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 Elections législatives en Slovaquie

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olivier
pipacs
Alalalalexandra
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Alalalalexandra
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MessageSujet: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty17.06.06 10:18

Elections législatives en Slovaquie
2006-06-17
BRATISLAVA (AFP)

Quelque 4,3 millions de Slovaques sont appelés à voter samedi en Slovaquie, un scrutin décisif pour l'avenir des réformes libérales menées par le gouvernement de droite du Premier ministre Mikulas Dzurinda, au pouvoir depuis 1998.
Le parti de M. Dzurinda, (l'Union démocratique et chrétienne slovaque, SDKU), est crédité d'environ 12,5% des intentions de vote, loin derrière l'opposition de gauche Smer (Direction), à 28%, selon les derniers sondages.
Les 5.900 bureaux de vote du pays ont ouvert leurs portes à 07H00 heure locale (05H00 GMT) et fermeront à 22H00 locales (20H00 GMT). Les résultats officiels sont attendus pour dimanche après-midi.
Ces derniers mois, plusieurs études ont montré que les réformes qui ont transformé l'ancien pays communiste en paradis pour les investisseurs et dynamisé sa croissance économique (+6,1 % en 2005) divisent profondément les Slovaques.
"L'enjeu de ces élections, c'est l'achèvement des réformes", a souligné M. Dzurinda vendredi soir, lors de son dernier meeting à Bratislava, en dénonçant le "populisme" de son grand rival de Smer, Robert Fico, qui promet de supprimer les lois les plus impopulaires en cas de victoire.
A ses côtés, le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel a affirmé que "les anciens pays de l'Union européenne devraient suivre la Slovaquie", récemment classée par la Banque mondiale parmi les pays plus réformateurs du monde.

S'il reconnaît des "fautes" et des "problèmes", M. Dzurinda, 51 ans, assure que "la période difficile est passée" pour le pays qui est devenu européen en mai 2004 et se prépare à entrer dans la zone euro.
Robert Fico, lui, dénonce le creusement du fossé entre les riches et les pauvres. Pendant toute la campagne, cet avocat de 41 ans a promis de supprimer les "réformes anti-sociales". "Smer ne souhaite pas une Slovaquie où les banques gagnent des milliards et les expédient en étranger", a-t-il dit lors d'un débat télévisé.
Sur les 21 partis en lice, cinq ou six autres mouvements semblent assurés de passer la barre des 5% pour entrer au parlement (150 sièges), selon les derniers sondages.
De ce fait, le scrutin à la proportionnelle va, selon toute probablité, déboucher sur la formation d'une nouvelle coalition.
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Alalalalexandra
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty17.06.06 10:19

Le 17 juin prochain, deux semaines après leurs voisins tchèques, près de 4,5 millions de Slovaques sont appelés à renouveler leur Parlement. Le 6 février dernier, la coalition gouvernementale a volé en éclats après que le Parti chrétien-démocrate (KDH) eut décidé de la quitter à la suite du refus du Premier ministre Mikulas Dzurinda (Union démocratique et chrétienne, SDKU) d’adopter la clause de conscience, prévue dans un traité signé en 2002 avec l’Etat du Vatican, et qui permet aux personnes d’obédience catholique de refuser d’exécuter certaines actions au nom de leur conscience. Avec cette clause, un salarié aurait ainsi pu refuser de travailler le dimanche, un médecin de pratiquer une interruption de grossesse, un professeur d’enseigner la théorie de l’évolution, etc. Cette disposition, unique en son genre, avait été critiquée par le réseau d’experts en droits fondamentaux de Bruxelles.

Pour le politologue Grigorij Meseznikov, la Slovaquie, par cette polémique, s’est trouvée face à une alternative n’engageant rien moins que l’avenir du pays puisqu’il s’agissait pour Bratislava de choisir entre son « ancrage dans une Europe libérale » ou bien au sein de « d’un pôle conservateur et traditionaliste en Europe ». La Slovaquie, qui compte 70% de personnes de confession catholique, est, après la Pologne, le deuxième pays le plus religieux d’Europe centrale.

Après la démission des trois ministres appartenant au Mouvement chrétien-démocrate -le ministre de l’Intérieur, Vladimir Palko, celui de la Justice, Daniel Lipsic, et le ministre de l’Education, Martin Fronc- le Chef du gouvernement Mikulas Dzurinda a proposé la tenue d’élections législatives anticipées.

Le système politique
Le Parlement monocaméral, le Conseil national de la République, comprend 350 membres élus pour quatre ans au scrutin proportionnel. Afin de pouvoir se présenter aux élections, tout parti ou mouvement doit déposer une déclaration certifiant qu’il réunit au moins 10 000 adhérents. Si ses effectifs sont inférieurs, un parti peut néanmoins déposer une pétition de soutien contenant un nombre de signatures lui permettant d’atteindre ce chiffre. Une formation politique doit recueillir au moins 5% des suffrages exprimés pour être représentée au Conseil national de la République, une coalition de deux ou trois partis au moins 7% (10% si elle réunit quatre formations ou plus).

Sept formations politiques sont actuellement représentées au Conseil National de la République :

- le Mouvement pour une Slovaquie démocratique (HZDS), longtemps principale formation du Parlement avant la défection de treize de ses membres dirigée par l’ancien Premier ministre (1993-1998) Vladimir Meciar ;

- l’Union démocratique et chrétienne (SDKU), parti de Mikulas Dzurinda, Premier ministre depuis le 30 octobre 1998 ;

- Direction (SMER), formation sociale-démocrate créée le 29 octobre 1999 et dirigée par Robert Fico ;

- le Parti de la coalition hongroise (SMK), parti libéral présidé par Bela Bugar ;

- le Mouvement chrétien-démocrate (KDH), formation créée en février 1990 et membre de la coalition gouvernementale de septembre 2002 au 6 février 2006 ;

- l’Alliance du nouveau citoyen (ANO), parti créé les 21-22 avril 2001 et dirigé par l’ancien ministre de l’Economie, Pavel Rusko ;

- le Parti communiste (KSS), située à l’extrême gauche sur l’échiquier politique.

21 formations politiques sont candidates aux élections législatives du 17 juin prochain. Environ 2,5 millions de Slovaques vivent à l’étranger dont 400 000 possèdent la nationalité et peuvent donc voter. Pour la première fois dans l’histoire du pays, les Slovaques résidant en République tchèque (environ 200 000 personnes) seront autorisés à voter par courrier et n’auront donc pas à se déplacer pour remplir leur devoir de citoyen. A ce jour, seuls 300 expatriés se sont inscrits sur les listes électorales de Petralka, la ville choisie pour recevoir leurs votes. Ce faible nombre s’explique, selon Vilma Privarova, responsable du bureau des Slovaques vivant à l’étranger, par le peu de publicité faite.

Le bilan du deuxième gouvernement de Mikulas Dzurinda (2002-2006)
« Nous voulons tout faire pour que la Slovaquie ne perde pas sa renommée, son image et sa stabilité économique » déclare Mikulas Dzurinda qui, après 8 ans passés à la tête du gouvernement, est candidat à sa propre succession. Le Premier ministre n’a exclu de collaborer avec aucune formation politique à l’exception du Parti communiste. Il a précisé que le Mouvement chrétien-démocrate et le Parti de la coalition hongroise constituaient les partenaires les plus probables de l’Union démocratique et chrétienne. « Le pays doit avoir un gouvernement et nous devons respecter la volonté des électeurs » a t-il déclaré.

Durant ses deux mandats à la tête du gouvernement, le Premier ministre a fait de la Slovaquie, contrée isolée après la législature (1993-1998) de Vladimir Meciar et accusant un large retard sur le plan du développement économique, un pays moderne et dynamique. Depuis 2002, l’activité économique nationale a augmenté de 17% et le taux de chômage a reculé de huit points passant de 20% à 12% de la population active (l’Est du pays reste cependant la partie la plus touchée). Pour la première fois, le déficit public s’est situé, en 2005, au-dessous des 3% du PIB. Le ministre des Finances et vice-président de l’Union démocratique et chrétienne, Ivan Miklos, a attribué cette baisse du déficit à la rapidité de la croissance de l’économie et à l’accroissement des revenus de l’impôt. « Mon unique but est la continuité de la politique mise en place par le gouvernement pour la Slovaquie » affirme le Premier ministre qui souhaite poursuivre sa politique de réformes. « Je sais ce que dont je ne veux pas : un retour au socialisme » répète-il, estimant que tel est le danger que court le pays en cas de victoire de Direction- (SMER-SD) aux élections législatives du 17 juin prochain.

