Anna Politkovskaïa, assassinée le samedi 07 octobre 2006

bonjour,

triste dimanche où l'on apprend le meutre de la journaliste russe d'investigation Anna Politkovskaïa, hier à Moscou. Ceux qui, depuis des années, voulaient la faire taire ont enfin réussi. Toutes les enquêtes relatives aux menaces de mort qu'elle recevait, à son empoisonnement ont échouées. La police et la justice russe pourront-elles enquêter de façon indépendante cette fois-ci et ne pas seulement délibérer sur un "simple" crime crapuleux ?

Biographie :
Après des études de journalisme à Moscou qu'elle termine en 1980, elle commence sa carrière au journal Izvestia. Depuis juin 1999, elle écrivait des articles pour le journal en ligne Novaïa Gazeta.
En 2001, elle s'était réfugiée plusieurs mois en Autriche après avoir reçu des menaces par courriers électroniques. Les messages affirmaient qu'un officier de police, qu'elle avait accusé de commettre des atrocités contre des civils, avait l'intention de se venger. Sergueï Lapine avait été interpellé en 2002 à propos de ces accusations, mais les charges avaient été abandonnées l'année suivante.
Elle fut également détenue plusieurs jours en février 2001 par les forces russes en Tchétchénie dans la région de Chatoï (sud de la Tchétchénie) pour avoir "enfreint les règlements en vigueur pour les journalistes", alors qu'elle effectuait une enquête sur un centre de détention de l'armée. Elle dit avoir été menacée de viol et de mort, et qu’on s’en prendrait à ses enfants, fait remarquer la Fondation internationale des femmes œuvrant dans les médias (International Women’s Media Foundation, IWMF). Elle avait reçu en 2002 le prix « Courage en journalisme » de l’IWMF.[1]
Elle s'est engagée dans de nombreuses affaires, notamment en défendant les victimes de la guerre en Tchétchénie. Elle a participé aux négociations lors de la prise d'otages du théâtre de la rue Melnikov en 2002 à Moscou. Lors de la prise d'otages de l'école de Beslan en 2004, Anna Politkovskaïa a été empoisonnée[2], probablement en buvant un thé, dans l'avion qui l'amenait à Beslan pour participer aux négociations avec les preneurs d'otages. Elle est tombée gravement malade et n'a donc jamais participé à ces négociations. La cause de l'empoisonnement n'a jamais été déterminée.
lire la suite sur wikipedia

Presse :
* L'assassinat d'Anna Politkovskaïa a suscité de vives réactions dans le monde, notamment du côté des Européens. Tour à tou, l'UE, le Conseil de l'Europe et l'OSCE ont exprimé leur inquiétude après l'assassinat de cette journalistes célèbre pour sa couverture très critique de la guerre en Tchétchénie.
Lire la suite : Les Européens demandent à la Russie de trouver rapidement les responsables de la mort d'Anna Politkovskaïa

* Le meurtre de la journaliste russe d'opposition Anna Politkovskaïa est "une atrocité choquante qui stupéfie les journalistes à travers le monde", a dénoncé dimanche la Fédération internationale des journalistes (FIJ). "Les autorités russes doivent procéder à une enquête urgente et complète. Nous devons savoir qui a tué notre collègue et qui a commandité cet assassinat", a déclaré dans un communiqué Aidan White, secrétaire général de la FIJ, qui est basée à Bruxelles.
Lire la suite : Politkovskaïa: "une atrocité qui stupéfie le monde du journalisme"

