On trouve des traces de Polonium 210 dans la plupart des cigarettes
Des traces de Polonium 210, la substance radioactive à l'origine du décès de l'ancien espion russe Alexander Litvinenko, se retrouvent dans pratiquement toutes les cigarettes, a fait savoir l'Académie royale flamande de Belgique des Sciences et des Arts (KVAB).
Profonde présence
Selon des études scientifiques, "le Polonium ne se fixerait pas uniquement dans les poumons des fumeurs mais se retrouverait également dans leur sang et leurs urines", explique Wannes Heirbaut, scientifique au KVAB.
Maladies
Le Polonium 210 cause des dégâts très importants lorsqu'il est ingéré par la bouche ou inhalé. Il est ainsi à l'origine de potentielles modifications génétiques, de maladies cardio-vasculaires précoces, de cancers du foie, de la vessie et bien sûr des poumons.
130g pour éradiquer le genre humain
L'inhalation d'une quantité de Polonium 210 équivalente à un millième de grain de sel serait suffisante pour faire mourir un homme en bonne santé, souligne l'Académie. "En extrapolant, 130 grammes de cette substance suffiraient à décimer la planète toute entière", estime M. Heirbaut.
Proportion triplée
Le Polonium 210 serait responsable de la hausse croissante des cancers du poumon. "Dans les années 30, 4 Américains sur 100.000 décédaient de cette affection. Ce chiffre est passé à 72 dans les années 80, malgré une réduction de 20% du nombre de fumeurs. Au cours de la même période, la proportion de Polonium 210 dans les cigarettes a triplé...", explique-t-il encore.
90% des cancers
La présence de cette substance dans le tabac serait due à l'usage de phosphate dans la culture des plants. D'après l'American Center of Disease Control, le Polonium 210 serait à l'origine de 90% des cancers du poumons chez les fumeurs, les goudrons n'étant pour leur part pas mis en cause.