Durant quatre ans, Mikulas Dzurinda a dû faire face à de nombreuses tensions entre les partenaires de sa coalition gouvernementale. Depuis l’automne 2003, son gouvernement est d’ailleurs minoritaire au Parlement et doit négocier chacun de ses projets avec les députés non-inscrits ou des membres de l’opposition. Les membres des formations de la coalition gouvernementale ont signé un pacte de bonne conduite qui rend leur présence obligatoire lors des votes au Conseil national de la République. En juillet 2005, le gouvernement a résisté à une motion de défiance, finalement votée par seulement 60 parlementaires, soit 16 de moins que le chiffre nécessaire pour faire chuter le Premier ministre. Le 24 août 2005, le ministre de l’Economie, Pavel Rusko, président de l’Alliance du nouveau citoyen, a dû démissionner de son poste après que la presse a divulgué qu’il avait, à titre privé, emprunté plus de 2.5 millions d’euro à un homme d’affaires.

Le Premier ministre a également surmonté plusieurs épreuves électorales. Le 3 avril 2004, lors du premier tour de l’élection présidentielle, les Slovaques avaient été appelés aux urnes pour se prononcer par référendum sur la tenue d’éventuelles élections législatives anticipées. Cette consultation populaire résultait d’une pétition émanant de la Confédération des syndicats (KOZ) qui protestait contre les réformes économiques et sociales mises en place depuis un an par le gouvernement de Mikulas Dzurinda. Le référendum avait échoué, faute d’une participation suffisante : seuls 35,86% des Slovaques avaient accompli leur devoir de citoyen alors que la loi électorale exige la participation de la moitié des inscrits pour valider la consultation populaire. Parmi les électeurs qui s’étaient prononcés, une large majorité, 86,78%, s’étaient déclarés favorables à des élections législatives anticipées, contre 11,93% qui avaient voté contre. Ce même jour, le candidat de la coalition gouvernementale au poste présidentiel, le ministre des Affaires étrangères Eduard Kukan, donné favori par l’ensemble des enquêtes d’opinion, avait été éliminé dès le premier tour de scrutin, recueillant 22,10% des suffrages et arrivant en troisième position.

En revanche, les formations de l’actuelle coalition gouvernementale sont sorties victorieuses du premier tour des élections régionales qui s’est déroulé le 26 novembre 2005. La coalition formée par l’Union démocratique et chrétienne, le Mouvement chrétien démocrate et le Parti de la coalition hongroise a multiplié son nombre de conseillers régionaux par deux par rapport au précédent scrutin des 2 et 15 décembre 2001 et obtenu la majorité dans cinq des huit Parlements régionaux du pays. Les forces d’opposition ont toutefois remporté le deuxième tour de scrutin qui a eu lieu le 10 décembre, remportant les présidences des huit régions (cinq pour Direction dont la région de Bratislava, et celle de la deuxième ville du pays, Kosice, et trois pour le Mouvement pour une Slovaquie démocratique).

« Ces dernières années ont été une réussite pour la Slovaquie, notamment en matière de croissance et de compétition économique. La Slovaquie, qui n’est plus économiquement contrôlée par l’Etat, est un pays qui a réussi » a déclaré le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Appelant à la poursuite des réformes, il s’est positionné dans la ligne de l’actuelle coalition gouvernementale et à revers de la principale formation de l’opposition, Direction, qui se prononce en faveur d’une pause dans les réformes. Son leader, Robert Fico, a qualifié le discours de José Manuel Barroso « d’incroyable faux pas », expliquant que de tels propos étaient incorrects.

L’Organisation de la coopération et du développement économiques (OCDE) a qualifié la législature de Mikulas Dzurinda de « parcours sans faute ». « La Slovaquie a mis en œuvre simultanément une politique macroéconomique saine, une réforme complète de la fiscalité et de la protection sociale et de nouvelles réglementations visant les marchés des produits, des capitaux et du travail qui ont eu pour résultat d’accélérer la croissance au cours des cinq dernières années écoulées et d’amplifier le rythme de rattrapage du niveau de vie des pays les plus prospères » indique une étude publiée le 26 septembre 2005.

La Slovaquie est le seul pays en Europe à avoir mis en place, depuis le 1er janvier 2004, un impôt à taux unique de 19% pour la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. Conséquence : les investissements directs étrangers ont afflué vers ce pays d’Europe centrale dont l’attractivité auprès des entreprises internationales s’est renforcée. S’implantant dans le pays, ces dernières ont apporté nouvelles technologies et pratiques commerciales plus performantes qui ont permis d’importants gains de productivité.

( suite dans le message suivant )
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Alalalalexandra
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty17.06.06 10:20

Les enjeux des élections et la campagne électorale
Les problèmes sociaux figurent au cœur de la campagne électorale, notamment celui de la santé publique depuis que les personnels des hôpitaux se sont mis en grève en avril dernier pour réclamer une augmentation de 25% de leur salaire, ainsi qu’un accroissement des dépenses de l’Etat en faveur du secteur de la santé et un abandon du plan de privatisation des hôpitaux. Les salaires des personnels médicaux n’ont pas été augmentés depuis cinq ans et les professionnels de santé avaient déjà manifesté en septembre dernier à Bratislava pour demander des hausses de salaires et une amélioration de leurs conditions de travail. Mikulas Dzurinda et Robert Fico ont appelé à la fin du mouvement de grève, mais alors que le Premier ministre a renvoyé la responsabilité du montant des salaires sur les directeurs d’hôpitaux arguant du fait que l’Etat n’était pas décisionnaire sur cette question, le leader de la principale formation d’opposition a demandé aux personnels grévistes d’être patients, promettant, en cas de victoire de sa formation aux élections législatives du 17 juin prochain, un accroissement des dépenses de l’Etat en faveur de la santé. La coalition gouvernementale a reproché aux partis de l’opposition d’utiliser la mobilisation sociale pour leur propre campagne électorale.

Direction-Démocratie sociale (SMER-SD) a pris un nouveau nom après sa fusion en 2004 avec de plus petites formations se situant à gauche sur l’échiquier politique. Son leader, Robert Fico, se veut le porte-parole du peuple et notamment des plus pauvres (la moitié des familles du pays vivent avec moins de 9000 couronnes -242 euro- mensuels, chiffres du Bureau des statistiques d’avril 2006) et critique sans relâche les réformes mises en place par le gouvernement, notamment dans les secteurs de la santé et des impôts. Le parti dénonce la corruption et le clientélisme de la société. Il se prononce en faveur de profonds changements et d’une plus grande solidarité, notamment dans les secteurs de la santé, des retraites. « Retour à la dignité humaine, les premiers pas vers un Etat social », tel est le titre du document publié par le parti lors de son congrès national de mai 2005. Ce programme prévoit, entre autres, la fin des privatisations et la gratuité des études universitaires. De même, alors que son leader Robert Fico avait émis la possibilité de retarder au moins jusqu’à 2011 l’adoption de la monnaie unique en Slovaquie, il déclare qu’en cas de victoire de sa formation aux élections législatives, il veillera à ce que la politique de rigueur budgétaire soit préservée de façon à ne pas mettre en danger l’adoption de l’euro dès 2009.