* Le bihebdomadaire Novaïa Gazeta, pour lequel Anna Politkovskaïa travaillait depuis 1999, avançait hier «deux pistes principales» pouvant être à l'origine de cet assassinat : une «vengeance de Ramzan Kadyrov», l'homme fort mis en place par Moscou en Tchétchénie, dont la journaliste dénonçait sans cesse les crimes ; ou au contraire une machination de «ceux qui veulent que l'on soupçonne l'actuel Premier ministre tchétchène», qui vient de fêter ses 30 ans et pourrait bientôt prétendre au poste de président de Tchétchénie. Ce week-end encore, la journaliste préparait un article sur les tortures commises par les hommes de Kadyrov, ont confié ses collègues de Novaïa Gazeta , qui voulaient publier aujourd'hui les photos et témoignages qu'elle avait recueillis. Quelques centaines de proches et compagnons de pensée d'Anna Politkovskaïa se sont rassemblés, hier midi, place Pouchkine, dans le centre de Moscou, pour un hommage spontané, à l'occasion d'une manifestation d'abord prévue contre la politique antigéorgienne de Poutine. «Nous aimons Anna», résumait hier, refoulant les larmes, Tatiana, une grand-mère de 64 ans venue avec un tout simple bouquet. «La chasse aux Géorgiens comme l'assassinat de notre journaliste, c'est la même politique criminelle de Poutine, dit-elle. Mais que pouvait-on attendre de ces types du KGB ? On sait depuis assez longtemps que ce sont des criminels.»
Lire la suite : Anna Politkovskaia, la vérité assassinée

* Après l’assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, particulièrement connue en Europe pour sa dénonciation des crimes commis par l’armée russe en Tchétchénie, des témoignages de soutien émanant de l’opposition ont afflué à la rédaction de Novaïa Gazeta au sein duquel la journaliste s’apprêtait à publier un article sur la torture en Tchétchénie.
« Il s’agit d’un meurtre absolument politique », estime Grigori Iavlinski, leader du parti Iabloko. « La personne qui a été tuée n’avait aucun rapport avec le monde du buziness. C’était l’une des journalistes les plus connues de notre pays. Le président russe porte la responsabilité de cet assassinat. Le pouvoir est entièrement responsable du meurtre d’une journaliste politique influente, qui se trouvait au cœur du systèmpe d’opposition. En perdant une telle journaliste, la Russie s’abaisse encore d’un rang. »
Quant au président de l’Union des forces de droite, Nikita Belykh, il s’inquiète du climat qui règne actuellement dans le pays : « Ces évenements, qui adviennent dans notre pays depuis quelques années, comme la restriction des libertés de citoyens, la mise à l’écart de la démocratie, et ainsi de suite, avait pour objectif la stabilité et l’ordre du pays. Ces dernières semaines nous avons été témoins d’événements qui n’avaient pas eu lieu depuis longtemps. D’acord l’assassinat de Kozlova, puis celui d’Anna Politkovskaia. Si nous payons un tel prix pour un ordre qui n’existe même pas, alors c’est peut-être qu’il ne faut surtout pas changer un système qui arrange bien ceux qui gouvernent ? »
« Je suis effaré » , ajoute Vladimir Ryjkov, député de la Douma d’Etat. « Cet assassinat est lié aux meutres de Iouri Chtchekotchinkhine et de Vlad Listiev. En plein jour, en plein centre de la capitale, on a tué les journalistes les plus connus du pays. Tous ces crimes sont des meutres commandés. Les mobiles sont évidents : durant toutes ces années, Anna Politkovskaia s’est principalement intéressée à la Tchétchénie, à Beslan, à la prise d’otages du « Nord-Ost », des thèmes qui ne plaisaient pas tellement aux dirigeants du pays, au FSB et à l’armée. N’importe laquelle de ces structures a pu donner l’ordre de l’assassiner. Franchement, je pense que le coupable sera protégé. L’inverse relèverait du miracle. La Russie devient un pays de plus en plus dangereux pour les journalistes indépendants, et les hommes politiques d’opposition. Aucun d’entre nous n’est à l’abri. »
Après le meurtre d’Anna Politkovskaïa, l’opposition dénonce la multiplication des crimes politiques

POST EN COURS

Quand j'ai entendu cette nouvelle hier au JT, je voulais en savoir plus.

Un grand merci, Alex, pour ton post!
Ca commence à "bien faire", tous ces journalistes enlevés, torturés, enprisonnés, tués...
Où va le monde?? Quo vadis, Domine?

