DIJON (AFP)
Montreuillon, un village de la Nièvre de 310 âmes, perdra le 1er janvier son statut de centre de la zone euro du fait de l'adoption par la Slovénie de la monnaie unique, au grand dam de son maire.
Fini les cars d'Allemands, de Belges ou de Néerlandais qui faisaient halte dans la bourgade, les rallyes de voitures ou jeux de piste ayant Montreuillon pour étape, le pain spécial euro à la boulangerie...
"Plusieurs milliers de personnes venaient chaque année dans le village pour cela", selon le maire, Serge Millot, qui s'emploie à vanter les autres atouts de Montreuillon : un aqueduc, l'eau de l'Yonne, sa situation dans le parc naturel régional du Morvan.
L'Institut géographique national (IGN) avait calculé fin 2001 le centre de la zone euro formée alors de douze pays. Il se situait dans un bois, à 1,5 km du centre de Montreuillon mais sur le territoire de la commune.
Une "place de l'euro" avait été inaugurée en 2002, sur laquelle trônait une stèle en granit portant le symbole de l'euro entouré d'étoiles. "Nous avions bénéficié d'aides de l'Europe, de la région Bourgogne, du conseil général de la Nièvre", se rappelle M. Millot.
Le nouveau centre de la zone euro n'a pas encore été établi, a indiqué l'IGN.
"Nous organiserons une cérémonie de passation. Avec un peu de chance, vu la petite taille de la Slovénie, le centre se retrouvera pas trop loin, encore dans la Nièvre", espère le maire, qui envie déjà la rente de situation de l'heureux élu.