La critique des réformes et des privatisations par le leader de Direction-Démocratie sociale a été mal perçue par les milieux financiers qu’effraie la perspective d’une pause dans les réformes. « Dans notre formation, personne n’est assez fou pour souhaiter mettre les finances publiques en danger » a répondu Robert Fico. Cependant, le parti, qui s’est longtemps prononcé pour une pause dans les réformes, a depuis peu modifié son discours et ne parle plus que de la nécessité de corriger les réformes déjà adoptées. Pour ne pas effrayer les milieux d’affaires, Robert Fico a promis que l’impôt unique à 19%, qu’il a longtemps qualifié « d’injustice », resterait en place alors qu’il s’était auparavant prononcé en faveur d’une baisse de celui-ci à 15% et de son augmentation à 25% pour certaines entreprises. La formation social-démocrate module son discours de façon à apparaître comme un partenaire fiable aux autres partis susceptibles de la rejoindre pour former le futur gouvernement. Ce qui fait dire à ce nombreux analystes politiques que l’actuelle coalition gouvernementale de Mikulas Dzurinda a non seulement réussi dans la politique de réformes mise en place mais en imposant son discours réformiste aux autres partis politiques.

Donnée gagnante par toutes les enquêtes d’opinion, Direction-Démocratie sociale devra encore trouver des partenaires avec lesquels former une coalition gouvernementale majoritaire et durable. Le Mouvement chrétien-démocrate et le Mouvement pour une Slovaquie démocratique apparaissent comme les deux formations avec lesquelles Direction-Démocratie sociale, qui n’envisage pas de négocier avec les formations extrémistes que sont le Parti communiste ou le Parti national, pourrait faire une coalition. Robert Fico peut toutefois se réjouir du fait que son principal adversaire au poste de Premier ministre, l’actuel Chef du gouvernement, Mikulas Dzurinda, ne dispose pas de partenaires fiables avec lesquels former un gouvernement en cas de victoire aux élections législatives. L’Union démocratique et chrétienne a récemment évoqué la possibilité de former une coalition gouvernementale avec le Mouvement pour une Slovaquie démocratique.

Formation arrivée en tête lors des dernières élections législatives des 20 et 21 septembre 2002, le Mouvement pour une Slovaquie démocratique (LU-HZDS, nouvelle appellation depuis le 14 juin 2003) dirigé par l’ancien homme fort du pays, Vladimir Meciar, reste un parti incontournable de la scène politique. L’ancien Premier ministre populiste, longtemps opposé à l’Union européenne, est devenu un Européen convaincu et se positionne au centre de l’échiquier politique. Treize membres du Conseil de la République, issus du Mouvement pour une Slovaquie démocratique, ont d’ailleurs quitté la formation pour exprimer leur désaccord avec les nouvelles positions de son leader. Celui-ci, candidat lors l’élection présidentielle des 3 et 17 avril 2004, battu au deuxième tour par Ivan Gasparovic (Mouvement pour la démocratie, HZD), avait recueilli 59,91% des suffrages, contre 40,09% pour Vladimir Meciar. Il est bien décidé à revenir au pouvoir. « Il ne sera pas possible de former un gouvernement sans le Mouvement pour une Slovaquie démocratique » a-t-il déclaré le 21 avril dernier. L’ancien Premier ministre a mis en garde contre les risques que Direction-Démocratie sociale faisait peser sur le pays avec ses promesses populistes. « Les promesses ne seront pas remplies et cela met également en danger les partenaires de Direction-Démocratie sociale au sein de la coalition gouvernementale. De plus, la formation n’est pas stable, un grand nombre de ses membres sont manipulés par les financiers et les chefs d’entreprise » a souligné Vladimir Meciar. Ses électeurs traditionnels pourraient cependant ne pas se retrouver dans la nouvelle ligne suivie par le leader de la formation.

A ce jour, seuls trois partis politiques ont présenté leur programme électoral : l’Union démocratique et chrétienne, le Parti national (SNS) et le Parti chrétien-démocrate. Cette dernière formation est favorable à une baisse du taux de l’impôt à taux unique de quatre ou cinq points et souhaite à réduire de 100 000 couronnes les taxes des couples mariés attendant un enfant. Le Parti national est partisan d’une baisse de la TVA sur la nourriture, les médicaments et les livres et s’engage à fournir des appartements gratuits aux couples attendant un enfant (55 000 bébés naissent chaque année en Slovaquie). Quant à l’Union démocratique et chrétienne, son programme, qui met l’accent sur l’importance de l’éducation et de la formation, est centré sur la continuité des réformes en cours. « Je pense que nous offrons un programme attractif à nos concitoyens : rattraper les pays les plus développés d’Europe » a déclaré le Premier ministre Mikulas Dzurinda lors de sa présentation de la plate-forme électorale de sa formation intitulée « Une Slovaquie qui réussit, tel est l’enjeu ».

La participation pourrait, le 17 juin prochain, descendre au-dessous des 60%, voire des 50% d’électeurs pour certains analystes politiques. « La participation à ces élections législatives sera certainement la plus faible jamais enregistrée, la question étant de savoir si elle sera ou non supérieure à 50% puisque seulement 30% des Slovaques se disent certains de se rendre aux urnes » souligne le sociologue Pavel Haulik. Pour Olga Gyarfasova, sociologue à l’institut des affaires publiques (IVO), « les personnes qui ont voté après la fin du communisme dans le pays en 1989 sont déçues et ne croient pas qu’elles peuvent avoir une influence sur l’action des hommes politiques. Elles estiment également que les politiciens ne respectent pas leurs opinions ». En effet, 40% des Slovaques se disent déçus de l’évolution de la vie politique dans les enquêtes d’opinion et 30% déclarent ne pas avoir confiance dans la politique. Les jeunes intéressent les partis politiques qui ne ménagent pas leurs efforts pour les intéresser aux prochaines élections. Environ 434 000 d’entre eux sont appelés aux urnes pour la première fois le 17 juin prochain. Selon les enquêtes d’opinion, leurs préférences politiques se portent majoritairement sur Direction-Démocratie sociale et Forum libre, formation créée le 8 décembre 2004 par des dissidents de l’Union démocratique et chrétienne et du Parti chrétien-démocrate. « L’indécision constitue la caractéristique principale de ces nouveaux électeurs » avertit cependant Olga Gyarfasova.

Une faible participation serait dommageable pour les deux principales formations du pays que sont l’Union démocratique et chrétienne et Direction-Démocratie sociale qui possèdent un électorat beaucoup moins stable que le Mouvement pour une Slovaquie démocratique, le Mouvement chrétien-démocrate ou le Parti de la coalition hongroise. Selon les enquêtes d’opinion, à un mois du scrutin, à peine la moitié des sympathisants de ces deux formations (55%) se déclareraient prêts à se rendre aux urnes. Vladimir Meciar l’a très bien compris qui a récemment affirmé qu’en cas de forte abstention, sa formation, le Mouvement pour une Slovaquie démocratique, pourrait sortir victorieuse de la bataille électorale. « Si la participation est en baisse, la mobilisation des électeurs peut faire toute la différence » a déclaré l’ancien Premier ministre.

Si la participation s’est élevée à 70,07% lors des élections législatives des 20 et 21 septembre 2002, la Slovaquie s’est distinguée en étant le pays le plus abstentionniste lors des élections européennes de juin 2004 (16,96% de participation). De même, seuls 18,02% des électeurs ont accompli leur devoir civique le 26 novembre 2005 lors du premier tour des élections régionales et 11,07% deux semaines plus tard au deuxième tour. Selon la dernière enquête d’opinion réalisée par l’institut TNS SK, 57% des Slovaques déclarent qu’ils iront voter le 17 juin prochain.

Selon la dernière enquête réalisée par l’institut Focus, Direction-Démocratie sociale devance largement ses adversaires, recueillant 32,6% des intentions de vote, contre 12,1% pour le Mouvement pour une Slovaquie démocratique, 9,8% pour le Mouvement chrétien-démocrate, 9,3% pour le Parti de la coalition hongroise, 8,5% pour le Parti national et 8,1% pour l’Union démocratique et chrétienne. Enfin, le Forum libre et le Parti communiste devraient également passer le seuil des 5% de voix nécessaire pour être représentés au Conseil de la République avec tous deux 6,4% des suffrages. En revanche, l’Alliance du nouveau citoyen n’obtiendrait que 2,6% des voix.