Elöd

A propos des journalistes tués en faisant leur travail :


La mairie de Bayeux et Reporters sans frontières ont inauguré le mémorial des reporters ce 7 octobre, comportant les noms des journalistes tués dans le monde depuis 1944.

Environ 2 000 journalistes, photographes, cameramen ou preneurs de son ont été tués dans le monde, depuis cette date.
Le Mémorial des reporters est le premier du genre en Europe.

Depuis le début de l’année 2006, 53 journalistes et 17 collaborateurs des médias ont été tués dans le monde. Au cours des dix dernières années, les pays les plus meurtriers pour les journalistes ont été l’Irak (77 tués), la Colombie,les Philippines (33), la Serbie (22), la Russie (21), l’Inde (19), la Sierra Leone (16), le Mexique (15), le Bangladesh (13), le Brésil (12), le Sri Lanka (12) et l’Afghanistan (11).

Reporters sans frontières mène différents projets pour tenter de renforcer la sécurité des journalistes. L’organisation travaille, par exemple, avec les députés français François Loncle et Pierre Lellouche - auteurs d’un rapport intitulé "Sécurité des journalistes et liberté d’informer dans les zones de conflit" - à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution protégeant les journalistes et par l’Unesco d’une déclaration réaffirmant le droit des journalistes à la sécurité en toutes circonstances.

www.rsf.org

Comme en écho à cette initiative, ont été annoncé samedi la mort de deux journalistes allemands en mission en Afghanistan et l'assassinat à Moscou de la journaliste russe d'opposition Anna Politkovskaïa...

Anna Politovskaïa avait été interviewé par Karl Zéro dans "le vrai journal".
Je me souviens qu'elle avait parlé de confrères déjà assassinés, de tentative de meurtre à son égard, de pressions etc... Elle ne se faisait pas trop d'illusions sur son avenir à long terme mais avait le courage de continuer malgré tout.

Je me souviens aussi après avoir vu cette interview de m'être dit que son éventuelle disparition sonnerait le glas de l'expérience de démocracie pluraliste en Russie.

Malheureusement on y est.

plusieurs organisations, dont Reporters sans Frontières (RSF) et Etudes sans Frontières, ont appelé à un rassemblement mercredi à 17H30 sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris "en hommage" à Anna Politkovskaïa

Le dossier d' eurotopics de ce jour traite des conséquences de l'assassinat à Moscou de la journaliste russe Anna Politkovskaïa : L'Europe doit-elle reconsidérer ses relations avec la Russie ?

Extraits de publications :


Espagne - El País
Le journaliste et essayiste espagnol Josep Ramoneda déplore la mansuétude affichée par les puissances occidentales à l'égard de Moscou. "Après l'assassinat de Politkovskaïa, est-ce que tout va continuer de la même façon ? Je crains que ce soit le cas, et que les choses n'iront pas plus loin que les protestations diplomatiques rituelles et les déclarations de confiance envers la justice russe. Du pur sarcasme. Pourquoi une telle peur de Poutine ? La raison a priori objective que m'ont donnée en privé des dirigeants de la droite et de la gauche européennes est la peur de la Russie. L'Union soviétique était une bombe à retardement dont l'explosion aurait pu faire sauter le monde entier. Poutine a été capable de mettre de l'ordre et d'éviter le chaos. Nos dirigeants démocrates ne voient pas d'un mauvais oeil les dirigeants autoritaires lorsqu'il s'agit de résoudre des conflits sur des territoires étrangers." (10.10.2006)


Autriche - Der Standard
Dans un texte diffusé par l'association Project Syndicate et repris par différents journaux européens, la politologue Nina Khrouchtcheva appelle l'Occident à ne plus se contenter de regarder les bras croisés comment le président Poutine "ramène la Russie au pays des ombres". "Le meurtre d'Anna Politkovskaïa, l'une des meilleures et des plus courageuses journalistes de Russie, une femme qui a osé mettre à jour les assassinats brutaux commis par les troupes russes en Tchétchénie, est l'ultime preuve que le président Poutine n'a rien créé d'autre qu'une dictature banale, faisant preuve d'un ordinaire mépris à l'égard de la loi. Il est temps pour le reste du monde de le reconnaître, particulièrement pour l'Europe. Le ministère allemand des Affaires étrangères prépare une politique russe qui élève au rang d'intérêt national l'indifférence face au mépris de la loi manifesté par Poutine. Mais l'indifférence confine à la complaisance lorsqu'elle encourage Poutine à appliquer ses méthodes hors-la-loi dans l'arène internationale (...)". (10.10.2006)


