Forum sur l'amitié entre les peuples d'Europe Centrale et d'Europe Orientale Tout sur la gastronomie, l'histoire, l'actualité, les voyages en Europe Centrale et en Europe Orientale. |
|
| festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... | |
| | Auteur | Message |
---|
pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| Sujet: festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... 26.05.07 11:25 | |
| Après la projection, ce 23 mai, du film hongrois de Béla Tarr" l'homme de Londres" en compétition officielle, voir ce post, les premières impressions et critiques apparaissent et ne font pas l'unanimité.
La bande annonce
L'Homme de Londres de Bela Tarr a été reconnu comme un film formellement brillant ; "Son plan-séquence d'ouverture est virtuose et sa manière de passer du plan rapproché au détail, comme si l'oeil venait creuser dans un tableau, a quelque chose d'esthétiquement assez puissant."
il faut être adepte d’un cinéma très contemplatif, où la recherche formelle prime malheureusement trop sur l’intérêt scénaristique. Une manière comme une autre de porter à l’écran l’ouvrage de Georges Simenon. Visiblement, le fils de l’écrivain, John Simenon, est conquis : « (…) malgré des difficultés inouïes rencontrées pendant le tournage, [ Béla Tarr ] réussi dans un exercice de style brillant, âpre et difficile, qui m’a profondément touché » Disons que ma sensibilité est différente, et que le film m’a plus ennuyé que touché.
Les longues scènes sans dialogue nous obligent à nous attarder sur l’esthétique. Et en effet, force est de constater que le film recèle une très belle lumière & saluons le magnifique travail du chef opérateur. Mais malheureusement, une sublime photo noir et blanc, c’est plaisant à regarder certes, mais pendant plus de deux heures, c’est long, très long…
Amélie Chauvet
Adaptation d'un roman de Simenon (déjà porté à l'écran par Henri Decoin en 1943), L'Homme de Londres est surtout un film de Bela Tarr. On est saisi par la beauté du noir et blanc et des cadrages, mais surtout, comme l'a très bien dit le fils de Georges Simenon lors de la conférence de presse, par la capacité de Tarr à faire pénétrer le spectateur "à l'intérieur de la tête des personnages", des êtres accablés par leur conscience autant que par le monde extérieur. 2h20 de plans fixes, pour un propos d'une noirceur absolue, cela reste tout de même une épreuve pour le festivalier, surtout lorsqu'il en est à son troisième film de la journée. Mais lorsqu'on entend les sifflets à la fin de la projection, on se dit que la Croisette a beau rester l'endroit idéal pour projeter un tel film, c'est peut-être aussi, du point de vue spectateur le pire endroit pour le voir et en apprécier tous les atours.
Julien Dokhan "allociné"
(...) En compétition officielle, l’Homme de Londres de Bela Tarr a imposé son étrange réalisme poétique sauce magyare. Le cinéaste a collé à l’atmosphère poisseuse du roman éponyme de Simenon : avec un noir et blanc gris sale, une petite musique lancinante d’accordéon marin, des personnages mutiques et bourrus, le fatum social pesant…
Il y a quelque chose d’hypnotique dans l’esthétique du cinéaste hongrois. J’évoquais le réalisme poétique, mais à la condition que Marcel Carné ou Henri Duvivier eussent décidé d’user de très longs et très techniques plans-séquences, multipliant les différences de profondeur de champ et les mouvements de grue.
Je ne sais si c’est à ce genre de films auquel se réfèrent les critiques qui dénoncent les dérives auteuristes pour mieux expliquer pourquoi l’impertinence et le relativisme de Quentin Tarantino, qui recycle des séries Z et des pulp fictions, leur semblent éminemment préférables.
Si le travail de ces critiques m’importe parce qu’ils produisent une véritable réflexion – j’en profite pour recommander la lecture des blogs suivants, parmi d’autres : ici et là – et s’il m’arrive régulièrement d’être en accord avec eux, je crois qu’ils sont, en l’occurrence, en proie à une manière de nostalgie inconsciente envers ces années originelles, les années 1950, où les futurs cinéastes de la Nouvelle Vague défendaient, dans les Cahiers du cinéma, Hitchcock ou Hawks, méprisés aux États-Unis, considérés alors comme des auteurs de divertissements dérisoires.(...)
Christophe Kantcheff "blog de Politis"
D'autres critiques ICI
Le film roumain "4 mois, 3 semaines et 2 jours"de Cristian Mungiu a plus de chances en compétition officielle selon certaines "rumeurs". Le président du jury Stephen Frears étant particulièrement sensible aux films sociaux.... "Coup de maître : le jeune Roumain Cristian Mungiu réalise une fiction rude et impressionnante, au meilleur sens du terme. L’une des grandes révélations de Cannes 2007."
En effet ce film ne racole pas par un misérabililisme voyeuriste, comme le sujet pourrait le prétendre et les scènes fortes et émouvantes sont subtiles et ne s'encombrent ni d'un esthétisme caduque ni d'une noirceur pleurnicharde. Il pourrait être la grande surprise de ce film....à suivre...