Corinne Deloy
http://www.robert-schuman.org/oee/slovaquie/legislatives/default.htm
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty18.06.06 12:17

Victoire de l'opposition de gauche aux législatives en Slovaquie

Elections législatives en Slovaquie Robert_fico

L'opposition de gauche Smer a largement remporté les législatives en Slovaquie, avec 29,2% des voix, et espère désormais "réussir à former une coalition gouvernementale qui fera passer un programme de gauche" à rebours des réformes libérales de la droite sortante.
L'Union démocratique et chrétienne slovaque du Premier ministre Mikulas Dzurinda (SDKU) arrive en seconde position avec 18,3% des suffrages, selon les résultats définitifs des élections de samedi publiés dimanche par l'Office national des Statistiques.
Supérieur à celui que laissaient entrevoir les sondages préélectoraux, ce résultat reste cependant trop juste pour permettre au grand architecte des réformes de conserver les rênes du petit pays d'Europe centrale entré dans l'Union européenne en 2004 et se préparant à s'intégrer à la zone euro.
"C'est un résultat est fantastique, j'espère que nous allons réussir à former une coalition gouvernementale qui fera passer un programme de gauche", a déclaré Robert Fico, le jeune chef de Smer, dimanche matin devant le siège de son parti. Son but, a-t-il dit, est "une Slovaquie plus axée sur la solidarité et plus équitable".
Heureux, mais fatigué, l'avocat de 41 ans s'est refusé à toute déclaration sur les négociations qu'il va entamer pour réunir au Parlement une majorité suffisante afin de gouverner, en s'alliant soit avec le nationaliste Vladimir Meciar (HZDS) et l'extrême droite (SNS), soit avec les chrétiens démocrates (KDH) et le parti hongrois (SMK), moins enclins à une révision des réformes.
Qualifié de "populiste" par ses adversaires, cet homme de 41 ans à la forte carrure a critiqué avec virulence les mesures "antisociales" de la droite qui n'ont, selon lui, profité qu'aux plus riches. Il a notamment promis de réviser la très impopulaire réforme de la santé, de revaloriser les prestations sociales et de supprimer le taux fiscal unique de 19% (TVA et revenus), actuellement un des plus bas de l'Union européenne, en augmentant les impôts sur les sociétés.


AFP
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olivier
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty19.06.06 8:48

Résumé de l'article d'aujourd'hui de Népszabadság (le plus grand quotidien de Hongrie):

Sur 150 députés:
50 au SMER-SD (Direction Socialdémocratie) de Robert Fico, opposition de gauche
31 au SDKU-DS (Union Démocrate-Chrétienne Slovaque - Parti Démocratique) de l'actuel Premier Ministre Mikuláš Dzurinda
20 au SNS (Parti National Slovaque) de Ján Slota, extrémiste anti-hongrois
20 au MKP (Magyar Koalíció Pártja = Parti de la Coalition Hongroise) qui fait partie de la coalition gouvernementale depuis 8 ans
15 au LS-HZDS (Parti Populaire - Mouvement Démocratique pour la Slovaquie) de Vladimír Mečiar
14 au KDH (Mouvement Chrétien-Démocrate) qui a quitté en janvier le gouvernement Dzurinda en provoquant ces élections anticipées

Déclaration de Fico, chargé par le président Ivan Gašparovič de former le gouvernement: dans l'Union Européenne c'est en Slovaquie qu'il y a le plus de pauvreté, il y a beaucoup de retard de développement régional, 350 mille personnes ont quitté le pays parce qu'il ne peuvent pas réussir dans leur pays. "Nous ne pouvons pas permettre que la Slovaquie continue à être considérée uniquement comme le pays du travail bon marché aux yeux du capital étranger."

-- Olivier

édité: "parti" et pas "partie"


Dernière édition par le 19.06.06 11:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty19.06.06 9:32

Un nouveau round va devoir se jouer maintenant, car s'il est clair que le SMER-SD a remporté une ample victoire, il va devoir bâtir une coalition pour former un gouvernement ayant l'appui du parlement.
Les appuis ne seront pas si faciles à trouver....
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty19.06.06 11:15

A préciser malheureusement que le SNS n'est pas que anti-hongrois. Il est aussi anti-tzigane. Shocked
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olivier
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty19.06.06 12:48

Toujours dans Népszabadság de Hongrie citant Új Szó, le principal quotidien hongrois de Slovaquie:
"Celui qui croit que [dans une coalition] les noms Fico-Slota-Mečiar vont faire sauter un plomb à Bruxelles (ou ailleurs), je lui conseille d'aller faire un tour au "marché polonais" le plus proche. Chez notre voisin du nord, il y a à peine deux mois que la droite - contrainte et forcée - a fait entrer au gouvernement l'extrême-droite à la Slota. Bruxelles s'inquiète, certes, mais dans l'état actuel de l'Union Européenne, elle ne fera plus encore une fois jusqu'au bout le cirque d'il y a quelques années autour de Haider." Sad
-- Olivier
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Alalalalexandra
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty19.06.06 18:40

AFP :
Marqué par une abstention très forte (45,33%), le scrutin de samedi a aussi vu une poussée inattendue du Parti national slovaque (SNS) qui, avec ses thèses ouvertement anti-hongroise, anti-tzigane et anti-homosexuels, devient la troisième force politique du pays (11,7% des voix).

Ce qui peut inquiéter c'est la douceur avec laquelle on s'habitue à l'idée de nationalismes en Europe et l'acceptation de ceux-ci après élections. ( Autriche - Italie - France - Pays-Bas - Belgique - Pologne - Slovaquie... )

Alalalalexandra.
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty19.06.06 19:31

Töhötöm a écrit:
A préciser malheureusement que le SNS n'est pas que anti-hongrois. Il est aussi anti-tzigane. Shocked
brrr... pale
mais les anti-hongrois ont obtenu tant que les hongrois -20 sieges.
Est-ce que les hongrois ont egalement collabore avec des gouvernments de gauche? Si oui, faudra pas s'en faire trop, qui a l'interet de renoncer a un parti qui a assure la stabilite des gouvernements depuis 8 ans
(comparable au Union Democrate des Hongrois de Roumanie qui est, depuis 1996, aliee avec tous les partis de gouvernement)
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olivier
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty20.06.06 8:46

Le problème auquel faisait allusion ci-dessus Új Szó est que le président du parti hongrois soutient la réforme libérale et a déclaré qu'il n'entrerait dans une coalition que si le principe de taux unique d'imposition (à 19%) n'est pas modifié, ce qui augmente les chances du SNS. D'un autre côté, un parti social-démocrate qui s'allie à l'extrême-droite serait le "mouton noir" aux yeux des autres partis européens de gauche modérée...
-- Olivier
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty21.06.06 12:58

le parti SMER invite le KDH à former le nouveau gouvernement : http://www.slovakspectator.sk/clanok.asp?cl=23758

Composition du nouveau gouvernement : le SMER entend aujourd'hui le HZDS et SBS :
http://www.slovakspectator.sk/clanok.asp?cl=23759
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olivier
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty28.06.06 21:21

olivier a écrit:
le président du parti hongrois soutient la réforme libérale et a déclaré qu'il n'entrerait dans une coalition que si le principe de taux unique d'imposition (à 19%) n'est pas modifié, ce qui augmente les chances du SNS.
La solution du pire a gagné: le Smer-SD va gouverner avec le SNS et non le MKP hongrois.
-- Olivier
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty29.06.06 3:46

pale No Sad

je ne m'en étais arrêtée que là aujourd'hui... Smer to publish names of coalition partners today

avant d'estimer que "cette coalition permettra à la Slovaquie de devenir un Etat social" ( d'après précédent post de Olivier )
il ne manquerait pas le mot "national" quelque part ? J'espère n'être qu'une mauvaise langue.