Belgique - Le Soir
Un groupe de quatre chercheurs et journalistes belges appelle les dirigeants européens à faire preuve d'une plus grande fermeté avec la Russie. "Dictée par des intérêts géopolitiques et économiques à courte vue, la politique européenne vis-à-vis de la Russie disparaît au profit d'une diplomatie unilatérale de ses membres. Atone et affaiblie, l'Union conforte le président Vladimir Poutine dans la consolidation de son système, et, ce faisant, rend plus difficile encore le rétablissement en Russie des règles fondamentales de la démocratie. L'assassinat d'Anna Politkovskaïa montre à quel point l'indifférence, mêlée de Realpolitik, de la part des chancelleries européennes s'apparente à de la complicité (...) Nous demandons à nos dirigeants de tenir avec leurs homologues russes des paroles de fermeté et de vérité, afin de mettre un terme à cette impunité". (10.10.2006)


Suède - Svenska Dagbladet
Après l'assassinat de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, il convient que l'Occident, et plus particulièrement l'UE, reconsidèrent leurs rapports avec la Russie, estime Anna Jonsson, spécialiste des questions russes. "Les valeurs telles que les droits de l'Homme, la démocratie et la liberté d'expression, ont trop souvent été reléguées derrière des objectifs plus pragmatiques. Accepter la Russie telle qu'elle est aujourd'hui revient à balayer les valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés libres - et donc à nous perdre. Par ailleurs, cela nous amène à trahir les gens qui, en Russie, se battent pour l'ouverture, le respect du droit et la tolérance, ces hommes et ces femmes qui refusent de se soumettre à l'autocensure et, de ce fait, risquent leur vie. Anna Politkovskaïa n'était pas naïve. Elle savait que ses articles ne changeraient pas les rapports que le monde entretient avec la Russie. C'est pourtant ce qu'ils auraient dû faire". (10.10.2006)


Estonie - Postimees
Pour Erkki Bahovski, la liberté de la presse ne veut plus dire grand chose en Russie, comme les concepts de 'Constitution' ou de 'démocratie' sous l'ère soviétique. "L'Occident doit comprendre une fois pour toutes qu'il ne peut adopter avec la Russie une politique du deux poids deux mesures, en commerçant avec Moscou tout en critiquant à demi-mot les atteintes aux droits de l'Homme et à la liberté d'expression. Même si la plupart des pays européens sont dépendants de l'énergie russe, l'UE doit parler sans détours à Moscou. Après tout, la Russie a besoin de l'Europe et ne pourra pas changer de client du jour au lendemain. Lorsque l'Allemagne prendra la présidence de l'UE l'année prochaine, le rapprochement russo-européen sera à l'ordre du jour, mais pas la question des droits de l'Homme. Pourquoi ?" (10.10.2006)


Allemagne - Die Welt
Le journal reproduit un texte d'Anne Applebaum, chroniqueuse du 'Washington Post', qui porte sur l'assassinat d'Anna Politkovskaïa. "Les hommes d'affaires locaux n'avaient aucune raison de la tuer. L'armée, la police, et même le Kremlin avaient en revanche un mobile (...). L'histoire de la Russie et de l'Europe de l'Est montre qu'il n'est pas nécessaire de tuer des millions de gens pour semer la peur. D'ordinaire, quelques assassinats ciblés, perpétrés au moment opportun et au bon endroit, suffisent. Depuis l'incarcération du magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski en 2003, aucun oligarque russe n'a osé montrer de signe d'insoumission, ne serait-ce que politique. Après l'assassinat d'Anna Politkovskaïa, il est peu probable qu'un journaliste ait l'audace de marcher sur ses traces à Grozny". (10.10.2006)

C'est bien toutes ces réactions, mais pourquoi faut-il un assassinat d'une journaliste pour s'intéresser à la Russie alors que la Tchétchénie est un enfer, un cimetière, et que la mafia pourrit ce pays ?

