40 000 colons lorrains dans le Banat

Au traité de Passarowitz (1718), les ottomans cèdent le banat à l'empire des Habsbourg; Vienne y installe un gouverneur d'origine lorraine, le Comte de Mercy, avec la mission de relever ce pays dévasté.
Pour relever le Banat,le comte fait appel à des colons germanophones, mais aussi à des Serbes et des Roumains. Attirés par des privilèges et des terres fertiles, des dizaines de milliers de paysans et artisans quittent le pays souabe (d'où le nom allemand Schwaben, en roumain Svabi, donné ensuite à l'ensemble de cette population), le Wurtemberg, la lorraine, et le nord de l'italie.
A partir de 1764, l'empereur Franz-Joseph, dernier duc de Lorraine, suscite une nouvelle vague de colons. Parmi eux, 3 500 familles (près de la moitié des migrants) proviennent de Lorraine et d'Alsace. Peu à peu, les Lorrains, en majorité de culture germanique, se fondent dans l'ensemble des Souabes du Banat.
Aujourd'hui, quelques patronymes français rappellent cette aventure, qui connut un étonnant rebondissement après la Seconde Guerre mondiale : des dizaines de milliers de Souabes s'éxilèrent vers l'Occident.
La France en accueillit plusieurs milliers, s'établirent surtout en Alsace, mais aussi en Provence, où ils repeuplèrent des villages en voie d'abandon.

source Guide Evasion : la Roumanie

super; Djilia.

Il y a eu des Francais, surtout au village de Tomnatic, mais également autres. une partie de ces villages se trouvent en Serbie (Le Banat a été divié lors du traité de Trianon- voir carte )
Certains gardaient des noms francais, comme Touttenuit autres des noms gérmanisés .
Un de leur delicatesses: les pieds de grenouille.
Et sur certaines frontons des maisons de Tomnatic on voit encore des inscriptions de type Johann et Marie (les noms sont fictifs, ce que importe est cet "et" qui a sourvecu a la rapide germanisation, tout comme certains mots tel que "schanjieren" ( de "changer")
Source: un documentaire vu sur la télévison roumaine au cadre de l'emission pour les ethinques allemands;

Olahus

PS: je proffite de cette occasion pour vous inviter, une fois de plus, de voir "mes" photos de Timisoara, la plus grande ville de Banat et une des plus grande de Roumanie, qui rivalise avec Bucarest en preformance économique et beauté. Cette presentation manquent peut-etre de texte éxplicatif , mais la vraie beauté n'a pas bésoin de mots

C'est effectivement très curieux et intéressant ! Je vais chercher à en savoir plus, et pourquoi pas, passer par Tomnatic ?
Je connais aussi des Roumains d'origine Italienne (Dellapetta devenus Delapeta) et Russes (Demidov).
C'est, selon moi, ce qui fait la richesse des peuples ;-)

L'un des premiers chantiers du gouverneur autrichien du Banat fut de remodeler Timisoara. A partir de 1723 débutèrent les travaux de la forteresse, de type Vauban. Au coeur de la ville, les vieilles maisons de bois furent rasées et remplacées par des maisons de brique.
Le plan de la cité devient plus régulier et les façades sont frappées d'alignement.
De nouveaux quartiers (Fabrica et Josefin) virent le jour à l'est et au sud-est. Le nom du comte de Mercy reste associé à l'urbanisme de Timisoara.
Longtemps, il a même été porté par un village situé environ à 20 km nord de la ville , Mercydorf (village de Mercy) qui reçut à la fin du 18ème les colons lorrains et italiens. Aujourd'hui, il s'appelle Carani et on y retrouve le souvenir d'une rue française: Frankengasse.

source guide evasion : La Roumanie