Alalalalexandra.
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caroslo
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty29.06.06 10:31

Les trois partis ont déjà décidé de la répartition des postes: Smer aura le poste de Premier ministre, la présidence du Parlement et dix portefeuilles, l'extrême droite trois postes ministériels et le HZDS deux, a précisé M. Fico.
Ses intentions de rapprochement avec les nationalistes et l'extrême droite antihongroise et antitzigane ont déjà soulevé les inquiétudes du marché alors que de nombreuses entreprises étrangères ont massivement investi en Slovaquie après les réformes radicales du précédent gouvernement.


Les gens ont voté contre le libéralisme et les réformes.
Le fameux taux flat a bien attiré des investisseurs très importants, mais certaines régions ont été encore plus "marginalisées" du même coup.La croissance économique est au rendez-vous. Mais le chômage demeure globalement élevé et les besoins en soins médicaux, éducation, salaires décents et pensions de retraite ne sont pas satisfaits. Alors, les électeurs réagissent ; ou est-ce plutôt certains partis qui en profitent en jouant sur des sentiments patriotiques ?

Ce que je veux dire c'est que je n' ai pas l' impression de vivre dans un pays Xenophobe et raciste, globalement. Peut être que je ne connais pas assez ce pays ? C'est pourtant vrai que les Roms ne sont pas aimés de la plupart des gens, et c'est vrai aussi qu'il perdure de grosses querelles avec les Hongrois... ... Ce qui est certain, c'est que ce ne sera pas cette coalition qui règlera ces deux points là.


A la question : Peut-il y avoir une dérive?

Jacques Rupnik, directeur de recherches au CERI-Sciences Po, se veut rassurant en répondant que Non.
Car ces pays sont tous très fidèles à l'Alliance atlantique. La rhétorique anti-européenne est forte en Pologne, présente à Prague et dans une certaine mesure en Slovaquie, mais tous tirent de grands bénéfices de leur adhésion. Les populations sont attachées à leur appartenance à l'Union européenne - les sondages le montrent -, et les politiciens qui ont mis en danger l'adhésion à l'UE (comme Vladimir Meciar en Slovaquie) l'ont tous payé.
Ce sont les coalitions pro-européennes qui sont remises en cause. Ni l'UE ni l'économie de marché. Le populisme n'ira pas au-delà, car l'économie est en plein boom. L'Europe centrale ne s'est jamais aussi bien portée.


Peut être bien. Mais depuis Septembre et l' arrivée en Pologne du parti ultra-conservateur Droit et justice (PiS) et la percée des xénophobes d’Autodéfense de la République et de la Ligue des familles, on n' entend pas que des choses sympas en provenance de pologne...Partout dans le pays, on peut écouter en direct à la radio des tirades de haine antisémites,Piété et xénophobie sur les ondes polonaises(ici)

Rassuré ? Pas trop...
Ce qui est bizarre avec cette vague populiste d' Europe Centrale, c'est l' absence de réactions des autres pays, de l' Europe...
En 2000, quand Haider arrivait en Autriche, tout le monde s' était vraiment indigné. Où sont les protestations indignées de nos intellectuels européens aujourd'hui? Comment expliquer ça ?
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Alalalalexandra
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty02.07.06 18:42

Elections législatives en Slovaquie Jycamusphoto5vg Entretien avec Jean-Yves Camus - Chercheur à l’Iris


RFI : Le Smer, vainqueur des dernières élections législatives slovaques du 17 juin, est le seul parti de gauche de l’éventail politique slovaque né du post-communisme et membre du parti socialiste européen (PSE). Il a obtenu 50 sièges sur 150 aux dernières législatives, le 17 juin dernier et a opté pour une alliance avec le SNS (parti de l’extrême droite xénophobe) et le HZDS (nationaliste). Comment faut-il interpréter cette coalition rouge-brun ?

Jean-Yves Camus : C’est une coalition qui apparaît effectivement comme contre nature, ceci étant il faut bien faire attention aux étiquettes collées sur les partis slovaques. Le parti SNS et HZDS de Vladimir Meciar sont bien deux partis nationalistes. Quant au fait de décrire le Smer comme un parti social-démocrate par exemple, pour ma part je ne m’y risquerais pas. C’est un parti populiste, qu’on classe généralement à gauche, mais qui ne correspond pas à un parti social-démocrate tel qu’on l’entend en Occident. De fait, la coalition est dictée par l’arithmétique : c’est clairement Smer qui a gagné les élections législatives, mais il a besoin de forces d’appoint pour constituer un gouvernement de coalition. Il y avait plusieurs combinaisons possibles, celle qui a prévalu est celle-là et ce qu’il importe maintenant de considérer, c’est la répartition des portefeuilles. Dans la mesure où revient au parti de Smer le poste de Premier ministre plus, parmi les dix autres portefeuilles, celui des Affaires étrangères, des Finances, de la Défense et de l’Intérieur je dirais que l’essentiel est acquis pour ce qui est de la compatibilité avec les normes démocratiques. En revanche, le SNS va occuper entre autre l’Education et là, on est dans le même cas de figure qu’en Pologne où Kaczynski a attribué le poste de l’Education à la Ligue des familles polonaises ; et le ministère de la Justice revient, quant à lui, au HZDS, ce qui n’est pas de nature à lever toutes les appréhensions sur la manière dont seront traitées les minorités et les opposants.

RFI : Pouvez-vous nous dresser un « portrait » des deux partis, celui du HZDS, parti nationaliste et celui du SNS, qui représente l’extrême droite xénophobe ?

Jean-Yves Camus : Le mouvement pour une Slovaquie démocratique (HZDS) de l’ancien Premier ministre Vladimir Meciar a été rejeté par les Occidentaux dans les années 1990 pour ses privatisations opaques et sa gestion autocratique. Vladimir Meciar a gouverné plusieurs fois la Slovaquie et il a réussi à coaliser contre lui la quasi totalité de la classe politique européenne. C’était une sorte de despote nationaliste dont les méthodes utilisées à l’égard tant des minorités ethniques que vis à vis de ses opposants politiques étaient beaucoup plus proches de celles d’un Alexandre Grigorievitch Loukachenko en Biélorussie que celle d’un chef d’Etat ayant l’ambition de faire rentrer son pays dans l’Union européenne. D’ailleurs l’admission de la Slovaquie a été ajournée en raison de la manière dont les minorités étaient traitées et qui ne rentrait pas dans le cadre en cours dans la communauté européenne.

RFI : Et le SNS ?
Jean-Yves Camus : Quant au SNS, c’est un parti qui a été créé en 1871 et qui a, historiquement, porté l’aspiration nationale du peuple slovaque à l’indépendance du temps de l’empire austro-hongrois. Ca veut tout dire : cela signifie qu’il y a un contentieux majeur en terme d’identité ethnique, en terme d’identité nationale, entre les Slovaques appartenant à la nation slovaque et les minorités hongroises, et en même temps la Hongrie voisine en tant qu’Etat. Si on fait une hiérarchie des minorités qui sont aujourd’hui discriminées en Slovaquie, c’est la minorité hongroise et les Roms –ou Tziganes- qui sont très clairement les victimes du plus grand nombre d’agressions racistes et avec un climat de libération de la parole raciste et xénophobe surtout dans les rangs du SNS -mais également chez Meciar. La question de l’antisémitisme est assez secondaire dans cette affaire, non pas qu’il soit inexistant en Slovaquie, mais il est beaucoup plus marginal. Notons aussi que les deux partis, HZDS et SNS, partagent une volonté de réhabiliter l’Etat slovaque, un Etat né en 1938 et allié avec l’Allemagne dès avant la guerre -j’insiste, dès avant la guerre- et qui a été responsable de la déportation de 70 000 de juifs slovaques. Ces juifs avaient été victimes, dès avant la guerre, de lois antisémites édictées par un régime très particulier hyper-nationaliste et dirigé par deux prêtres catholiques.

RFI : Moyennant cette expérience, comment peut-on s’expliquer que le Smer ait choisi leur appui ?

