pipacs Admin
Nombre de messages : 1565 Date d'inscription : 20/09/2005
| Sujet: Le cinéma sort des limbes 26.05.07 15:09 | |
| e réalisateur roumain Cristi Puiu, membre du jury de la section Un certain regard, au 60e Festival de Cannes 2007.
Un article du "monde"
En 2005, lorsqu'il remporte le prix Un certain regard au Festival de Cannes pour La Mort de Dante Lazarescu, le Roumain Cristi Puiu sort son pays d'une longue période d'agonie cinématographique, qui a atteint son point mort en 2000, année où aucun film roumain n'a été réalisé. En 2006, 12:08 à l'Est de Budapest, de Corneliu Porumboiu reçoit la Caméra d'or, et plusieurs longs métrages roumains font de jolies carrières en festivals. Depuis, la vague continue de déferler, comme en atteste l'édition 2007 du festival. On y trouve un film roumain en compétition dans la Sélection officielle (4 mois, 3 semaines et 2 jours, de Cristian Mungiu (Le Monde du 19 mai), un autre à Un certain regard (California Dreamin', de Cristian Nemescu, premier film d'un jeune réalisateur récemment mort dans un accident de voiture), et la présence, de Puiu au jury de cette même section.
Quel regard les intéressés portent-ils sur cette soudaine explosion ? "Ce n'est pas une explosion, simplement une évolution normale, explique l'auteur de La Mort de Dante Lazarescu. On est sortis d'une longue maladie - le communisme - et petit à petit, on recommence à faire des films. Peut-être que maintenant le cinéma roumain est-il en train de devenir quelque chose". Composée de cinéastes encore adolescents ou tout jeunes adultes au moment de la chute du régime de Ceausescu, fin 1989, la nouvelle génération a peu de repères cinématographiques. Dans la ville où il a grandi, Mungiu n'avait accès qu'à "des productions américaines et des films français avec Alain Delon" ainsi qu'à une histoire du cinéma qui s'arrêtait aux années 1940, et aux très mauvais films roumains de l'époque. Pour lui, "le désir de faire du cinéma naît de ne voir, dans sa propre langue, que des films très mauvais, dont on sait qu'il est possible de faire mieux". Mais depuis la chute du régime communiste, tous ces jeunes auteurs ont vu les salles de cinéma de Roumanie fermer les unes après les autres pour passer de 450 à 70. Du coup, leurs films sont très peu vus dans leur propre pays, et leur avenir, pour le moment, lié à la reconnaissance internationale.
Encore très étroit, le milieu du cinéma roumain est essentiellement composé de réalisateurs issus de l'école nationale de cinéma, l'Unatc. Aujourd'hui, les cinéastes redécouvrent les vertus de la solidarité, longtemps caricaturée par le communisme. En 2003, ils ont ainsi réussi à faire évoluer la loi sur le cinéma de 1997, et obtenu un relatif assainissement du système de financement du cinéma hérité de l'ère Ceausescu. Aussi de plus en plus de films se font grâce à de l'argent public roumain. C'est le cas notamment de 4 mois, 3 semaines et 2 jours. Par ailleurs, toutes sortes de montages financiers sont possibles. Alors que pour 12:08 à l'Est de Budapest, Corneliu Porumboiu s'est appuyé exclusivement sur du sponsorat privé, Cristi Puiu, lui, a sauvé son film in extremis, grâce à un apport personnel de Lucian Pintilie, un des seuls cinéastes importants de la Roumanie d'hier.
Isabelle Regnier | |
|
olahus modérateur
Nombre de messages : 2381 Localisation : Bucarest, Roumanie Date d'inscription : 21/09/2005
| Sujet: Re: Le cinéma sort des limbes 26.05.07 16:10 | |
| Beau article, sauf que... - pipacs a écrit:
- En 2006, 12:08 à l'Est de Budapest, de Corneliu Porumboiu reçoit la...
Bon, une fois, disons, c'est scusable, une faute de frappe (j'ai moi meme écrit une fois "budarest' à cause de ma fatigue Mais l'auter y persiste - Citation :
- Alors que pour 12:08 à l'Est de Budapest, Corneliu Porumboiu s'est appuyé exclusivement sur du sponsorat privé
Dommage, car le reste était bien écrit... | |
|