Anna Politovszkaja fut tuée par balle dans l'ascenseur de son immeuble.

Sans plus de détails; j'ai entendu ce matin qu'un banquier russe était assasiné de la même façon...

Vaut mieux d'être claustrophobe...

La presse hongroise,d'ailleurs, ne parle que très peu de ces assassinats et ne donne aucune nouveauté. Tout était raconté dans les posts précédents!

Elöd

Vladimir Ryjkov a écrit:

« (...)Aucun d’entre nous n’est à l’abri. »

Aucun Tchétchène non plus

Elöd a écrit:

Anna Politovszkaja fut tuée par balle dans l'ascenseur de son immeuble.

Sans plus de détails

J'ai entendu aux infos qu'ils étaient 5 sur le coup

Angela Merkel (chancellière Allemande) a fait part de son "inquiétude" à Vladimir Poutine et lui a demandé de faire toute la lumière sur cette affaire. En language diplomatique c'est la traduction de "Vous êtes un assassin, c'est pô bien, mais comme vous êtes plein aux as de réserves de gaz, faîtes seulement un effort pour l'opinion publique qui ne me pardonnerait pas d'oublier ce petit incident".

Ce à quoi le Vlad a répondu qu'il veillera à ce qu'une enquête trouve les coupables. Ce qui signifie en langage diplomatique "M'en fout, j'lai fait butter, de toutes façons elle m'emmerdait, c'est pas vos oignons et on trouvera bien quelques tchétchènes ou Géorgiens pour porter le chapeau pour l'exemple".

Des milliers de Moscovites ont rendu un dernier hommage à Moscou à la journaliste d'opposition Anna Politkovskaïa, assassinée samedi, tandis que le président Vladimir Poutine déplorait froidement le meurtre d'une ''femme'' à l'influence ''minime'' (AP)

caroslo a écrit:

le président Vladimir Poutine déplorait froidement le meurtre d'une ''femme'' à l'influence ''minime'' (AP)

A propos...

Ce soir sur France 2: "Envoyé spécial"
LES AMES PERDUE DE L'ARMEE RUSSE

L'article concernant cette émission est très intéressant, et sous le titre de Boire ou tuer est accessible ici

Elöd

voir le site de Chappatte

voir le site de Delucq

Russie - Reporters sans frontières demande que Vladimir Poutine soit démis de son titre de Grand-Croix de la Légion d'honneur

MONTREAL, le 20 oct. /CNW Telbec/ - Reporters sans frontières a saisi
aujourd'hui le Conseil d'Etat et le président de la République, afin que
Vladimir Poutine soit démis de son titre de Grand-Croix de la Légion
d'honneur. Le président russe avait été élevé à cette dignité par Jacques
Chirac, le 22 septembre 2006, en raison de sa "contribution à l'amitié entrela France et la Russie".

"La Légion d'honneur est la plus haute distinction de la France et les
insignes de Grand-Croix, les plus élevés dans l'ordre. Nous considérons que Vladimir Poutine est indigne de cette décoration. C'est pourquoi nous avons demandé au président de la République, Jacques Chirac, et au Conseil d'Etat, de démettre Vladimir Poutine de son titre de Grand-Croix de l'ordre de la Légion d'honneur", a déclaré Reporters sans frontières.

