénonciation. Ce document nous présente un très beau montage de ces films institutionnels accompagné d'une narration.