Manifestation

70 000 manifestants à Budapest contre la fermeture de l'Université de l'Europe Centrale de Budapest . Université financé par le milliardaire américain d'origine hongroise Soros . Victor Orbàn ne tolère pas , apparemment , cet enseignement qui diffuse des "idées" libérales , voir de gauche . Selon les prévisions , il y aura des tractations entre les Etats Unis et la Hongrie pour décider du sort de cette école .
( lu dans médiapart )

Article totalement invisible sur le site Médiapart pour les non abonnés  
et info presque tout autant invisible sur Hulala - devenu lui aussi payant!  
https://hu-lala.org/les-cris-de-la-rue-le-silence-des-medias-pro-gouvernementaux/

Les médias qui évoquent cette manifestation, je les trouve - en accès libre, enfin! - sur Le Monde:
http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/04/09/hongrie-importante-manifestation-de-soutien-a-l-universite-soros-a-budapest_5108590_3214.html
et France-culture:
https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/la-fermeture-de-luniversite-deurope-centrale-signerait-le

Toutefois Hulala laisse en libre accès (pour combien de temps encore ?) la traduction d'une tribune qui dénonce l'aveuglement d'une politique:

https://hu-lala.org/repliques-de-loi-ceu-chez-minorites-hongroises-europe-centrale/

Citation :

Dans une tribune publiée dans le quotidien conservateur Magyar Nemzet, le journaliste transylvanien Csaba Lukács attire l’attention sur les conséquences de la fermeture de l’Université d’Europe centrale (CEU) auprès des minorités hongroises des pays voisins.
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Les soutiens du parti au pouvoir répètent à l’envie, comme s’ils étaient habités par une religion, que « tout le monde doit respecter la loi », alors que de l’aveu même du Commissaire aux droits de l’éducation à PestiSrácok, il n’y a jamais eu de problème juridique avec la CEU en 17 ans de fonctionnement.
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l’initiative pourrait bien donner des idées aux responsables politiques anti-Hongrois dans les pays voisins, et Budapest serait mal avisée de leur demander des comptes. L’ancien Premier ministre roumain Victor Ponta a d’ores-et-déjà déclaré travailler sur un projet de loi inspiré de la « loi CEU » afin de le soumettre au Parlement de Bucarest. C’est bien d’en avoir conscience : l’Université hongroise Sapientia de Transylvanie et l’Université chrétienne du Partium n’ont pas non plus de campus dans leur pays de rattachement – la Hongrie, qui les finance -, et il n’existe d’ailleurs pas davantage d’accord intergouvernemental concernant le financement de ces institutions.
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la CEU a fourni aux jeunes intellectuels hongrois d’Outre-frontières une formation de niveau mondial. Souvent gratuitement, ou alors dans le cadre de formations financées par des bourses d’études. L’on peut qualifier cette institution de nid libéral, mais c’est le cas de la plupart des universités. En raisonnant comme ça, l’on pourrait fermer des dizaines d’établissements.
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Il y a plusieurs jours, une centaine d’intellectuels transylvaniens ont écrit une lettre dans laquelle ils expliquent « qu’en tant que lecteurs, l’Université d’Europe centrale a représenté une étape très importante dans notre développement professionnel. Les connaissances que nous avons ramenées à la maison – à l’instar de ce que faisaient nos ancêtres – sont les garanties de l’existence de notre communauté. Dans le contexte historique du XXIe siècle, nous pensons que concernant l’institution en question, ce constat dépasse les Hongrois de Transylvanie et est valable pour toute la communauté magyare d’Outre-frontières ».
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ces derniers jours, de nombreux intellectuels roumains ont aussi pris la défense de la CEU. Ils ne sont pas les seuls d’ailleurs : beaucoup d’autres, originaires de pays d’Europe centrale et orientale ont estimé important d’exprimer leur soutien. Il s’agit là de personnes qui ont fait connaissance avec la Hongrie, grâce en partie – parfois seulement – à cette institution. C’est chez nous qu’ils ont fait leurs études, ont rencontré des Hongrois, découvert le pays, se sont faits des amis. Tel est notamment le cas des étudiants roumains de la CEU, lesquels sont ensuite devenus beaucoup plus ouverts et amicaux envers les Hongrois de Transylvanie. Lorsqu’ils ont achevé leurs études et sont retournés chez eux, ils sont devenus des membres de l’élite de leur pays : des secrétaires d’État, des ministres, des dirigeants d’organismes importants, et se sont montrés bien moins perméables à la rhétorique nationaliste pour traiter de façon réaliste quelconque affaire relatif à la « magyarité ».
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Si la CEU disparaît, les étudiants compétents serbes, ukrainiens, roumains, ne se tourneront pas vers l’Université Loránd Eötvös, ni même l’Université Corvinus[2], mais ils iront dans des universités d’Europe de l’Ouest ou aux États-Unis.

En un mot comme en cent, c'est non seulement suicidaire pour la notoriété de la culture hongroises (déjà loin d'être aussi valorisée et connue qu'elle devrait l'être) de s'attaquer ainsi à cette Université
c'est encourager l'ignorance, la méconnaissance et semer fatalement des germes d'affrontements, et peut-être même la guerre entre pays voisins!
Puisse les cris de la rue être entendus,
et la solidarité internationale trouver du souffle pour stopper ce gâchis!

Merci Bor de venir à mon aide au sujet de cette triste nouvelle . J'ai vu qu'il y a des personnes qui critiquent Soros , et sont contre cette " école " . Mais alors il faut laisser faire ces gens qui sont contre la liberté de penser ? Mais en Hongrie à part l'université Eotvös il n'y en a pas mieux ; Alors refuser cette aide , mais c'est une hérésie . Dommage qu'à part toi , il n'y a personne pour donner un avis .

Espérons que ça tournera du bon coté .Il serait bon qu'Orbàn baisse un peu le caquet . Et surtout que cesse cet embrigadement vers l'extrême droite , à la limite de la dictature .

Bonjour,
Des nouvelles sur le sujet qui va mener à une consultation populaire sous forme de questionnaire en 7 points.

http://www.rfi.fr/emission/20170930-hongrie-milliardaire-philanthrope-le-viseur-gouvernement