"Il est impensable que le plus grand des honneurs que la France puisse
témoigner à une personne, soit attribué au chef de l'Etat russe. Depuis son
arrivée au pouvoir, vingt et un journalistes ont été assassinés en Russie dans un climat d'impunité quasi absolu. La Tchétchénie demeure un trou noir de
l'information. Vladimir Poutine a attendu quarante-huit heures pour commenter l'assassinat d'Anna Politkovskaia, l'une des rares journalistes à avoir couvert ce conflit. Il a alors choisi de souligner que "son impact sur la vie politique russe était infime". La Russie a été condamnée à deux reprises par la Cour européenne des droits de l'homme, en février 2005 et le 12 octobre dernier, pour son action dans cette république du Caucase. Il est scandaleux d'affirmer que Vladimir Poutine a rendu des services aux causes que la France défend", a ajouté l'organisation de défense de la liberté de la presse.

"Nous ne reconnaissons pas les valeurs fondamentales de la France dansles propos de Vladimir Poutine, quand celui-ci déclare vouloir buter les terroristes tchétchènes jusque dans les chiottes, ni quand il qualifie les
médias indépendants de moyens de désinformation de masse et d'outil de lutte contre l'Etat. Encore moins quand il propose à un journaliste français
l'interrogeant sur la Tchétchénie une circoncision à Moscou de façon à ce que rien ne repousse", a conclu Reporters sans frontières.

Vladimir Poutine a été élevé à la dignité de Grand-Croix dans l'ordre de
la Légion d'honneur par Jacques Chirac le 22 septembre 2006.
Anna Politkovskaia travaillait depuis 1999 pour le bihebdomadaire Novaia Gazeta. Elle devait livrer pour l'édition du 9 octobre un article consacré à la torture en Tchétchénie, photos à l'appui. Il n'est jamais arrivé à la rédaction. Dans son dernier livre, "La Russie selon Poutine", paru cette année en France, elle dénonçait non seulement les exactions en Tchétchénie mais aussi la corruption et les attaques contre les droits de l'homme en Russie.

La grande question...

Que va-t-elle faire la France maintenant??

Elöd

Elöd a écrit:

La grande question...

Que va-t-elle faire la France maintenant??

Elöd

fermer largement ses yeux, l'energie russe compte plus que les droits de l'homme pour la plupart des dirigeants éuropeens

presque tout ce qu' on lit ou entend en ce moment prète à vomir !!!!non ???
quelqu' un a t il une bonne nouvelle ????? vite !!!!!

pou pou pou...ce soir , c'est moral dans les chaussettes ( que je ne porte d' ailleurs qu' en cas de grand froid, soit -10 au moins ! ) Suis miss pieds nus !!!

caroslo a écrit:

quelqu' un a t il une bonne nouvelle ????? vite !!!!!

Tu veux une bonne nouvelle???
Ben en voici une:

Ma 'tite filleule va avoir un an et demi dans trois jours!

Elöd

15.12.06

Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a remis 12 175 signatures à René van der Linden, président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a rencontré le 15 décembre 2006, à Paris, René van der Linden, président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. A cette occasion, Robert Ménard lui a remis la liste des signataires de la pétition demandant l’ouverture d’une enquête internationale après la mort de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, le 7 octobre dernier.
“A ce jour, nous avons recueilli 12 175 signatures. Cela témoigne de l’importante mobilisation de l’opinion publique après l’assassinat d’Anna Politkovskaïa. Cette pétition a également reçu le soutien de personnalités politiques européennes comme Carla del Ponte, procureur du Tribunal pénal international, Elmar Brok, président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Baltasar Garzón, magistrat espagnol, Bronislaw Geremek, membre de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Bertrand Delanoë, maire de Paris et Walter Veltroni, maire de Rome,” a déclaré Reporters sans frontières.
“Cette mobilisation doit se poursuivre. Nous appelons les autorités des pays démocratiques à interroger régulièrement le président russe Vladimir Poutine sur l’avancement de l’enquête”, a ajouté l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Anna Politkovskaïa travaillait depuis 1999 pour le bihebdomadaire Novaïa Gazeta. Saluée internationalement pour son courage et son professionnalisme, elle a été retrouvée morte, assassinée de plusieurs coups de feu, dans son immeuble du centre de Moscou, le 7 octobre 2006. L’enquête de la justice russe est menée par une équipe de plus de deux cents spécialistes.