"Le jeune cinéma roumain qui pointe les séquelles tardives du communisme a débarqué en force à Cannes en 2005 avec La Mort de Dante Lazarescu, puis avec 12h08 à l’Est de Bucarest, Caméra d’or l’an passé. Suite logique, le voilà en compétition : 4 mois, 3 semaines et 2 jours, de Cristian Mungiu, délaisse l'ironie pour plonger avec gravité dans les années Ceaucescu. Elles sont deux jeunes et jolies étudiantes : la brune est enceinte, la blonde l’aide à avorter clandestinement. C’est la blonde, Olivia (formidablement interprétée par Anamaria Marinca), qu’on suit : le trajet d’une héroïne ordinaire, la seule, au fond, à se soucier des autres – et à en payer le prix. Le meilleur du film réside dans la tension permanente du récit, confrontation glaçante de la jeune femme au monde qui l’entoure, avorteur-violeur, fiancé égoïste, on en passe et des pas tristes. Persone n’en sort indemne, ni le personnage, ni le spectateur… Aurélien Ferenczi
"Cristian Mungiu est un cinéaste roumain de 39 ans, dont le troisième film, 4 mois, 3 semaines et 2 jours, en compétition à Cannes, est d'une âpreté qui ne se dédommage d'aucune rédemption. Sa grandeur consiste à regarder son sujet sans ciller. Soit l'histoire de l'avortement clandestin d'une jeune femme dans les dernières années du communisme, en 1987, dans une Roumanie où cet acte illégal depuis 1966 fut pratiqué en masse, causant la mort de plusieurs milliers de femmes." suite de l'article du "monde"
"A l'honneur ces dernières années, le cinéma roumain confirme sa bonne forme avec, 4 mois, 3 semaines et 2 jours." La suite sur ce blog
Bande annonce et interview d'Anamaria Marinca
enfin, un article de "Libération"
la jeune équipe du film
PS: je copie/colle souvent les extraits d'articles des journaux cités car leur existence sur le net est provisoire et vite archivée et non consultable gratuitement
Résultats ce soir il n'y a pas encore de date de sortie en France annoncée pour ces 2 films! | |
| | | olahus modérateur
Nombre de messages : 2381 Localisation : Bucarest, Roumanie Date d'inscription : 21/09/2005
| Sujet: Re: festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... 27.05.07 22:12 | |
| Et voila, c'est gagné - Citation :
- CANNES (AP) - Voici le palmarès du 60e Festival de Cannes, décerné dimanche soir par le jury présidé par Stephen Frears:
- Palme d'or: "Quatre mois, trois semaines et deux jours", de Cristian Mungiu (Roumanie) et le film de Béla Tarr ? J'espere qu'il a ete recompensé lui aussi... Sammedi on a recompensé également le regreté Cristian Nemescu (qu'il repose en paix) - Citation :
- Le prix Un Certain Regard a été attribué samedi soir au film "California dreamin", premier long métrage du réalisateur roumain Cristian Nemescu, décédé en août à l'âge de 27 ans, à la veille de la clôture du 60e Festival de Cannes.
Le jury, présidé par la cinéaste française Pascale Ferran, a récompensé Cristian Nemescu à titre posthume, puisque celui-ci est mort le 24 août dans un accident de voiture avec son ingénieur du son Andreï Toncu. Ce jeune cinéaste, qui signe aussi le scénario de "California dreamin", avait été révélé l'an dernier à la Semaine de la critique, section parallèle du festival où était présenté son moyen-métrage "Marilena de la P7", portrait d'un adolescent amoureux d'une prostituée. source: http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=527 | |
| | | pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| | | | olahus modérateur
Nombre de messages : 2381 Localisation : Bucarest, Roumanie Date d'inscription : 21/09/2005
| Sujet: Re: festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... 27.05.07 23:00 | |
| je vous attends tous pour celebrer sur mon blog! http://surpriseroumaine.blogspot.com/2007/05/trop-beau-pour-etre-vrai-le-palme-dor.html ps: j'ai de la champagne ps à Pipacs: par contre, je me rapelle que Taxidermia à eté bien reçu, non? | |
| | | olahus modérateur
Nombre de messages : 2381 Localisation : Bucarest, Roumanie Date d'inscription : 21/09/2005
| Sujet: Re: festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... 28.05.07 10:20 | |
| par contre, en lisant davantage sur le synopsis, je ne suis plus si sur de vouloir le voir - Citation :
- Soit le portrait d’une jeune femme dans la Roumanie des années 80 qui aide sa meilleure amie à avorter et doit vendre son corps à un odieux médecin.
Pas beaucoup d’effets de style dans ce drame très radical qui rappelle le style très cru des frères Dardenne mais une révélation, la comédienne Anamaria Maranca, et un gros plan insoutenable d’un fœtus mort qui devrait faire polémique. Sympa. http://www.metrofrance.com/fr/article/2007/05/27/21/4435-35/index.xml | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... | |
| |
| | | | festival de Cannes bis, à l'est du nouveau... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|