Jean-Yves Camus : L’adhésion de la Slovaquie à l’UE a boosté incontestablement l’économie slovaque, comme en Pologne et comme dans l’ensemble des pays de l’Est qui ont rejoint l’Union. Mais, cette progression a essentiellement profité à une petite élite qui a tiré bénéfice des privatisations, au détriment de l’immense majorité des citoyens qui ont l’impression d’avoir vu leur niveau de vie régresser. Parallèlement la maîtrise par la Slovaquie de son propre destin a tendance à s’effriter. Cette tendance nationaliste n’est pas donc pas due à un retour des vieux démons de l’histoire, c’est une réaction tout a fait compréhensible et pratiquement prévisible en ce sens où l’adhésion du pays dans l’UE s’est faite de manière un peu précipitée et augurait de la manière dont cela se passe aujourd’hui.

RFI : « Le nouveau gouvernement sera pro-européen et il respectera toutes les obligations du Pacte de stabilité et des critères de Maastricht », a assuré Robert Fico. Mais quelle politique peut appliquer ce type de coalition ? Comment la gauche et l’extrême droite vont-elles pouvoir travailler ensemble ?

Jean-Yves Camus : L’idée générale des citoyens slovaques est que ça ne va pas, que la classe politique est corrompue et que l’adhésion à l’Union européenne apporte plus de désagréments que de bénéfices, qu’elle profite essentiellement à une minorité et qu’il faut changer de cap par rapport à la gestion libérale antérieure. Cela constitue l’axe de travail : il faut lutter contre la corruption, envisager des réformes constitutionnelles, mieux contrôler les privatisations et tout ce qui concerne les relations avec l’UE, mais sans en sortir. Ceci étant, comment vont-ils procéder ? Le problème se pose chaque fois qu’il s’agit de formations populistes, le flou est énorme en ce qui concerne la concrétisation et la précision du programme.

RFI : Comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu de réactions plus vives du reste de l’Europe par rapport à cette « coalition rouge brun » en Slovaquie ? Pourquoi l’Europe ne sanctionne-t-elle pas la Slovaquie comme elle a sanctionné l’Autriche, en 2000, lorsque l’extrême droite est arrivée au pouvoir avec Jörg Haider ?

Jean-Yves Camus : Déjà, remarquons qu’il n’y a pas eu davantage de réactions vis à vis de la Pologne lors de l’arrivée au pouvoir de la coalition des Frères Kaczynski. Or le glissement à droite de la Pologne est, à mon sens, beaucoup plus profond et problématique que celui du glissement de l’opinion slovaque. La Ligue des familles polonaises est beaucoup plus idéologisée que ne l’est le parti national slovaque. La deuxième approche de ce problème des sanctions est de savoir si c’est productif que de sanctionner. Dans le cas de l’Autriche, il s’agissait d’un pays d’Europe occidentale qui était une démocratie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et bien installée dans le consensus démocratique. L’arrivée au pouvoir du FPÖ dans le gouvernement de coalition de Schüssel apparaissait clairement comme un retour sur ces normes démocratiques et dans un contexte très particulier puisqu’il concernait l’Autriche, c’est-à-dire un pays au passé incorporé à l’Allemagne nazie. La configuration était différente. Là je pense que stigmatiser les pays d’Europe de l’Est, qui viennent de rentrer dans l’UE, et stigmatiser les citoyens qui viennent en l’occurrence de se prononcer en disant clairement que les modalités d’adhésion ne leur convenaient pas, serait certainement renforcer encore le sentiment de contestation et donner davantage d’essence au moteur des populistes. Je ne suis pas du tout persuadé que la question des sanctions doive être abordée dans le cas slovaque.

RFI : Deux poids, deux mesures, où est l’Europe dans ce cas ?

Jean-Yves Camus : L’Europe -et pour ma part je vous le dis très franchement, et je ne m’en inquiète pas outre mesure- est dans une situation où se concrétise ce que certains pressentait depuis longtemps : elle n’existe pas ! Il n’y a pas une unité européenne. Il y a des intérêts nationaux. On ne peut pas faire l’Europe contre les peuples. On ne peut pas admettre dans l’Union européenne, comme si cela allait de soi, des pays qui sont dans une situation économique et sociale tout à fait différente de la nôtre en se fondant uniquement sur un certain nombre de grands agrégats économiques comme par exemple le pourcentage des déficits budgétaires. Ce n’est par rapport à ce type de critères qu’on peut définir si un pays est mûr ou non pour rejoindre l’Union.

RFI : Est-ce que cette coalition rouge-brun correspond à une tendance régionale lourde de la présence de l’extrême droite avec laquelle il faille compter, que ce soit à l’Est ou à l’Ouest ?

Jean-Yves Camus : Non, on ne peut pas vraiment dire ça. Prenons l’exemple de deux pays d’Europe de l’Est qui viennent de rejoindre l’UE, la République tchèque et la Hongrie : l’extrême droite a totalement disparu de leur paysage politique. Il n’y a donc pas une tendance uniforme. Pour ma part je suis beaucoup plus inquiet des élections communales en Belgique, le 8 octobre prochain, que de ce qui vient de se passer en Slovaquie.

En France, il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur le score que pourra faire le Front national avec Jean-Marie Le Pen. Bien que ce dernier recueille davantage d’intentions de votes un an avant le scrutin qu’il n’en recueillait à la veille de la présidentielle de 2002 où il est arrivé au second tour, les sondages montrent une avance colossale du couple Nicolas Sarkozy / Ségolène Royal. On est dans une configuration un peu bizarre où avec 12,5% des intentions de vote à un an des élections, Jean-Marie Le Pen progresse considérablement par rapport à 2002 mais où, en même temps, il n’est pas en position forte car les sondages donnent 30 % à Sarkozy et à Royal. On pourrait alors imaginer en 2007 une configuration assez extraordinaire où, tout en marquant davantage de score au premier tour qu’il ne l’avait fait en 2002, Le Pen ne soit pas cette fois présent au second tour.

Les Pays-Bas comme le Danemark sont, quant à eux, l’exemple de pays où certaines des thèses de l’extrême droite, notamment autour des questions identitaires se sont normalisées sans que l’extrême droite, loin de là, participe au pouvoir. On a vu par exemple que la liste de Pim Fortuyn a connu une fortune très éphémère puisque sitôt son leader disparu, elle a éclaté. Aujourd’hui, au Pays-Bas, les thématiques dures sur l’immigration, la sécurité, la société multiculturelle se débattent à l’intérieur du parti libéral et du parti chrétien démocrate, pas de l’extrême droite. L’extrême droite néerlandaise a toujours été marginale ; le système de proportionnelle intégrale a fait que dans certaines législatures elle avait un député, mais elle a toujours été très marginalisée. Une étude récente vient de montrer que c’est le pays d’Europe de l’Ouest où les militants de l’extrême droite souffrent le plus de l’ostracisme de la société ambiante. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas de réelle psychose identitaire, notamment cristallisée autour de la question de l’islam.

RFI : Quelles sont fondamentalement, entre l’Est et l’Ouest, les différences qui caractérisent tous ces partis d’extrême droite ?

Jean-Yves Camus : Ces différences sont liées au contexte historique. Dans un certain nombre de cas, en Pologne comme en Slovaquie, on a des partis qui puisent l’essentiel de leur fond idéologique dans les partis nationalistes d’avant-guerre. On ne peut pas en dire autant des partis en Europe de l’Ouest. La deuxième chose très particulière est celle des minorités et du nationalisme. Après une longue période de satellisation par l’ex-URSS, le sentiment national a ressurgi très fort au moment de l’éclatement du bloc soviétique et il n’est pas vu comme quelque chose de négatif. Cela n’a pas la même connotation émotionnelle et la même charge négative qu’en Europe de l’Ouest. Et puis, en Europe centrale et orientale persistent des contentieux territoriaux et de questions de minorités ethniques qui sont quand même très largement réglés en Europe de l’Ouest. Dans les pays d’Europe centrale et orientale, les étrangers sont perçus comme des prédateurs qui viennent accroître la pauvreté de la masse de la population.