Le parquet annonce avoir identifié l’assassin d’Anna Politkovskaïa : “ Qui sont les commanditaires ?”, interroge Reporters sans frontières

Le 28 mars 2008, le parquet général de Russie a annoncé avoir identifié l’assassin d’Anna Politkovskaïa, sans préciser son nom, et être à sa recherche. Viacheslav Smirnov, porte-parole du parquet, a également confirmé la mise en examen de neuf personnes dans cette affaire, dont Pavel Riagouzov, un ancien membre du FSB (ex-KGB). Toutefois, l’avocat de ce dernier a démenti que des poursuites pour “complicité“ aient été engagées contre son client accusé d’avoir transmis l’adresse de la journaliste de Novaïa Gazeta, assassinée le 7 octobre 2006, à un ancien responsable tchétchène, Chamil Bouraïev.

« Cette annonce n’apporte pas de réponse à la question centrale de ce dossier : “Qui a commandité l’assassinat d’Anna Politkovskaïa ?” Les autorités n’ont toujours pas fait la preuve de leur détermination et de leur capacité à identifier et poursuivre en justice les donneurs d’ordre. C’est pourtant ce que nous attendons d’elles », a déclaré Reporters sans frontières.

En raison de la complexité de l’enquête, dans laquelle soixante témoins auraient été entendus, celle-ci a été prolongée jusqu’au 7 septembre 2008. La détention préventive de trois suspects, Chamil Bouraïev, Tamerlan Makhmoudov et Magomed Dimelkhanov, a été prolongée jusqu’au 7 avril prochain.

Anna Politkosvakaïa a été assassinée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble, à Moscou. L’enquête sur sa mort avait pris un nouveau tournant avec les déclarations du chef de l’enquête, Alexandre Bastrykine, aux Izvestias, le 2 octobre 2007. Il avait accusé un ancien responsable tchétchène, Chamil Bouraïev, d’être le principal organisateur du crime. Le 27 août, l’arrestation de dix suspects avait été annoncée par le procureur genéral Iouri Tchaïka. La piste privilégiée par le parquet général est celle d’un assassinat perpétré par un groupe mafieux tchétchène avec l’aide de collaborateurs au sein des forces de l’ordre.

L’assassin présumé d’Anna Politkovskaïa recherché en Sibérie

Le 16 avril 2008, l’agence de presse russe officielle, Ria Novosti, a déclaré que l’assassin présumé d’Anna Politkovskaïa, dont le nom avait été révélé par la presse fin mars, se cachait dans la région de Novossibirsk, en Sibérie occidentale.
La police locale a diffusé la photographie de Roustam Makhmoudov et pris les mesures nécessaires pour le rechercher.
Reporters sans frontières déplore les effets d’annonce récurrents dans cette enquête. Dans un précédent communiqué, l’organisation avait déclaré que si l’assassin présumé avait été identifié, les commanditaires du crime restaient inconnus.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=26366

C'est bien que tu l'aies rappelé, c'est une de ces personnes qui ne méritent pas de disparaître totalement. D'autant que ce qu'elle dénonçait continue et qu'il ne faut pas l'oublier non plus.



A ma grande honte, j'avoue que ça m'était sortit de l'idée.

L’un des suspects dans l’assassinat d’Anna Politkovskaïa libéré
27.05.2008

La libération de l’un des neuf suspects de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, Tamerlan Makhmoudov, a été rendue publique le 26 mai 2008. Il lui est cependant interdit de quitter le territoire.
Tamerlan Makhmoudov est le troisième suspect libéré depuis le début de l’enquête. “Les mesures de coercition à l’encontre de Tamerlan Makhmoudov ont été modifiées car les investigations le concernant ont déjà été menées”, a déclaré Laura Chambaeva, son avocate.
Le même jour, la cour de Moscou a rejeté la demande de libération de son frère, Ibrahim Makhmoudov. Ses avocats avaient demandé que la prolongation de sa détention soit annulée en raison de l’état de santé du suspect.
Le parquet général de Russie a déclaré son intention de vérifier la légalité de ces décisions.

rsf.org