Céramiques Zsolnay et art nouveau

Fondée en 1828, la manufacture de Zsolnay de Pècs fut l'une des plus importantes de l'Art nouveau européen. Elle prend un essor considérable à partir de 1865 sous l'influence de Vilmos Zsolnay.

Vilmos Zsolnay a transformé au XIXème siècle cette manufacture de vases proche de Pécs en usine de céramique de renom européen.

L’usine s’est fait remarquer par son goût innovatif et ses pièces décoratives. Son propriétaire a lui-même dessiné certains modèles, d’autres ont été dessinés par les meilleurs artistes de l’époque.


Quelques éléments décoratifs pur style "art nouveau"


Fontaine Zsolnay à Pecs, émaillée d'éosine verte

Les premiers grands succès datent de l'Exposition universelle de Vienne en 1874 et permettent d'innover sur le plan technique et artistique. A côté d'une production de style historique ou d'imitation islamique et d'Extrême-Orient, l'édition d'oeuvres Art nouveau est servie par des inventions de nouveaux revêtements dont la fameuse glaçure de couleur rubis appelée "Eosin". La manufacture fait appel à des artistes dont le peintre Joseph Rippl-Ronaï pour concevoir des décors originaux. Elle produit également des carreaux architecturaux, utilisés par l'architecte Odön Lechner pour orner les principaux bâtiments Art nouveau de Budapest.





La production de tuiles et de carreaux décoratifs représentait une part importante de la production de la manufacture:


Dans la manufacture de Pecs, production de tuiles


Les tuiles du musée des arts décoratifs de Budapest sont en poterie de Zsolnay.Ce matériau a été utilisé en éléments de construction ou de décoration dans de nombreux batiments de style "art nouveau""art Sécession" dans toute la Hongrie.


le batiment de la caisse d'épargne à Budapest



l'institut de géologie de Budapest



L'hotel de ville de Kecskemét


l'institut de géologie de Budapest(détail)

Il a introduit des innovations technologiques, de nouvelles matières premières et de nouveaux vernis. Les produits de la manufacture ont obtenu le grand prix de l’Exposition universelle de Paris en 1878. Zsolnay fut décoré par le gouvernement français, il a obtenu la légion d’honneur.
Sa plus grande réussite sur le plan international a été en 1893 l’invention du vernis métallique industriel.


la marque de fabrication



Le musée Zsolnay à Pecs


Vitrail dans le musée





Pipacs

Oradea(en hongrois: Nagyvárad)-Gallerie "Le vautour noir"

Comme les regions centrales (Transylvanie propre-dite) et oeust (Banat et Partium roumaines*) de l'actuelle Roumanie etaient a 1900 sous administration hongroise on s'etonnera pas d'y trouver des edifices style art nouveau tres saimblables a celles d'Hongrie ou du reste de l'empire d'Autriche-Hongrie. Quand aux decorations ceramiques, je suis presque sur qu'il s'agit des Zsolnay.





Oradea/Nagyvárad-edifices Art Nouveau


Oradea/Nagyvárad: a gauche, l'entree aux galleries "Le Vautour Noir"


Timisoara ( allemand:Temeswar, hongrois:.Temesvár)
Ceramique Zsolnay? Le plus probable!


Oradea/Nagyvárad


Oradea/Nagyvárad

Voir plus de photos par Alan Grant: http://www.pbase.com/alangrant

*c'est a dire qui sont actuellement en Roumanie (il y a du Banat en Serbie et du Partium reste en Hongrie). Merci aux (ultra-)nationalistes de s'abstenir-ces regions ont ete et restent en meme temps roumaines et hongroises grace aux habitants.

"Les maisons chantent à Arad"

Un joli album des maisons d'Arad (ouest de la Roumanie) , dont certaines au style Art Nouveau

Un ensemble art-nouveau de Transylvanie est celui du centre de Targu Mures/Marosvaszarhely:

source
palais administratif (gauche) et le palais de la culture (droite)
Les tuiles sont de la fabrique Zsolnay
Architectes: Komor Marcell et Jakab Dezső.


Vitrail du Palais de la Culture

Ce dernier vitrail (la jeune fille séduite qui est emportée à la fin par le diable) fait partie d'une série de vitraux représentant des scènes tirées de 4 ballades sicules très connues, d'après les explications données en hongrois, en roumain et en anglais sur le site du Palais de la Culture de Marosvásárhely/Târgu Mureş:
"Hadd, hogy emeljelek, / Hadd, hogy öleljelek" = "Laisse-moi te soulever, / Laisse-moi te prendre dans mes bras" (dit le diable)
-- Olivier

olivier a écrit:

"Hadd, hogy emeljelek, / Hadd, hogy öleljelek" = "Laisse-moi te soulever, / Laisse-moi te prendre dans mes bras" (dit le diable)

Laisse-moi te remercier dans le style de Targu Mures/Marosvásárhely:
Multumesc/Köszönöm

c'est vraiment superbe l'art nouveau, j'adore... même si parfois ça fait un peu désuet