A l’Ouest, il y a deux types de partis d’extrême droite : ceux qui éclosent dans les sociétés où le gâteau de la croissance est petit et où une partie de la population se dit : « comme il est petit, évitons qu’on vienne nous en prendre une part » ; et ceux, comme en Norvège, où sévit un égoïsme de la prospérité. La Suisse fait partie de ce cas de figure qu’on voit bien à l’œuvre autour de l’Union démocratique du centre : « nous sommes un pays riche, prospère, aux institutions stables, n’allons pas faire venir des gens qui vont devenir les parasites de notre système ». Tout intervenant de l’extérieur est perçu comme un prédateur qui vient prélever une partie de la richesse nationale.

RFI : En dépit de toutes leurs différences, les partis d’extrême droite ont un même socle idéologique qui est le populisme et la xénophobie. Faut-il craindre qu’à un moment de l’histoire ils déferlent à l’unisson ?

Jean-Yves Camus : Non, il faut être très clair, il n’y a pas d’internationale de l’extrême droite, et ce pour deux raisons : la première est due au fait que les traditions historiques et idéologiques au sein de cette famille politique sont extrêmement hétérogènes, la seconde -et surtout en Europe centrale et orientale- est qu’il y a trop de contentieux territoriaux et ethniques entre les différents Etats pour qu’ils se mettent autour d’une même table pour signer un quelconque protocole d’accord. C’est d’une certaine manière ce qui nous sauve. Ceci étant, l’entrée par exemple de la Roumanie dans l’Union européenne fera encore une fois entrer au Parlement européen un gros contingent de députés d’extrême droite puisque, actuellement, le parti de la Grande Roumanie est le second parti du pays et c’est, pour le coup, un parti qui compte sur des fondamentaux assez proches de ce qu’était l’extrême droite d’avant-guerre.


par Dominique Raizon
Article publié le 02/07/2006
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty04.07.06 16:18

Présentation du nouveau gouvernement slovaque de Robert Fico


3/7/2006 16:18



BRATISLAVA 03/07 (BELGA/AG) = Le nouveau gouvernement slovaque formé par le chef du parti Smer (Gauche) Robert Fico a été présenté lundi à Bratislava, avec deux jeunes entrepreneurs aux Finances et à l'Economie et un diplomate aux Affaires étrangères. Dirigée par Robert Fico, la nouvelle coalition gouvernementale accorde dix portefeuilles à Smer, trois à l'extrême droite (SNS), l'Education, l'Environnement et le Développement régional, et deux au parti nationaliste HZDS, la Justice et l'Agriculture.

Sa nomination officielle sera faite mardi par le chef de l'Etat Ivan Gasparovic.

Jan Pociatek
, 35 ans, directeur de la société Telenor Slovakia, filiale slovaque de l'entreprise norvégienne Telenor Satellite Services Group, va devenir ministre des Finances.

Lubomir Jahnatek, ancien directeur général de la société Plastika Nitra, (produits plastiques), obtient le ministère de l'Economie.

Les Affaires étrangères reviennent au diplomate et ancien secrétaire général de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1999-2005), Jan Kubis. (MPA)

Belga (Belga Feed)
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty04.07.06 16:45

Elections législatives en Slovaquie Ficofaitlagueule0zf

Allez, monsieur Fico, un peu d'entrain !
Le Pravda le met pas vraiment à son avantage pour annoncer le nouveau gouvernement...
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caroslo
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty04.07.06 17:06

L' est mieux là non ?

Elections législatives en Slovaquie Fico1yn


trouvé sur www.24hod.sk/ clanok-2452-Robert-Fico.html
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty05.07.06 1:17

rsi

Intronisation du nouveau parlement et fin du gouvernement Dzurinda


C´est en fin de matinée que les députés ont pris place pour la première fois sur les bancs de la chambre unique du parlement slovaque depuis les élections législatives du 17 juin dernier.
Rappelons que la coalition gouvernementale formée des partis SMER-SD, SNS et LS-HZDS compte 85 mandats, l´opposition regroupant les partis SDKU-DS, SMK et KDH 65. A l´issue de la cérémonie d´intronisation des députés, le gouvernement Dzurinda a remis sa démission au chef de l´Etat, Ivan Gasparovic, lequel a officiellement nommé le cabinet Fico. Mikulas Dzurinda aura été huit années de suite aux commandes du gouvernement slovaque. Nous y reviendrons dans notre gros plan.

Robert Fico va s´expliquer à Strasbourg

Robert Fico, président du SMER-SD et nouveau premier ministre, répondra mercredi 5 juillet à Strasbourg aux questions des députés du Parti des socialistes européens quant à la formation du gouvernement slovaque.
Certes, les eurodéputés slovaques issus des rangs du SMER-SD, à l´image de Vladimir Manka, « ont déjà tenté d´expliquer la nouvelle situation politique mais les avis des uns et des autres divergent, notamment en raison d´un manque d´informations », d´où l´aller-retour de Robert Fico dans la capitale alsacienne pour calmer le jeu.

Rappelons que le président du Parti des socialistes européens (Poul Nyrup Rasmussen) avait adressé une lettre à Robert Fico dans laquelle il exprimait ses craintes quant à la formation de la nouvelle coalition gouvernementale qui dirigera la Slovaquie pour une période de quatre ans.

Les socialistes européens peuvent exclure le SMER-SD

Le chef du groupe socialiste au parlement européen n´a pas écarté l´hypothèse de sanctionner le parti SMER-SD en l´excluant tout simplement. « Nous prendrons une décision parce l´alliance avec un parti d´extrème droite, raciste, nationaliste et intolérant est pour nous inacceptable », a déclaré ce jour aux journalistes Martin Schulz. Le chef de la seconde formation politique au parlement européen s´entretiendra également avec Robert Fico mecredi 5 juillet. En 2001, les socialistes européens avaient exclu de leurs rangs des députés italiens en raison de leur alliance avec des partis de l´extrême droite.

La nomination de Jan Kubis est la meilleure qui soit

Selon Eduard Kukan, chef de la diplomatie sortant, la nomination de Jan Kubis au poste de ministre des affaires étrangères de la République slovaque est la meilleure qui soit. « Je suis très heureux de la nomination de Jan Kubis. C´est un diplomate de longue date, expérimenté, infatiguable et connu sur la scène internationale. Je lui souhaite bonne chance dans ses nouvelles fonctions », a déclaré Eduard Kukan. Si l´ex-ministre des affaires étrangères a accueilli avec enthousiasme la nomination de son successeur, c´est par contre avec beaucoup de réserve qu´il a pris connaissance de la répartition des postes de président des commissions parlementaires. Eduard Kukan regrette en effet que l´opposition n´est pas reçu les commissions de politique étrangère et des affaires européennes. Lors de la législature précédente, ces deux commissions étaient dirigées par les partis d´opposition, respectivement par le SMER-SD et le LS-HZDS. « Robert Fico ment quand il dit agir de même que son prédécesseur », a déclaré Eduard Kukan.

Vladimir Palko quitte la présidence du KDH

Les turbulences se poursuivent au sein du KDH (Mouvement chrétien-démocrate) deux semaines après les législatives anticipées du 17 juin. Vladimir Palko, ex-ministre de l´intérieur démissionaire du gouvernement Dzurinda, a en effet quitté son poste de vice-président du KDH en raison de plusieurs décisions politiques prises au lendemain des résultats des législatives avec lesquelles il était en désaccord. Signalons que Daniel Lipsic, ex-ministre de la justice, avait quant à lui menacé de quitter le KDH lors des premières négociations sur la formation du prochain gouvernement si son parti s´alliait au SMER-SD. Pavol Hrusovsky, président du Mouvement chrétien-démocrate, a accepté la démission de Vladimir Palko même s´il a jugé les arguments avancés par son ex-collaborateur insuffisants et infondés. Et de déclarer « être convaincu que cette situation de crise interne n´affaiblira pas le KDH, ni à court terme, ni dans un avenir plus lointain ». Rappelons que le KDH a enregistré un score de 8,31% aux législatives du 17 juin (14 sièges au parlement), score largement inférieur aux attentes de la présidence du parti.

