Constitution: un referendum pan-europeen?

l'Autriche pour un referundum pan-européen sur la Constitution


"Le 15 février, recu au Parlement Européen, le Président autrichien Heinz Fischer a proposé que puisse se tenir un référundum pan-européen sur la Constitution. La même proposition avait été faite par les Verts l'année dernière.

En effet, le président estime que la reprise à 0 d'un processus d'élaboration d'un nouveau traité ne serait pas une bonne chose. Il propose un système de double majorité: majorité des Etats (qui est déjà acquise) et majorité des Européens.

Cette idée de referundum européen, qui n'est pas neuve dans la bouche du président autrichien, présuppose qu'un Etat puisse se voir imposer un traité même si la majorité de sa population est contre. Heinz Fischer fait le pari de saisir directement la société européenne à laquelle on demanderait de se prononcer sur le futur institutionnel de l'Union.

Sa proposition a le mérite de lancer un double débat central: quel fédéralisme voulons nous pour l'Europe? Sommes nous capable de penser les enjeux de l'Europe à l'échelle suprétatique?

Alors que certains Etats, comme le Royaume-Uni, affirment que la nation est l'espace naturel du débat démocratique, l'Autriche ose affirmer que l'Union peut aussi assumer une part de ce rôle. Au-delà du résultat d'une telle consultation si elle était organisée, imaginons quelle formidable expérience européenne elle suciterait! Un premier vrai débat transeuropéens pourrait enfin naître.

Il a aussi demandé que soit poursuivi le processus d'élargissements aux pays des Balkans. Même si il ne le rappelle pas dans son discours, Heinz Fischer est réticent à l'adhésion de la Turquie, comme bon nombre de ces compatriotes. Dans la même veine paneuropéenne, il avait déjà proposé, il y a quelques mois, un referundum européen sur l'adhésion de la Turquie."


source- http://lanouvelleurope.free.fr/


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BLAIR ET SARKOZY D'ACCORD SUR LA CREATION D'UN TRAITE SIMPLIFIE (Source : Reuters)

Le Premier ministre britannique est le premier dirigeant étranger reçu par le président français élu, qui ne se rendra à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel qu'après son intronisation, mercredi prochain.

Nicolas Sarkozy a reçu Tony Blair dans le jardin de l'ancien hôtel particulier où il a provisoirement établi ses quartiers, au 35, rue Saint-Dominique, à Paris. Son conseiller politique François Fillon a participé à l'entretien, confirmant ainsi son statut de probable Premier ministre.

Selon Nicolas Sarkozy, ils ont notamment parlé de sa proposition de traité "simplifié" destiné à débloquer la construction européenne, en panne depuis le rejet par la France et les Pays-Bas du projet de Constitution de l'Union, en 2005, et du "travail à faire" lors du prochain sommet de l'Union européenne, les 21 et 22 juin à Bruxelles.

Le traité simplifié ne reprendrait que le volet institutionnel du projet de Constitution européenne.

Analyse très personnelle :

Le traité simplifié dont il a été souvent question pour relancer le bouzin, c'est la partie 1 du traité précédent. Pourquoi ? Parce que c'est le seul moyen de relancer rapidement le schmilblick : c'est déjà négocié, sinon il faudrait négocier un nouveau texte entre les 27 états membres, un travail de plusieurs années.
Mais adopter la partie 1 du traité revient à adopter l'intégralité de celui-ci car les parties 2 et 3 sont déjà adoptées puisqu'elles correspondent au rappel des traités précédents.
Cette solution revient donc à faire fi du rejet de ce traité "constitutionnel" lors des consultations référendaires de France et des Pays-Bas. Une fois n'est pas coutume, même si la méthode est sur le fond choquante, je vais les soutenir ces deux là !

En plus, la GB a été plus ou moins contrainte d'accepter un traité qu'elle ne voulait pas trop. Le fait de proposer ce traité "simplifié" à Blair, c'est du grand art : il ne peut qu'accepter s'il ne veut pas que la Grande-Bretagne se récupère la patate chaude (être celui qui fait le blocage et qui doit proposer des solutions pour s'en sortir).