Certaines nominations aux postes de ministres laissent perplexes


La nomination de certains ministres issus des rangs de la coalition SMER-SD, SNS, et LS-HZDS laisse perplexe mais le gouvernement Fico a désormais 100 jours pour démontrer qu´il est capable de diriger le pays », a déclaré Pavol Hrusovsky à l´annonce de l´attribution des portefeuilles ministériels. La nomination qui fait aujourd´hui couler beaucoup d´encre est celle de Stefan Harabin (LS-HZDS) au poste de ministre de la justice. Ce dernier aurait été « mouillé » dans un passé récent dans plusieurs affaires. Pavol Hrusovsky souligne que « cette nomination est du ressort du parti participant à la coalition gouvernementale, et qu´elle doit être par conséquent respectée. Mais de préciser que chacun a le droit d´émettre des doutes ».

Certains diplomates émettent des craintes quant au devenir des réformes

Mais si rien n´est joué d´avance, la République slovaque pourrait perdre sa position prédominante dans l´Union européenne en tant que pays réformateur en raison de la mise en place d´un gouvernement prônant une politique de gauche. Opinion partagée par de nombreux diplomates européens. Nombreux sont ceux à se souvenir des années Meciar quand le président du LS-HZDS avait occupé le fauteuil de premier ministre de la Slovaquie de 1994 à 1998, menant une politique anti-occident qui avait valu à son pays d´être mis au banc des nations européennes. « Je suis très mécontent de la situation actuelle en Slovaquie. Je crains que la coalition Fico ne fasse marche arrière », a déclaré Wilfried Martens, président du parti de droite européen, EPP.



Sources : agences de presse slovaque – TASR et SITA.
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty05.07.06 11:15

Crying or Very sad Il faudra beaucoup attendre just-ce que les choses se normaliseront a l'est de point de vue des mentalites (ete revenues, qui determinent les mentalites).
Je suis choquee de voir un gouvernement de coalition sans le parti hongrois.
En roumanie, c'est pour le moment inimaginable une coalition avec l'extreme-droite (parti grande roumanie PRM) et sans l'UDMR (parti hongrois) (sauf dans le cas, tres improbable, quand le leader Vadim Tudor, qui a une image tres mauvaise a l'oeust, quitterait le parti)
Mais, qui le sait...
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty06.07.06 10:52

Les socialistes européens condamnent l'alliance rouge-brun en Slovaquie
[b]LE MONDE 05.07.06



Le groupe socialiste du Parlement européen, réuni mardi 4 juillet à Strasbourg, a finalement condamné, à l'unanimité, l'alliance du Smer-SD, le parti social-démocrate slovaque, avec l'extrême droite pour composer le gouvernement de coalition qui entrait en fonctions le même jour.

Il a demandé, à la quasi-unanimité, que le Smer soit suspendu du Parti socialiste européen (PSE), dont il est membre, et qu'il ne puisse pas intégrer l'Internationale socialiste, à laquelle il a fait acte de candidature.


"Cette coalition est inacceptable", a expliqué Martin Schulz, le président du groupe socialiste, au début de la réunion, comme il l'avait fait quelques heures plus tôt devant la presse.

C'est surtout le SNS parti National Slovaque que M. Schulz a fustigé. "Il s'agit d'un parti d'extrême droite raciste, intolérant, ultranationaliste", a-t-il expliqué, avant de mettre en doute son allégeance aux valeurs démocratiques : "C'est comme si un loup disait qu'il va devenir végétarien !", a-t-il prévenu.

L'ensemble du groupe, y compris ses trois eurodéputés Smer, a condamné la coalition.

Mais ces trois Slovaques ont refusé d'entériner la demande de suspension du PSE. Monica Benova, leur chef de délégation, a demandé qu'on "donne au gouvernement le temps de faire ses preuves".

La Française Martine Roure a aussitôt rétorqué : "Quand on couche avec le diable, on se retrouve en enfer."

Le Belge Marc Tarabella a souhaité que le groupe applique la tactique du "cordon sanitaire" belge contre l'extrême droite - qui consiste à n'avoir aucune relation avec cette dernière.

Le groupe, fort de 201 élus, a ainsi décidé de ne pas recevoir M. Fico, qui devait lui rendre visite à Strasbourg mercredi. Seul M. Schulz devrait donc le rencontrer, en tête à tête.

Le président du PSE, Poul Nyrup Rasmussen, avait mis en garde M. Fico contre les risques d'une telle alliance. Mardi, M. Rasmussen et M. Schulz lui ont envoyé une lettre conjointe exprimant leurs "préoccupations les plus graves" quant à cette coalition. Ils regrettent que M. Fico n'ait pas tenu compte des avertissements donnés.

En France, le bureau national du PS a condamné la coalition slovaque. En Allemagne, le SPD a fait de même. En Hongrie, la presse l'a jugée "catastrophique", et a exprimé ses craintes pour les 500 000 Hongrois de Slovaquie. Connu pour ses violentes attaques contre les Tziganes et les Hongrois, Jan Slota a récemment suggéré que des chars slovaques avancent sur Budapest.......



Rafaële Rivais
Article paru dans l'édition du 06.07.06
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty06.07.06 11:06

Citation :
Connu pour ses violentes attaques contre les Tziganes et les Hongrois, Jan Slota a récemment suggéré que des chars slovaques avancent sur Budapest.......
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty12.07.06 15:39

Hongrie - Nepszabadsag
Les relations slovaco-hongroises en crise



Après les propos hostiles de la nouvelle coalition gouvernementale slovaque [sociaux-démocrates, nationalistes et extrême-droite], la Hongrie s'inquiète pour la minorité magyare de Slovaquie.

Le nouveau ministre slovaque des Affaires étrangères, Jan Kubis, a tenté de calmer les esprits lors d'une visite à Budapest mardi 11 juillet.

Lui et son homologue hongroise, Mme Kinga Göncz, ont débattu du programme de ce cette visite, ainsi que de la situation post-élections en Slovaquie. En marge d’une certaine inquiétude exprimée par le chef de la diplomatie hongroise quant à la présence du SNS dans le nouveau gouvernement de Robert Fico, M. Kubis a souligné que le gouvernement slovaque s´efforcerait de prouver à ses partenaires que les principes garantis dans l’accord de la coalition seront respectés de telle manière que la politique étrangère slovaque revête une certaine continuité.


Mais Tibor Kis qui rédige l'article dans le journal hongrois est sceptique. "Juste avant la visite de Kubis, Fico, le chef du gouvernement slovaque, a annoncé que les critiques du Parlement européen à l'encontre de son gouvernement s'inscrivaient dans le cadre d'une conspiration internationale (...). Kubis lui-même a dit à Budapest que le gouvernement slovaque ne pouvait être 'tenu responsable' des propos des partis de la coalition à l'égard des minorités.

Le gouvernement semble être un cabinet idéal et céleste, auquel ne parviendraient plus les rumeurs de la Terre."
» article intégral (hongrois) http://www.nol.hu/cikk/410358/

source Eurotopics

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Jan Kubis
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MessageSujet: Re: Elections législatives en Slovaquie   Elections législatives en Slovaquie Empty14.07.06 16:15

encore une conséquence de la nouvelle coalition : La couronne slovaque sous pression !

"Si le nouveau gouvernement slovaque n'a pas encore gagné la confiance du Parlement, il a déjà perdu la confiance du marché", constate Ivan Stulajtner du journal slovaque sme.

"Mercredi, le cours de la couronne slovaque s'est effondré pour la troisième fois depuis les élections fin juin et la Banque centrale a dû intervenir à nouveau. Ces interventions ont coûté un cinquième des réserves de devises du pays. La marge de manoeuvre pour de nouvelles corrections du cours se réduit. La banque centrale fait ce qu'elle peut, achète des couronnes contre des euros à des prix défavorables afin de soutenir artificiellement la devise nationale. Mais les interventions n'ont un sens que si le gouvernement se comporte de façon rationnelle. Or, c'est lui qui est responsable de la chute du cours de la couronne".

eurotopic http://www.eurotopics.net/fr/presseschau/aktuell.html du 14 juillet 2006
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